Amélie de Montchalin hausse le ton contre les oppositions
Les débats autour du budget 2026 s’enveniment à l’Assemblée nationale. Invitée de RTL ce lundi 3 novembre, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a vivement critiqué les stratégies parlementaires des deux principaux partis d’opposition, La France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN).

Selon la ministre, ces deux formations politiques cherchent moins à proposer qu’à bloquer le processus budgétaire.
« Politiquement, on voit ceux qui essaient de trouver le compromis, puis on voit ceux qui essaient de faire dérailler le train avant même qu’il soit arrivé en gare », a-t-elle lancé sur les ondes.
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« Des arnaqueurs, des illusionnistes »
Amélie de Montchalin n’a pas mâché ses mots. La ministre a qualifié les élus de LFI et du RN d’« arnaqueurs » et « d’illusionnistes », estimant qu’ils « animent le temps, mais ne veulent pas que ça marche ». Une attaque frontale, au moment où les échanges sur la première partie du projet de loi de finances tournent souvent à l’affrontement politique.
Budget 2026 : "Des artisans du compromis qui travaillent d'arrache-pied face aux arnaqueurs et aux illusionnistes" de LFI et du RN@AdeMontchalin, ministre des Comptes publics, invitée de @ThomasSotto dans #RTLMatin pic.twitter.com/oBTEWJLmaD
— RTL France (@RTLFrance) November 3, 2025
Pour la ministre, l’attitude des oppositions compromet l’efficacité du débat démocratique : « On voit bien qui essaie d’améliorer le texte et qui, au contraire, tente de le faire exploser. »
LFI accusée d’« incohérence totale »
La ministre des Comptes publics a particulièrement ciblé La France insoumise, qu’elle accuse de multiplier les contradictions. « La France insoumise est dans l’incohérence la plus totale », a-t-elle déclaré, soulignant que le parti de gauche vote désormais « de plus en plus de mesures avec la droite ».
Selon elle, cette stratégie viserait avant tout à « bordéliser le débat » et à empêcher toute adoption sereine du texte. Une accusation qui intervient alors que les députés de la NUPES ont déjà déposé plusieurs centaines d’amendements pour tenter de remodeler en profondeur la politique fiscale du gouvernement.
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Le RN également dans le viseur
Le Rassemblement national n’a pas été épargné par les critiques. Amélie de Montchalin l’accuse d’entretenir une posture ambivalente : « Le RN vote certaines choses, mais appelle ensuite à la censure. » Pour la ministre, cette attitude traduit une volonté de nuire davantage que de construire.
Elle a toutefois salué le comportement de certains élus d’opposition, notamment les députés socialistes, qu’elle a présentés comme des « artisans du compromis » et des interlocuteurs « constructifs ».
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Un débat budgétaire sous tension
Alors que les parlementaires entament leur huitième jour de discussions sur la première partie du budget de l’État, la tension reste palpable dans l’hémicycle. Les débats se concentrent actuellement sur les recettes et la justice fiscale, notamment autour de la taxation des plus-values immobilières et des droits de succession.
Initialement prévu pour un vote dès mardi, le calendrier semble désormais compromis en raison du grand nombre d’amendements déposés et des désaccords persistants entre les groupes.
La ministre a également rappelé que le déficit public devrait atteindre environ 4,7 % du PIB en 2026, un niveau qu’elle juge « soutenable » mais qui nécessite « une responsabilité collective » pour éviter les dérives.
Une bataille politique appelée à se poursuivre
Les débats budgétaires ne sont pas près de s’apaiser. Après la partie “recettes”, l’Assemblée entamera dès mardi l’examen du budget de la Sécurité sociale, déjà rejeté en commission. Là encore, les discussions s’annoncent houleuses, tant les clivages entre gouvernement et oppositions semblent profonds.
Face aux attaques répétées, Amélie de Montchalin tente de maintenir le cap : celui d’un budget qu’elle présente comme « responsable et nécessaire ». Mais entre les critiques de LFI, les piques du RN et les frustrations de la majorité, l’équilibre politique paraît plus fragile que jamais.
La ministre, elle, ne cache pas son agacement : « Ce que je demande, c’est du sérieux, du concret, du respect du pays. Le reste, c’est du bruit. »
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