Culture

Réforme des retraites : voici comment le gouvernement compte financer sa suspension

27 octobre 2025 - 09 : 55
par Clémence La suspension de la réforme des retraites coûterait jusqu’à 1,4 milliard d’euros. Pour la financer, le gouvernement prévoit des économies massives dans le budget de la Sécurité sociale 2026, touchant retraités, patients et entreprises.

Le gouvernement de Sébastien Lecornu s’apprête à ouvrir un nouveau front politique. Ce lundi, l’Assemblée nationale examine le projet de budget de la Sécurité sociale 2026, et l’atmosphère promet d’être électrique.

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En cause : la suspension de la réforme des retraites, annoncée à la dernière minute, qui bouleverse les équilibres budgétaires. Cette décision, saluée par une partie de l’opinion publique, pourrait pourtant coûter jusqu’à 1,4 milliard d’euros au pays d’ici 2027.

Et pour compenser cette perte, le gouvernement prévoit une série de mesures impopulaires qui toucheront directement les retraités, les patients et les assurés sociaux.

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Une facture à 1,4 milliard d’euros pour la suspension de la réforme

Le retour en arrière sur la réforme des retraites n’est pas sans conséquence. L’exécutif a chiffré son coût : 100 millions d’euros dès 2026, puis 1,4 milliard en 2027, du fait de l’arrêt progressif de la montée de l’âge légal vers 64 ans et du gel du nombre de trimestres à cotiser.

Cette décision, à première vue symbolique, bouleverse la trajectoire financière de la Sécurité sociale, déjà grevée par un déficit attendu à 23 milliards d’euros cette année.

Face à cette situation, le gouvernement n’a pas tardé à dégainer son plan : une série d’économies massives dans le budget 2026. Le message est clair : tout le monde devra contribuer, des patients aux retraités, en passant par les entreprises.

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Des économies qui toucheront directement les assurés

Premier levier : la santé. Le gouvernement a décidé de limiter la progression naturelle des dépenses de l’Assurance maladie à 1,6 % pour 2026, contre une moyenne habituelle de 4 %. Une contraction historique, qui se traduira par plusieurs mesures jugées sévères :
Hausse des franchises médicales sur les consultations et les médicaments ;
Réduction du remboursement des soins dentaires, déjà critiquée par les syndicats de dentistes ;
Limitation de la durée du premier arrêt maladie, mesure censée responsabiliser les assurés mais dénoncée comme injuste par les associations de patients.

Pour France Assos Santé, ces décisions sont « injustes et inefficaces ». Selon la principale fédération de patients, elles risquent de creuser les inégalités d’accès aux soins, particulièrement pour les ménages les plus modestes.

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Les retraités mis à contribution

Les retraités ne sont pas épargnés. L’exécutif prévoit un gel des pensions et des prestations sociales telles que le RSA, les APL ou les allocations familiales.

Cette mesure, si elle est maintenue, rapporterait 3,6 milliards d’euros en 2026. Un chiffre qui pourrait donner de l’air au budget, mais au prix d’une perte de pouvoir d’achat pour des millions de Français déjà fragilisés par l’inflation.

Cette décision choque les syndicats de retraités, qui dénoncent une « double peine » : après avoir été les premiers affectés par la réforme initiale, ils deviennent les premiers à financer sa suspension. « On donne d’une main et on reprend de l’autre », résume amèrement un représentant de la CFDT Retraités.

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Les entreprises et complémentaires santé aussi mises à contribution

Les complémentaires santé devront elles aussi mettre la main à la poche. Le gouvernement prévoit une nouvelle taxe sur leurs marges, justifiée par la nécessité de « solidarité financière ».

Parallèlement, les entreprises seront sollicitées via de nouvelles cotisations sur les tickets restaurant et les œuvres sociales des comités sociaux et économiques (CSE).

Ces annonces ont immédiatement suscité la colère du patronat, qui redoute un effet domino sur la compétitivité et la consommation. Du côté des salariés, les syndicats pointent un « mouvement de transfert » : les employeurs risquent de répercuter ces coûts supplémentaires sur les avantages sociaux des salariés.

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L’hôpital face à une « cure d’austérité »

Les fédérations hospitalières, elles, parlent déjà de « la pire cure d’austérité depuis les années 2010 ». Les établissements publics, confrontés à un manque criant de personnel et à des coûts énergétiques en hausse, redoutent de ne plus pouvoir assurer certaines missions essentielles.

Le gouvernement assume pourtant cette orientation. Pour Sébastien Lecornu, il s’agit de « responsabiliser tous les acteurs » et de « revenir à une trajectoire soutenable » pour la Sécurité sociale. L’objectif affiché est de ramener le déficit à 17,5 milliards d’euros dès 2026.

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Des débats parlementaires sous haute tension

Avec 1 575 amendements déposés et la promesse de ne pas recourir au 49.3, les débats à l’Assemblée nationale s’annoncent houleux. La droite, favorable à un rétablissement de la réforme des retraites, accuse le gouvernement de « clientélisme budgétaire ». Les socialistes, eux, exigent des contreparties sociales, notamment une hausse ciblée des minima sociaux ou une meilleure prise en charge des soins.

Le gouvernement, pris en étau entre équilibre budgétaire et justice sociale, joue gros. Une majorité relative fragilisée, un climat social tendu, et une opinion publique lassée des promesses non tenues : tous les ingrédients d’une tempête politique sont réunis.

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Une équation politique et sociale explosive

Suspendre la réforme des retraites aurait pu apparaître comme un geste d’apaisement. Mais en choisissant de financer cette suspension sur le dos des assurés, le gouvernement prend le risque inverse : rallumer la colère.

Les associations de patients dénoncent une atteinte directe au droit à la santé, tandis que les syndicats de retraités et de salariés s’unissent pour préparer une mobilisation nationale.

L’exécutif, lui, mise sur la pédagogie : « Ces efforts sont temporaires et nécessaires pour préserver notre modèle social », assure un proche du ministre du Budget. Mais dans un contexte d’inflation persistante, ces explications risquent de ne pas suffire à calmer les inquiétudes.

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En résumé

La suspension de la réforme des retraites, loin d’être un soulagement généralisé, risque d’avoir un coût politique et social considérable. Patients, retraités et entreprises se retrouvent en première ligne des sacrifices exigés pour combler un trou budgétaire de 1,4 milliard d’euros.

Alors que le budget de la Sécurité sociale 2026 s’annonce comme l’un des plus explosifs de la décennie, la question reste entière : comment concilier rigueur budgétaire et justice sociale ? Le gouvernement Lecornu joue ici bien plus que des chiffres : il joue la stabilité d’un pays fatigué de devoir toujours payer la note.

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Clémence
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