Culture

Valérie Pécresse plaide pour la vidéoprotection assistée par intelligence artificielle : « Elles sont là pour empêcher les crimes »

02 novembre 2025 - 22 : 25
par Clémence Face à la hausse des agressions dans les transports franciliens, Valérie Pécresse soutient la vidéoprotection assistée par intelligence artificielle, estimant que ces caméras « ne sont pas là pour retrouver les agresseurs, mais pour empêcher les crimes ».

La question de la sécurité dans les transports s’impose à nouveau au cœur du débat public. Après les déclarations du ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez en faveur des caméras intelligentes assistées par intelligence artificielle,

Valérie Pécresse plaide pour la vidéoprotection assistée par intelligence artificielle : Elles sont là pour empêcher les crimes

Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France et d’Île-de-France Mobilités, a exprimé son soutien total à cette technologie. Sur le réseau X, l’élue a appelé à déployer la vidéoprotection algorithmique “maintenant”, estimant qu’il s’agit d’un outil indispensable pour prévenir les agressions dans les transports.

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Un échange relancé après le braquage du Louvre

Dans une interview accordée au Parisien samedi 1er novembre, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez est revenu sur le braquage spectaculaire survenu au musée du Louvre, qui a mis en lumière certaines failles du dispositif de sécurité dans les espaces publics.

Interrogé sur la modernisation de la surveillance urbaine, il a déclaré être favorable à l’utilisation de l’intelligence artificielle pour aider à détecter les comportements suspects : attroupements inhabituels, gestes brusques, ou situations pouvant précéder un vol ou une agression.

Ces propos ont immédiatement suscité des réactions politiques, notamment de la part de Valérie Pécresse, qui milite depuis plusieurs années pour l’intégration de ces technologies dans les transports franciliens.

Sur X (ex-Twitter), la présidente LR a posté un message sans équivoque :

« Vidéoprotection algorithmique, augmentée par l’IA ? Je dis chiche, oui, maintenant ! C’est indispensable pour garantir la sécurité dans les transports, notamment en cas d’agression sexuelle. »

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Des caméras pour prévenir plutôt que punir

Dans son message, Valérie Pécresse a insisté sur un point central : les caméras intelligentes ne doivent pas être uniquement perçues comme un outil d’enquête, mais comme un instrument de prévention.

« Les caméras ne sont pas juste là pour retrouver les agresseurs, elles sont là pour empêcher les crimes », a-t-elle écrit.

Cette vision rejoint celle défendue depuis plusieurs mois par la région Île-de-France, qui finance déjà plus de 100 000 caméras dans les transports franciliens. Pour la présidente d’Île-de-France Mobilités, l’ajout d’une couche d’intelligence artificielle permettrait de franchir un cap dans la réactivité et la prévention.

Les systèmes de vidéoprotection assistés par IA peuvent en effet analyser en temps réel les images et signaler automatiquement des comportements jugés à risque : mouvements brusques, chutes, bagarres, ou encore situations anormales sur les quais et dans les wagons.

L’objectif : permettre une intervention plus rapide des agents avant que le pire ne se produise.

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Un contexte de hausse des agressions dans les transports

Si ce sujet suscite autant d’intérêt, c’est parce que les chiffres récents montrent une hausse continue des violences dans les transports en commun.

Selon l’Observatoire de la mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof), 3 374 victimes de violences sexuelles ont été recensées dans les transports publics en 2024, soit +6 % par rapport à 2023 et +9 % par rapport à 2022. Depuis 2016, la progression atteint 86 %, un chiffre particulièrement alarmant.

Et c’est en Île-de-France que la situation est la plus préoccupante : 44 % des agressions recensées dans les transports ont lieu dans la région, où les réseaux de métro, de bus et de RER accueillent plus de neuf millions de passagers chaque jour.

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Des dispositifs d’aide déjà en place

Pour faire face à cette recrudescence de violences, Île-de-France Mobilités a déjà mis en place plusieurs outils d’assistance aux victimes :

  • le numéro d’urgence 3117 (et son équivalent SMS, le 31177), disponible 24h/24,

  • des bornes d’appel d’urgence installées sur les quais et dans certaines gares,

  • un renforcement de la présence policière aux heures de pointe,

  • et la création de brigades spécialisées pour les interventions dans les transports.

Malgré ces efforts, les agressions persistent, poussant la présidente de région à réclamer une réponse technologique plus proactive.

Selon Valérie Pécresse, l’intelligence artificielle pourrait aider à “détecter l’avant-crime”, c’est-à-dire à identifier des signaux faibles avant qu’une agression ou un incident ne se produise.

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Des chiffres encourageants sur la mobilisation des témoins

L’Observatoire de la Miprof note toutefois une évolution positive : les témoins interviennent de plus en plus souvent. En 2016, seules 10 % des victimes déclaraient avoir été aidées par un témoin. En 2024, ce chiffre est monté à 23 %, signe d’une prise de conscience collective.

Valérie Pécresse salue cette évolution, tout en soulignant que les caméras intelligentes pourraient amplifier ce mouvement :

« Grâce à la vidéo intelligente, les forces de sécurité peuvent réagir immédiatement, comme le ferait un témoin vigilant. »

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Un débat qui divise sur le plan éthique

Si l’efficacité de ces dispositifs semble séduisante, leur dimension éthique reste controversée.

Des associations de défense des libertés numériques alertent depuis plusieurs mois sur les risques de dérive liés à la surveillance algorithmique : reconnaissance faciale, fichage abusif, interprétation erronée des comportements, ou encore absence de transparence sur le traitement des données.

Le gouvernement assure que le cadre juridique reste strict, en interdisant par exemple la reconnaissance faciale automatisée dans l’espace public. Les expérimentations menées pendant les Jeux olympiques 2024 ont déjà permis de tester ces systèmes sans identification individuelle, uniquement basés sur l’analyse de mouvements.

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En résumé

La prise de position de Valérie Pécresse en faveur de la vidéoprotection assistée par IA relance un débat complexe, à la croisée de la sécurité, de la technologie et des libertés publiques.

Dans un contexte de hausse inquiétante des agressions, notamment en Île-de-France, la présidente de région défend une stratégie claire : mieux prévenir pour mieux protéger.

Mais alors que les caméras “intelligentes” s’apprêtent à s’inviter dans le quotidien des voyageurs, une question demeure : jusqu’où la technologie peut-elle aller pour garantir notre sécurité sans compromettre notre vie privée ?

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.