Le cri du cœur d’un homme en fin de vie
C’est une lettre d’une rare intensité, à la fois digne et bouleversante. Charles Biétry, 80 ans, figure emblématique du journalisme sportif français et ancien patron des sports de Canal+, a interpellé Emmanuel Macron dans un courrier poignant.

Atteint de la maladie de Charcot (ou sclérose latérale amyotrophique), il y supplie le président d’accélérer le processus législatif sur la fin de vie, un débat enlisé depuis des mois au Parlement.
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« Ma vie a été très belle, je voudrais que ma mort le soit aussi, sans les souffrances qu’on m’annonce atroces, sans que ceux que j’aime restent des semaines auprès d’un corps inerte, sans qu’on vienne me priver de mon dernier espace de liberté : le choix de ma fin de vie », écrivait-il déjà en mai dernier. Ces mots résonnent aujourd’hui plus fort que jamais, tant son état de santé s’est dégradé.
Aux côtés du député Olivier Falorni, fervent défenseur du droit à mourir dans la dignité, Charles Biétry a adressé une nouvelle lettre ouverte à Emmanuel Macron, dénonçant « l’enlisement insupportable » des débats parlementaires sur ce sujet qui touche des milliers de Français.
Un appel au président : « Les malades en fin de vie n’ont pas le temps d’attendre »
Dans ce courrier relayé par RTL, Charles Biétry et Olivier Falorni exhortent le président de la République à agir sans délai. Ils y dénoncent la lenteur du processus législatif et appellent à une solution directe : « Si cet enlisement se poursuivait en début d’année prochaine, nous vous demandons solennellement de consulter les Français par référendum avant l’été 2026 sur les textes de loi votés en mai dernier. »
Leur revendication est claire : permettre aux malades en phase terminale de choisir le moment et les conditions de leur départ, dans un cadre encadré et respectueux de la dignité humaine. « Les malades en fin de vie n’ont pas le temps d’attendre », écrivent-ils, rappelant que pour des patients comme Charles Biétry, chaque mois compte.
La maladie de Charcot est une pathologie neurodégénérative sévère, paralysant progressivement les muscles et privant les malades de toute autonomie. En France, environ 8 000 personnes en souffrent. L’espérance de vie après le diagnostic est généralement comprise entre trois et cinq ans.
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Un combat politique en suspens
Les textes sur la fin de vie avaient pourtant avancé au printemps dernier. Deux propositions de loi avaient été adoptées en première lecture à l’Assemblée nationale en mai 2025. Elles prévoyaient notamment une aide active à mourir, dans le cadre d’une loi de « libre choix » associée au développement des soins palliatifs.
Mais depuis, le calendrier parlementaire s’est figé. La crise politique liée à la chute du gouvernement de François Bayrou, puis à la démission suivie de la reconduction de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre, a paralysé le débat.
La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, avait promis en octobre que les textes seraient « tranchés avant l’élection présidentielle de 2027 ». Une échéance jugée beaucoup trop lointaine pour Charles Biétry : « Je n’ai plus le temps d’attendre », a-t-il confié à ses proches, selon RTL.
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Une lettre écrite avec Olivier Falorni
L’engagement de Charles Biétry sur ce sujet ne date pas d’hier. Déjà en 2023, il avait exprimé publiquement son souhait de pouvoir choisir sa fin de vie, soutenant la démarche du député Olivier Falorni, auteur d’une proposition de loi en ce sens.
Ensemble, ils défendent une position à la fois éthique et humaniste : offrir aux malades incurables la possibilité d’une mort apaisée, sans prolonger inutilement leurs souffrances.
Dans leur lettre commune à Emmanuel Macron, les deux hommes plaident pour une loi de liberté et de responsabilité :
« Vous savez combien nous tenons à ce qu’une loi développant les soins palliatifs et permettant le droit à une aide à mourir soit enfin votée dans notre pays. Une loi de libre choix, quand la vie ne devient plus qu’une insupportable agonie. »
Ce texte, à la fois ferme et empreint d’émotion, traduit une colère contenue contre un système politique jugé trop lent face à l’urgence humaine.
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Le symbole d’une génération
Charles Biétry a marqué des générations de téléspectateurs en tant que journaliste sportif, créateur du service des sports de Canal+, puis directeur de la chaîne L’Équipe TV. Derrière la figure médiatique, c’est aujourd’hui un homme affaibli mais lucide, déterminé à faire entendre la voix des malades.
Son combat dépasse sa propre histoire : il symbolise la détresse de ceux qui, confrontés à des maladies incurables, souhaitent partir dans la dignité. À travers lui, c’est toute une génération de Français qui interpelle le pouvoir politique sur le droit de mourir dans la dignité.
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Un débat de société toujours sensible
La fin de vie reste l’un des sujets les plus complexes et les plus sensibles du débat public français. Entre convictions religieuses, enjeux médicaux et questions éthiques, le consensus peine à émerger. Pourtant, selon plusieurs sondages récents, près de 80 % des Français se disent favorables à une loi autorisant une aide active à mourir, dans un cadre strictement encadré.
Emmanuel Macron lui-même avait annoncé, au printemps, vouloir « trouver un équilibre entre la liberté individuelle et la solidarité nationale ». Mais pour les malades comme Charles Biétry, ces promesses ne suffisent plus.
En résumé
Affaibli par la maladie mais porté par une force de conviction rare, Charles Biétry adresse à Emmanuel Macron un ultime appel à agir. Avec le député Olivier Falorni, il réclame un vote ou un référendum rapide sur la loi de fin de vie, pour que les personnes atteintes de maladies incurables puissent enfin choisir leur destin.
« Les malades en fin de vie n’ont plus le temps, écrit-il. Et c’est tout le drame de ce débat : entre lenteur politique et urgence humaine, le temps, lui, ne suspend pas son cours. »
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