Culture

Procès Brigitte Macron : une photo douteuse en maillot de bain refait surface et choque le tribunal

28 octobre 2025 - 21 : 03
par Clémence Lors du procès du cyberharcèlement de Brigitte Macron, une photo douteuse en maillot de bain a refait surface à l’audience. Un prévenu suivi par plus de 100 000 abonnés a admis l’avoir partagée, relançant les rumeurs qui empoisonnent la Première dame.

Une image controversée ressurgit au cœur du procès des cyberharceleurs de Brigitte Macron

Ce mardi 28 octobre 2025, au tribunal de Paris, le procès des dix personnes accusées de cyberharcèlement envers Brigitte Macron a pris une tournure inattendue. Alors que la justice s’efforce de mesurer la responsabilité de chacun dans la propagation de rumeurs transphobes, un prévenu a remis au centre des débats une photo controversée de la Première dame en maillot de bain, déjà au cœur de polémiques un an plus tôt.

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Selon les informations d’Ouest-France, l’un des accusés — un homme suivi par plus de 100 000 abonnés sur X (anciennement Twitter) — a admis avoir relayé cette image, devenue virale en 2024. Une photo floue, prétendument prise à Brégançon, où l’épouse du chef de l’État apparaîtrait en maillot sur un bateau.

Ce cliché, dont l’origine reste inconnue, est depuis utilisé par les sphères complotistes pour tenter d’accréditer la rumeur absurde selon laquelle Brigitte Macron serait un homme. À la barre, le prévenu s’est longuement exprimé, alternant entre justifications confuses et déclarations désordonnées.

« J’espère ne pas être sanctionné car j’ai osé republier une image qui tournait déjà dans le monde entier », a-t-il déclaré, se décrivant comme un “analyste des faits et des images”.

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Un “vieux poison numérique” qui refait surface

L’affaire de cette photo douteuse n’est pas nouvelle. En août 2024, dans l’émission Bonjour ! sur TF1, la journaliste Alba Ventura avait déjà dénoncé l’exploitation malveillante de cette image.

« Il aura suffi d’une photo de l’épouse du chef de l’État en maillot de bain à Brégançon pour revoir surgir des théories indiquant qu’elle serait en réalité un homme », expliquait-elle alors, avant de condamner une “vermine” numérique s’étant emparée des clichés pour nourrir les fantasmes complotistes.

Le flou autour de l’origine de cette image — photo retouchée ou simple capture détournée — alimente toujours les spéculations les plus délirantes. Comme souvent, les réseaux sociaux se sont emparés du sujet sans vérification, donnant à une rumeur infondée la portée d’une vérité virale.

L’experte concluait déjà, à l’époque :

« On ne sait pas d’où vient l’image, ni même s’il s’agit d’une photo fabriquée. Mais elle continue de nourrir les pires dérives en ligne. »

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Une défense confuse et une salle d’audience sous tension

D’après les journalistes présents sur place, l’audience de ce mardi a été marquée par une atmosphère électrique, où la frontière entre défense et provocation s’est parfois brouillée.
Le prévenu, qui se présente comme « enquêteur des réseaux », a tenté de justifier ses publications en évoquant un “phénomène public” et même un “complot d’État”.

« Je veux comprendre la mécanique de ce complot », a-t-il expliqué, avant d’évoquer pêle-mêle Emmanuel Macron, le concept de “parent 1 et parent 2”, et sa parenté avec Didier Lestrade, cofondateur d’Act Up, pour se défendre de toute transphobie.

Des propos décousus qui ont fini par agacer la présidente du tribunal, contrainte de l’interrompre :

« Je ne comprends pas ce que vous dites », lui a-t-elle lancé, visiblement exaspérée.

Comme plusieurs autres prévenus avant lui, l’homme a assuré qu’il ne faisait “que de l’humour”, voire “de l’analyse”. Mais les juges rappellent que la répétition et la diffusion de telles publications constituent une forme de harcèlement, indépendamment de toute “intention humoristique”.

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Une affaire symptomatique des dérives des réseaux sociaux

Au-delà de la seule question judiciaire, cette affaire révèle l’ampleur du cyberharcèlement politique et les mécanismes de désinformation propres à l’ère numérique.

En relayant une image douteuse, sans en vérifier l’authenticité, les internautes — parfois influents — participent à la construction d’un récit mensonger qui s’auto-entretient à coups de retweets et de commentaires haineux.

Pour Brigitte Macron, cette rumeur, née en 2021, n’a cessé de resurgir sous de nouvelles formes, chaque fois plus violentes. La Première dame, qui a choisi de ne pas assister au procès, est représentée par ses avocats. Sa fille Tiphaine Auzière, en revanche, doit témoigner pour la seconde fois afin d’évoquer l’impact psychologique et médical de cette campagne de dénigrement sur leur famille.

« Ce genre de rumeurs, ça dure depuis le printemps 2021 », rappelait encore Alba Ventura. « C’est une attaque personnelle qui a pris une ampleur nationale, et qui illustre la puissance destructrice du web quand il se déchaîne contre une femme publique. »

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Un procès emblématique des temps modernes

Le procès des dix cyberharceleurs de Brigitte Macron se poursuit cette semaine à Paris, dans une ambiance tendue. Pour la défense, il s’agit d’une affaire “de liberté d’expression”, mais pour la partie civile, c’est un cas d’école du harcèlement numérique, où la frontière entre moquerie et diffamation a été franchie depuis longtemps.

Cette photo en maillot, simple prétexte visuel, est devenue le symbole d’une haine virale, alimentée par la désinformation et amplifiée par l’anonymat des réseaux.

Au-delà du cas de Brigitte Macron, ce procès pose une question essentielle : jusqu’où peut aller la “liberté d’expression” quand elle détruit la vie d’autrui ?

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.