Alors que la polémique enfle depuis le spectaculaire vol de bijoux au musée du Louvre, le nouveau préfet de police de Paris, Patrice Faure, a mis fin au suspense.

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Ce mercredi, il a affirmé être « fermement opposé » à la création d’un commissariat au sein du musée, une idée portée par la présidente du Louvre, Laurence des Cars, après le cambriolage survenu le 19 octobre.
Selon lui, la priorité n’est pas d’installer des policiers dans les galeries du musée, mais de renforcer la surveillance périphérique et technologique.
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Une demande rejetée par le ministre et le préfet
La présidente du musée, Laurence des Cars, avait proposé la création d’un petit commissariat intégré au Louvre afin de garantir une présence policière permanente sur place. Une demande formulée dans un contexte de forte inquiétude sécuritaire, après le vol de bijoux de la Couronne estimés à 88 millions d’euros.
Mais dès dimanche, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez avait déjà opposé une fin de non-recevoir à cette idée, estimant qu’elle créerait un précédent difficile à gérer. Patrice Faure, tout juste nommé à la tête de la préfecture de police, s’est inscrit dans cette ligne lors d’une table ronde sur la sûreté des musées organisée par le Sénat.
« Si je donne suite à cette demande, chaque musée ou établissement public voudra un commissariat à lui », a-t-il tranché, soulignant la nécessité de préserver la cohérence de l’organisation policière parisienne.
Une stratégie axée sur la protection périmétrique
Le nouveau préfet a défendu une approche pragmatique : plutôt que d’installer des policiers à l’intérieur du Louvre, il préfère concentrer les efforts sur la sécurité périphérique du site et sur une meilleure coordination des interventions.
« Nous avons eu 1 080 interventions autour du Louvre depuis le début de l’année », a précisé Patrice Faure, rappelant que les forces de l’ordre sont déjà fortement mobilisées autour du musée.
Le préfet a aussi insisté sur les moyens techniques existants : le Louvre dispose de 1 300 caméras de surveillance, mais une partie d’entre elles n’est pas encore numérique. Cette limite technologique freine la réactivité des forces de police lors des incidents.
Vers une modernisation de la vidéosurveillance
Patrice Faure a profité de son intervention pour pointer un retard administratif et technologique. L’arrêté préfectoral autorisant l’exploitation du système de vidéosurveillance du Louvre, valable cinq ans, est arrivé à échéance le 17 juillet 2025.
« Il n’y a pas eu de demande de reconduction », a-t-il révélé, précisant toutefois que cette infraction administrative n’avait pas eu d’impact sur le fonctionnement des caméras.
Il a également plaidé pour une évolution réglementaire, évoquant la possibilité d’utiliser à l’avenir des caméras dotées d’intelligence artificielle, capables d’analyser les mouvements suspects et d’alerter automatiquement les forces de l’ordre.
« Si nous avions pu disposer d’un tel outil, nous aurions pu suivre plus efficacement les malfaiteurs », a-t-il expliqué, regrettant que la loi ne permette pas encore une telle utilisation.
Le casse du siècle relance le débat sur la sécurité des musées
L’affaire du vol au Louvre a profondément marqué l’opinion publique. En plein jour, des voleurs ont réussi à s’introduire dans le musée et à dérober plusieurs pièces de la collection royale, avant de s’enfuir à scooter.
Le préjudice est évalué à près de 88 millions d’euros, un montant qui fait de ce casse l’un des plus spectaculaires de ces dernières décennies.
Selon le préfet, la première alerte a été donnée non pas par les équipes de sécurité du musée, mais par un cycliste ayant aperçu les malfaiteurs à 9 h 36. Trois minutes plus tard, à 9 h 39, la police était déjà sur place. Une réactivité saluée, mais qui n’a pas suffi à empêcher les voleurs de disparaître dans les rues de la capitale.
Cet épisode a ravivé la crainte d’une faille dans la sécurité des grands musées français, et relancé les discussions autour du financement et de la modernisation de la surveillance des sites culturels.
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Des musées sous pression
L’intervention de Patrice Faure s’inscrit dans un contexte de préoccupation croissante. Depuis plusieurs mois, les musées français — du Louvre au Musée d’Orsay en passant par les institutions régionales — sont confrontés à une hausse des cambriolages et des tentatives de vol.
Le Service de renseignement sur la criminalité organisée (Sirasco) a récemment signalé une « accélération des vols dans les musées et les églises », souvent orchestrés par des réseaux internationaux. Pour le préfet de police, ces événements appellent une réponse globale, non une multiplication des commissariats.
« La question n’est pas d’ajouter des commissariats, mais de mieux coordonner les moyens de sécurité entre l’État, les musées et les collectivités », a-t-il précisé.
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En résumé
Le nouveau préfet de police de Paris, Patrice Faure, a clairement exclu la création d’un commissariat au sein du musée du Louvre, malgré la demande de sa présidente, Laurence des Cars, après le vol spectaculaire de bijoux. Il défend une stratégie axée sur la sécurité extérieure et la modernisation technologique du dispositif de surveillance.
Entre caméras obsolètes, cadre administratif dépassé et menace croissante du crime organisé, la protection du patrimoine français devient un enjeu national majeur.
Mais pour Patrice Faure, la réponse ne passera pas par des commissariats dans chaque musée : elle devra venir d’une coopération renforcée et d’une technologie à la hauteur des menaces du XXIᵉ siècle.
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