Depuis l’incarcération de Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé le 21 octobre dernier, la présence de deux gardes du corps auprès de l’ancien chef de l’État ne cesse d’interpeller.
Tandis que certains s’interrogent sur ce dispositif exceptionnel, son fils Louis Sarkozy a tenu à rétablir une vérité empreinte d’émotion et de respect. Dans une tribune publiée ce jeudi 31 octobre dans Valeurs Actuelles, il a salué la fidélité de ces deux policiers, toujours présents pour protéger son père derrière les murs de la prison.
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Une fidélité rare et bouleversante
Dans sa tribune, Louis Sarkozy dresse le portrait de deux hommes restés “par loyauté”. Âgé de 28 ans, le fils cadet de l’ancien président raconte avoir grandi sous leur surveillance. “J’ai grandi dans leur ombre. Ma jeunesse fut rythmée par leur présence”, écrit-il avec gravité, se souvenant de cette enfance où la protection était quotidienne, presque omniprésente.
Il confie même n’avoir osé sortir seul dans la rue qu’à 15 ans. Ces gardes du corps, issus du Service de la protection (SDLP), font partie de son histoire familiale, presque au même titre que ses proches. Pour lui, ils ne sont pas de simples agents de sécurité, mais de véritables “compagnons de route”, présents dans les bons comme dans les mauvais jours.
Aujourd’hui encore, malgré les murs et la privation de liberté, ces hommes ont choisi de “rester”, une décision qui, selon Louis Sarkozy, ne relève pas du devoir mais du cœur. “Animés par la loyauté, par un attachement presque charnel à mon père, ils ont tous fait un choix : celui de rester”, écrit-il dans une formule forte.
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Des gardes du corps “volontaires” malgré la prison
Alors que la demande de remise en liberté de Nicolas Sarkozy doit être examinée le 10 novembre prochain, la situation de l’ancien président continue de susciter le débat. Pourquoi un prisonnier, fût-il ancien chef d’État, bénéficie-t-il encore de gardes du corps à l’intérieur d’un établissement pénitentiaire ?
Louis Sarkozy, lui, balaie toute polémique. Il insiste : ces deux agents sont volontaires. “Ils se sont portés volontaires, à l’unanimité”, écrit-il. Leur présence ne découle pas d’un privilège, mais d’un engagement personnel et profond. Selon lui, ces hommes ont “renoncé à tant d’années de congé” et ont accepté de rester au service de son père dans des conditions difficiles, uniquement “par loyauté et honneur”.
Le jeune homme les qualifie de “prétoriens modernes”, une expression qui souligne à la fois leur courage et leur fidélité à toute épreuve. Dans un passage particulièrement marquant, il évoque leur mission comme “la plus ingrate et la plus dangereuse”.
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“Le couloir où dort Nicolas Sarkozy est l’un des endroits les plus périlleux de France”
Le ton de la tribune est solennel, parfois presque poétique. Louis Sarkozy y rend hommage à ces deux policiers anonymes qui, dans l’ombre, continuent d’assurer la sécurité de son père, même en détention.
“Face à l’épreuve la plus grave, la plus injuste – celle de la privation de liberté –, quels sont ces hommes qui ont passé plus de temps avec notre famille qu’avec la leur ?”, écrit-il. Avant d’ajouter cette phrase qui résonne comme un cri du cœur : “Ne vous y trompez pas, le couloir où dort Nicolas Sarkozy est l’un des endroits les plus périlleux de France.”
Il conclut enfin : “Vous ne connaîtrez jamais leurs noms. Et pourtant, aujourd’hui, un fils de France leur doit la vie de son père. Voici la beauté du moment : la loyauté des hommes.”
Une famille soudée dans l’épreuve
Depuis l’incarcération de Nicolas Sarkozy, sa famille se montre unie et discrète. Carla Bruni, son épouse, a publié un message plein de tendresse sur Instagram quelques jours après son emprisonnement, demandant “la force et la foi” pour traverser cette période. Ses enfants, Pierre, Jean, Louis et Giulia, restent également soudés dans l’ombre, loin des caméras.
Louis Sarkozy, désormais marié à Natali Husic, prend ainsi la parole avec une gravité nouvelle. Lui qui, depuis plusieurs années, partage entre la France et les États-Unis, montre une loyauté sans faille envers son père, rappelant à travers ce texte combien la famille Sarkozy reste unie malgré les tempêtes médiatiques et judiciaires.
Une attente décisive avant le 10 novembre
La demande de mise en liberté de Nicolas Sarkozy sera examinée le 10 novembre par la cour d’appel de Paris. Ses avocats comptent plaider que l’ancien président ne remplit aucun critère justifiant une détention provisoire et espèrent obtenir une libération sous bracelet électronique ou contrôle judiciaire.
En attendant, Nicolas Sarkozy reste incarcéré à la prison de la Santé, dans une cellule sous haute surveillance. La fidélité de ses gardes du corps, saluée par son fils, semble désormais être le symbole de cette résistance silencieuse qui entoure l’ancien chef de l’État.
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En résumé
À travers une tribune émouvante publiée dans Valeurs Actuelles, Louis Sarkozy signe un hommage vibrant à la loyauté et au courage des gardes du corps de son père, toujours présents à ses côtés malgré la prison.
Ces “prétoriens modernes”, comme il les appelle, incarnent à ses yeux la plus belle des fidélités : celle qui ne s’achète pas, qui ne se délègue pas, et qui traverse même les murs de la détention.
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