La crise de confiance s’installe durablement autour d’Emmanuel Macron. Selon les révélations du Parisien ce lundi 3 novembre, plusieurs membres du gouvernement auraient exprimé, sous couvert d’anonymat, leur exaspération croissante face aux prises de position du président.

Un constat brutal pour un chef d’État déjà en chute libre dans les sondages — et désormais fragilisé jusque dans son propre camp.
un président au plus bas dans les sondages
Les chiffres sont sans appel. D’après le dernier baromètre Verian pour Le Figaro Magazine, seuls 11 % des Français déclarent faire confiance à Emmanuel Macron, un niveau historiquement bas. Dans les couloirs du pouvoir, même les plus fidèles admettent que “le président prend cher”.
“Mais c’est logique, confie un proche. Le pays est sous tension : entre le budget, l’instabilité politique et la lassitude générale, tout remonte à la figure du président. Dans la Ve République, c’est toujours lui qui encaisse.”
Certains, toutefois, veulent croire à un rebond : “Quand tu es si bas, tu ne peux que remonter.” Une formule lucide, mais teintée d’amertume, qui illustre le climat d’usure au sein de la majorité.
un chef d’État de plus en plus seul
Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, la dynamique politique d’Emmanuel Macron s’est considérablement affaiblie. Plusieurs ministres auraient confié au Parisien qu’ils ne reconnaissent plus leur président.
“Il a fait un choix de recroquevillement qui signe la fin du macronisme”, glisse l’un d’eux, amer. Selon cette même source, l’Élysée s’est enfermé dans une logique de verticalité totale, coupant le lien avec les élus et les territoires.
Un autre ministre résume la situation avec une métaphore sportive : “Il n’est pas hors-jeu, mais personne ne veut qu’il rentre sur le terrain. Parce qu’il se ferait siffler.”
Ces confidences, à peine voilées, traduisent une fracture silencieuse : le président n’incarne plus, pour beaucoup de ses ministres, la figure rassembleuse qui a porté la promesse du “ni droite ni gauche”.
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“pour nous, c’est mieux qu’il se taise”
Le malaise est encore monté d’un cran après la sortie d’Emmanuel Macron sur la réforme des retraites, qu’il a refusé de suspendre malgré la pression de ses alliés. Cette prise de position, en contradiction directe avec la ligne de Sébastien Lecornu, a provoqué un tollé interne.
“Pour nous, c’est mieux qu’il se taise”, lâche un ministre, excédé. “Pourquoi est-il venu contredire Lecornu ? Il veut quoi ? Une censure et une dissolution ?”
Cette colère traduit la peur d’un nouvel accident politique. Plusieurs députés de la majorité, déjà échaudés par les crises successives, redoutent une nouvelle fracture avec les partenaires centristes et les élus locaux.
Un député Ensemble pour la République va même plus loin : “Désormais, je ne l’écoute plus. Il nous a fait beaucoup de mal. Si on veut sauver la fin du quinquennat, il doit se tenir à distance.” Des mots durs, presque irréversibles, qui confirment l’isolement croissant du chef de l’État.
le virage discret vers l’international
Face à la montée des critiques, Emmanuel Macron aurait choisi de se détourner des affaires nationales pour se concentrer sur l’international, un terrain où il conserve encore une stature. “Il a entendu les remontées sévères des élus de son camp”, note un conseiller. “Désormais, il regarde ailleurs, vers la scène mondiale.”
De l’Ukraine au Proche-Orient, le président multiplie en effet les déplacements et les interventions sur la diplomatie, laissant au Premier ministre et à ses ministres la gestion des dossiers brûlants du quotidien.
Une stratégie que certains voient comme un retrait calculé. D’autres, au contraire, y lisent une fuite en avant.
“Il essaie de sauver ce qu’il peut, mais il n’y a plus de cap collectif.” confie un élu Renaissance. Un autre tranche plus sévèrement : “Le macronisme, c’était l’énergie du mouvement. Aujourd’hui, c’est l’immobilisme.”
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le symbole d’une présidence en fin de cycle
À trois ans de la fin de son mandat, Emmanuel Macron semble désormais prisonnier de sa propre image. Le “président jupitérien”, autrefois perçu comme audacieux et visionnaire, apparaît aujourd’hui fatigué, isolé et contesté, y compris par ses proches.
Les promesses de 2017 — le renouvellement politique, la modernisation de l’État, la réforme sociale — se heurtent désormais à une lassitude générale, à la fois du pays et de ses soutiens. “Il ne parle plus aux Français. Et quand il le fait, c’est pour provoquer.” déplore un ancien conseiller ministériel.
Pour d’autres, le président paie surtout le prix d’une communication devenue contre-productive : des interventions jugées trop fréquentes, trop autoritaires, voire déconnectées du terrain.
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un épisode inattendu qui adoucit le ton
Malgré la tension politique, une séquence inattendue a détendu l’atmosphère. Lors du Forum de Paris sur la Paix, une étudiante de Sciences Po a interpellé Emmanuel Macron en pleine conférence pour lui… demander un stage.
“Monsieur Macron, bonjour ! Je cherche un stage dans votre cabinet pour l’économie !”, a-t-elle lancé, tout sourire, en lui tendant son CV. Surpris, le président a ri : “Ah bah, vous êtes bien organisée !”
Un échange léger, devenu viral, qui a rappelé le Macron des débuts : spontané, charmeur et accessible. Mais cette parenthèse humoristique ne suffira sans doute pas à effacer l’image d’un président de plus en plus contesté par les siens.
en résumé : un président fragilisé, mais toujours debout
Les témoignages publiés par Le Parisien dressent un constat implacable : Emmanuel Macron est affaibli, politiquement et symboliquement. Ses soutiens s’évaporent, son autorité s’effrite et son discours divise jusque dans les rangs du gouvernement.
Mais s’il est “si bas qu’il ne peut que remonter”, comme le dit l’un de ses proches, le président garde une carte à jouer : celle du rebond inattendu, auquel il nous a souvent habitués. Reste à savoir si, cette fois, le silence pourra vraiment sauver ce qu’il reste du macronisme.
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