Vents destructeurs, pluies diluviennes : l’ouragan Melissa atteint la catégorie maximale avec des vents à 260 km/h

La Jamaïque frappée dans les prochaines heures

L’œil du cyclone devrait passer près ou au-dessus de la Jamaïque dans la soirée de lundi, avant de traverser le sud-est de Cuba dans la nuit de mardi, puis de se diriger vers les Bahamas mercredi.

Les autorités jamaïcaines ont d’ores et déjà fermé l’aéroport international Norman Manley de Kingston, tandis que plusieurs zones côtières ont été évacuées en urgence.

Les services météorologiques locaux annoncent des pluies torrentielles pouvant atteindre un mètre dans certaines régions. À cela s’ajoutent des vagues hautes et destructrices, susceptibles d’engloutir les zones basses et de couper les routes d’accès.

« La lenteur du déplacement de Melissa, environ 6 km/h, rend la situation encore plus dangereuse », précisent les experts.
En effet, plus un ouragan se déplace lentement, plus ses effets dévastateurs durent longtemps sur les mêmes zones, augmentant le risque d’inondations majeures et de glissements de terrain.

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Quatre morts déjà recensés dans les Caraïbes

Avant même d’atteindre la Jamaïque, Melissa a déjà fait quatre morts au cours de sa progression : trois en Haïti et un en République dominicaine, où un adolescent est toujours porté disparu.

Neuf des 31 provinces dominicaines ont été placées en vigilance rouge, avec des ordres d’évacuation dans les zones montagneuses et côtières.

Les autorités redoutent un bilan humain plus lourd au fil des prochaines heures, notamment dans les régions les plus exposées au sud et à l’est de la Jamaïque, où les infrastructures sont fragiles et le relief accentue le ruissellement des eaux.

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Des vagues géantes et des pluies historiques

Les images satellites du NHC montrent une formation parfaitement circulaire autour de l’œil du cyclone, signe d’une intensité extrême.

Des vagues de plusieurs mètres se forment déjà au large de la Jamaïque, tandis que la mer se retire par endroits avant le retour brutal d’une marée de tempête, un phénomène pouvant provoquer des inondations comparables à un mini-tsunami.

Les précipitations, elles, devraient dépasser 1 000 mm d’eau par mètre carré dans certaines régions du pays, un volume record susceptible de saturer totalement les sols et d’emporter habitations, routes et cultures.

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Un ouragan historique dans les Caraïbes

Melissa s’annonce comme le cyclone le plus violent à frapper la Jamaïque depuis Béryl, en juillet 2024, qui avait déjà causé la mort de quatre personnes et des destructions massives.

The monster eye at the center of a still strengthening Hurricane Melissa. pic.twitter.com/rOyaApeLPc

— CIRA (@CIRA_CSU) October 27, 2025

Depuis 2015, les ouragans de catégorie 5 se succèdent presque chaque année dans l’Atlantique, une série record selon les climatologues.

« Le réchauffement de la surface des océans alimente la puissance des ouragans », rappellent les experts du changement climatique.
Plus les eaux sont chaudes, plus elles dégagent d’énergie, rendant les cyclones plus intenses, plus durables et plus pluvieux, même si leur nombre global ne semble pas augmenter.

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Les autorités appellent à la vigilance absolue

Le gouvernement jamaïcain a décrété l’état d’urgence local dans plusieurs paroisses et demandé à la population de rester confinée. Les écoles, administrations et commerces ont fermé leurs portes, tandis que des centres d’accueil d’urgence ont été ouverts dans les zones les plus exposées.

Les autorités redoutent une coupure prolongée d’électricité, des glissements de terrain et une dégradation des routes, rendant l’acheminement de l’aide humanitaire difficile.

Des équipes de secours sont déjà mobilisées pour intervenir dès la fin du passage de l’œil du cyclone, mais l’accès à certaines régions pourrait rester impossible pendant plusieurs jours.

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Le spectre du réchauffement climatique

L’intensité exceptionnelle de Melissa relance le débat sur les effets du réchauffement climatique dans la région caraïbe.
Selon les données du GIEC, la température moyenne des océans dans l’Atlantique tropical a gagné près d’un degré en cinquante ans, un facteur clé dans l’amplification des cyclones.

« Ce n’est pas tant le nombre de tempêtes qui augmente, mais leur violence », soulignent les scientifiques.
En conséquence, chaque nouvelle saison des ouragans devient plus destructrice, avec des phénomènes désormais capables de ravager un territoire entier en quelques heures.

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En résumé

L’ouragan Melissa, désormais en catégorie 5, représente une menace majeure pour la Jamaïque, Haïti et la République dominicaine.
Avec des vents dépassant 260 km/h, des pluies d’un mètre, des vagues géantes et une vitesse de déplacement lente, il pourrait causer des dégâts considérables dans les prochaines 48 heures.

Les autorités locales appellent la population à la plus grande prudence, tandis que les experts rappellent que le réchauffement climatique rend ces phénomènes extrêmes de plus en plus fréquents et puissants.

La Jamaïque, déjà frappée par Béryl l’an dernier, s’apprête à affronter un nouveau monstre météorologique — peut-être l’un des plus redoutables de la décennie.