Culture

Rachida Dati prend la défense d’Amir et demande une action en justice après les appels au boycott du collectif Urgence Palestine

27 octobre 2025 - 10 : 01
par Clémence Visé par un boycott du collectif Urgence Palestine, le chanteur Amir reçoit le soutien de Rachida Dati, qui appelle à saisir la justice pour mettre fin à ce qu’elle qualifie d’« acharnement ».

Depuis plusieurs jours, le chanteur Amir Haddad, révélé par The Voice et devenu une figure incontournable de la pop française, est la cible d’un boycott lancé par le collectif Urgence Palestine. En cause : ses origines israéliennes et son passé militaire.

Rachida Dati prend la défense d’Amir et demande une action en justice après les appels au boycott du collectif Urgence Palestine

Face à cet acharnement, la ministre de la Culture Rachida Dati a décidé de sortir de son silence. Dans un message publié sur X (ex-Twitter), elle a fermement condamné les attaques visant l’artiste et demandé que « la justice soit saisie ».

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Un boycott qui prend de l’ampleur

Tout a commencé le 25 octobre 2025, lorsque le collectif Urgence Palestine a publié sur X un message accusant Amir d’être un « complice et soutien des génocidaires ».

Le groupe militant appelait ainsi les villes françaises à annuler ses concerts et à refuser que leurs salles deviennent « une vitrine pour la propagande colonialiste ». Le message a depuis été supprimé, mais ses captures d’écran circulent encore largement sur les réseaux sociaux.

Dans la foulée, le collectif a relayé son appel au boycott sur Instagram, déclenchant une vague de réactions. Certains internautes ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme une campagne haineuse, tandis que d’autres ont relayé le mot d’ordre du collectif. Le nom d’Amir s’est rapidement retrouvé dans les tendances, révélant à quel point la polémique a pris de l’ampleur.

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Rachida Dati dénonce un « acharnement inacceptable »

Face à cette offensive numérique, Rachida Dati a pris la parole sur X. Dans un message sans équivoque, la ministre a exprimé son soutien total à l’artiste :

« Les attaques dont est victime Amir Haddad sont indignes. Ce harcèlement, fondé sur ses origines et ses convictions supposées, n’a pas sa place dans notre République. La justice doit être saisie. »

Pour la ministre, il ne s’agit pas seulement de défendre un chanteur, mais de préserver la liberté artistique et le droit à l’expression culturelle, quelles que soient les opinions politiques ou les origines personnelles d’un artiste.

En s’exprimant publiquement, Rachida Dati entend aussi marquer les limites d’un militantisme qu’elle juge « dangereux pour la cohésion sociale ».

Son message a été salué par plusieurs personnalités du monde de la culture, qui ont rappelé qu’un artiste ne peut être assimilé à une politique d’État simplement en raison de sa nationalité ou de ses engagements passés.

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Amir, entre silence et sérénité apparente

De son côté, Amir n’a pas encore réagi officiellement. Le chanteur, d’ordinaire discret sur les questions politiques, semble préférer se concentrer sur sa tournée en cours. Celle-ci se poursuit jusqu’à décembre 2025, avec des concerts programmés dans toute la France.

Selon les plateformes de billetterie, des places restent disponibles, signe que le boycott n’a pas encore eu d’effet concret sur la fréquentation de ses spectacles.

Ce n’est toutefois pas la première fois qu’Amir est pris pour cible par des groupes militants. Déjà en 2023, il avait été victime d’une campagne de cyberharcèlement pour les mêmes raisons : son service militaire dans Tsahal, l’armée israélienne, avait été évoqué pour remettre en cause sa légitimité à se produire en France. À l’époque, il avait choisi le silence, refusant d’alimenter la polémique.

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La frontière floue entre militantisme et harcèlement

Cette nouvelle affaire relance le débat sur la limite entre engagement politique et incitation à la haine. Si le collectif Urgence Palestine affirme vouloir « interpeller l’opinion », ses méthodes posent question.

En désignant nommément un artiste et en l’associant à des accusations de « complicité de génocide », il s’expose à des poursuites pour diffamation ou incitation à la haine.

Pour plusieurs juristes, la prise de position de Rachida Dati n’est donc pas anodine. En évoquant la possibilité de saisir la justice, elle ouvre la voie à une réponse judiciaire, qui pourrait faire jurisprudence sur la manière dont les artistes sont ciblés en ligne pour des raisons politiques ou identitaires.

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Un climat tendu autour de la culture et du conflit israélo-palestinien

Depuis le début du conflit à Gaza, le monde culturel français est régulièrement traversé par des vagues de tensions. De nombreux festivals, concerts et expositions ont été perturbés par des actions militantes, certaines pacifiques, d’autres beaucoup plus virulentes.

Des artistes israéliens ou perçus comme pro-israéliens sont souvent pris pour cible, tandis que d’autres sont accusés d’être « pro-Hamas » dès qu’ils dénoncent les violences.

Rachida Dati, à la tête du ministère de la Culture depuis janvier 2024, a fait de la protection des artistes et de la neutralité culturelle un axe central de son action. Sa réaction dans l’affaire Amir s’inscrit dans cette ligne : défendre la culture comme espace d’unité, au-delà des clivages politiques.

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Un appel à la responsabilité collective

Dans son entourage, la ministre insiste sur le fait que « les artistes ne doivent pas être des cibles ». Elle rappelle que la France a une longue tradition d’accueil des voix diverses et que la liberté d’expression artistique fait partie intégrante de son identité.

En réaffirmant ce principe, elle envoie un signal fort : la culture doit rester un terrain de dialogue, pas de division.

Les fans d’Amir, eux, continuent de lui témoigner leur soutien. Sur les réseaux sociaux, de nombreux messages saluent sa discrétion et son professionnalisme, rappelant que ses chansons — de J’ai cherché à Longtemps — prônent justement la tolérance et l’unité.

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En résumé

La polémique autour d’Amir met en lumière la fragilité du débat public lorsque l’art croise la politique. En appelant à la saisine de la justice, Rachida Dati envoie un message clair : le boycott ciblé d’un artiste pour ses origines ou ses opinions supposées n’a pas sa place dans une démocratie.

Alors qu’Amir poursuit sa tournée à travers la France, cette affaire dépasse le simple cadre culturel : elle interroge notre capacité collective à défendre la liberté artistique, sans céder à la haine ni à la récupération idéologique.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.