Le député Sylvain Maillard, figure de la majorité présidentielle à Paris, a fait une déclaration qui bouscule la stratégie du camp présidentiel pour les élections municipales de 2026.

Alors que Renaissance a investi officiellement Pierre-Yves Bournazel, Maillard a annoncé ce mercredi qu’il soutiendrait Rachida Dati, l’actuelle ministre de la Culture, pour briguer la mairie de Paris. Une prise de position inattendue qui souligne les tensions internes au sein de la majorité.
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Un soutien qui divise la majorité présidentielle
En affirmant que « Emmanuel Macron ne m’a pas donné tort », Sylvain Maillard a voulu montrer qu’il ne s’agit pas d’une rupture, mais d’un désaccord assumé.
Le député de Paris, également commissaire aux finances, explique qu’il voit en Rachida Dati une candidate plus en phase avec les attentes des Parisiens. Selon lui, la ministre incarne une énergie, une expérience municipale et une proximité avec les citoyens que d’autres figures n’ont pas su incarner.
Son parti, Renaissance, a pourtant désigné Pierre-Yves Bournazel, ancien élu du 18e arrondissement et proche d’Édouard Philippe, pour porter les couleurs de la majorité à Paris. Ce choix avait pour objectif de consolider un profil modéré, centriste et fédérateur. Mais la sortie de Maillard démontre que l’unité de la majorité est loin d’être acquise.
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Rachida Dati, figure à la fois populaire et clivante
En soutenant Rachida Dati, Sylvain Maillard s’aligne sur une personnalité qui divise mais ne laisse personne indifférent. Ancienne garde des Sceaux et maire du 7e arrondissement, Dati jouit d’une forte notoriété et d’un ancrage local indéniable.
Ses partisans louent son franc-parler et son efficacité, tandis que ses détracteurs dénoncent une communication parfois agressive et des ambitions trop personnelles.
Pour Maillard, cependant, Dati représente une valeur sûre électoralement : sa présence pourrait redonner un souffle à la majorité présidentielle dans la capitale, où la droite classique conserve une base solide. Ce soutien, même isolé, pourrait donc rebattre les cartes à droite et au centre.
Pierre-Yves Bournazel fragilisé avant même la campagne
La prise de position du député parisien fragilise la candidature de Pierre-Yves Bournazel, déjà critiqué par certains élus de la majorité pour son manque de notoriété. L’investiture officielle de Renaissance devait marquer une étape de rassemblement, mais elle risque désormais de se transformer en sujet de division.
Les soutiens de Bournazel redoutent que la sortie médiatique de Maillard ne brouille le message du parti et ne donne à Dati une visibilité supplémentaire. Pour eux, il s’agit d’une manœuvre risquée, susceptible d’affaiblir la crédibilité du camp présidentiel à Paris, déjà affaibli par les résultats mitigés des dernières élections locales.
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Une rivalité désormais officielle entre Dati et Bournazel
Au-delà du cas parisien, cet épisode illustre les tensions internes au sein de la majorité présidentielle. Plusieurs élus d’Ensemble reconnaissent, en privé, des divergences croissantes entre les partisans d’une ligne centriste modérée et ceux qui souhaitent un recentrage vers la droite.
Sylvain Maillard incarne cette seconde tendance, estimant que la majorité doit assumer un discours plus ferme et plus proche des préoccupations des Parisiens.
Rachida Dati, de son côté, a clairement affiché ses ambitions. En déclarant publiquement : « Je serai la prochaine maire », la ministre de la Culture a officialisé sa candidature face à Anne Hidalgo. Cette annonce a galvanisé ses soutiens et confirmé son intention de porter une campagne combative, malgré les affaires judiciaires qui la visent encore.
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En résumé
La déclaration de Sylvain Maillard en faveur de Rachida Dati sonne comme un signal fort. Elle met en lumière la difficulté de la majorité présidentielle à maintenir une ligne commune en vue des municipales parisiennes de 2026.
Entre loyauté partisane et calcul électoral, Maillard a choisi de miser sur une figure politique expérimentée, capable selon lui de rassembler une partie de la droite et du centre.
Reste à savoir si ce pari audacieux sera validé par Emmanuel Macron ou s’il marquera le début d’une série de fractures plus profondes dans le camp présidentiel à Paris. Ce qui est sûr, c’est que la bataille pour la mairie de la capitale est déjà lancée, et qu’elle s’annonce plus disputée que jamais.
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