Culture

Jérémy Ferrari se confie sur sa richesse : “J’ai mis du temps à l’accepter”

27 octobre 2025 - 20 : 54
par Mylène Longtemps marqué par la précarité, Jérémy Ferrari confie avoir eu du mal à accepter sa réussite financière. À 40 ans, l’humoriste, producteur et chef d’entreprise revient sur son rapport à l’argent, entre culpabilité et fierté retrouvée.

De la précarité à la réussite : un parcours fulgurant

CStar a diffusé le 27 octobre 2025 Anesthésie générale, le dixième spectacle de Jérémy Ferrari, humoriste à la verve acérée, célèbre pour son humour noir et ses analyses tranchantes du monde moderne.

Jérémy Ferrari se confie sur sa richesse : J’ai mis du temps à l’accepter

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Mais derrière la figure du comique à succès, se cache un homme à l’histoire profondément marquée par les années de galère et une relation complexe à l’argent.

L’artiste, aujourd’hui âgé de 40 ans, a grandi dans un milieu modeste, où chaque dépense comptait. Son ascension, aussi spectaculaire qu’inattendue, a bouleversé son rapport à la valeur des choses.

« Tout à coup, je gagne vraiment de l’argent », a-t-il confié, encore étonné, dans une interview récemment rediffusée sur France 2.

Pour celui qui a connu la précarité, les débuts furent rudes. Même après le succès, la peur de retomber dans le manque ne l’a jamais vraiment quitté.

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“Je comptais mes économies en années de survie”

À l’époque de ses premiers gros cachets, Jérémy Ferrari vivait encore comme un étudiant fauché.

« À chaque fois que j’avais 15 000 euros de côté, je me disais : “Ok, je peux vivre un an.” Je comptais comme ça, persuadé que tout allait s’arrêter du jour au lendemain », raconte-t-il.

Malgré la gloire et les salles pleines, il restait prisonnier de son passé, rongé par la culpabilité de réussir.

« Je gagne en une soirée ce que mon père gagnait en un mois, et encore, quand ce n’est pas en trois ou quatre. Et ça, je ne le vis pas très bien. »

Ses proches l’ont vu longtemps refuser d’améliorer son quotidien, comme s’il n’avait pas le droit de profiter.

« Mon associé me disait : “On va peut-être arrêter de dormir dans un clic-clac, non ?” » plaisante-t-il aujourd’hui avec recul.

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Un choc émotionnel hérité du passé

Cette culpabilité trouve racine dans une période douloureuse : la faillite de ses parents. Alors que lui commence à percer, sa famille perd tout.

« Au moment où j’explose, c’est un an ou deux après que mes parents aient tout perdu », explique-t-il.
Un contraste brutal qui alimente son angoisse de la réussite, et cette impression de trahir ses origines.

Dans Dans les yeux d’Olivier, diffusé sur France 2 en 2024, l’humoriste revenait aussi sur ses troubles psychiatriques et son alcoolisme sévère, évoquant même une tentative de suicide.

Il avouait alors que le succès lui avait fait peur, le laissant déchiré entre la fierté d’y être arrivé et la peur viscérale de tout perdre.

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Le conseil de Laurent Ruquier : “Ne culpabilise pas, tu gagnes ta vie honnêtement”

Sa vision de l’argent a commencé à évoluer après une conversation marquante avec Laurent Ruquier, celui qui l’a révélé dans On n’demande qu’à en rire.

« Il m’a dit : “Tu gagnes ta vie honnêtement, sans faire de mal à personne. Tu n’as pas à culpabiliser.” »

Ruquier, lui aussi issu d’un milieu populaire, lui glisse alors une phrase qui changera tout :

« Si tu ne te sens pas bien avec l’argent, utilise-le pour faire du bien autour de toi. »

Un déclic salvateur pour Ferrari, qui décide de partager sa réussite plutôt que de la craindre.

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“J’ai vu revivre mes parents”

Son premier réflexe est de rendre à ceux qui lui ont tout donné. Il achète une maison à ses parents, sans en faire un symbole de richesse mais de reconstruction.

« Ils ont insisté pour me payer un loyer. C’était notre deal. Puis j’ai arrêté le loyer. On a fait un sas de décompression. J’ai vu revivre mes parents », confie-t-il, ému.

Cette démarche, à la fois modeste et symbolique, marque le début d’une nouvelle phase dans sa vie : celle de l’équilibre.

Aujourd’hui, il s’autorise enfin quelques plaisirs simples.

« J’ai un bassin, un grand jardin, mes deux chiens sont trop heureux ! Je leur ai même fait construire une niche ultramoderne où on peut se tenir debout », raconte-t-il avec un sourire.

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De l’humoriste au chef d’entreprise

Derrière l’artiste engagé, il y a un entrepreneur redoutable. Depuis 2013, Jérémy Ferrari a fondé avec son associé Mickaël Dion un véritable écosystème autour du spectacle vivant : production, son, lumière, communication, événementiel…

Six entreprises gravitent aujourd’hui autour de son nom, toutes centrées sur la liberté artistique et la maîtrise du processus créatif.

« Quand un artiste réussit, beaucoup de gens arrivent pour se rendre indispensables. Je voulais comprendre où allait l’argent. »

Cette volonté de contrôler son destin a poussé l’humoriste à devenir producteur à son tour. Il accompagne désormais d’autres talents comme Laura Laune, Arnaud Tsamère, Guillaume Bats (jusqu’à son décès), ou encore Cas Pucine, la ventriloque révélée dans La France a un incroyable talent.

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L’humoriste, le producteur et l’homme apaisé

Aujourd’hui, à 40 ans, Jérémy Ferrari se définit comme un homme libre. Il alterne entre tournées triomphales, production de spectacles, cinéma et engagements personnels.
Deux longs métrages sont actuellement en production sous sa direction, ainsi qu’un court déjà diffusé sur Canal+.

Son empire repose sur une idée simple : réinvestir sa réussite dans la création.

« L’argent ne doit pas te posséder. C’est un outil pour créer, aider, construire. »

S’il reste lucide sur sa notoriété et son confort matériel, il continue de se battre pour rester fidèle à l’humour corrosif et humaniste qui a fait son succès.

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En résumé

À travers ses confidences, Jérémy Ferrari prouve qu’on peut être riche sans renier son histoire. De son enfance modeste à son ascension fulgurante, de ses démons personnels à ses entreprises florissantes, l’humoriste a appris à transformer la culpabilité en gratitude.

Aujourd’hui, il revendique un succès conscient, construit sur la liberté, la lucidité et la loyauté. Et si, comme il le dit souvent sur scène, “le rire est une arme”, alors son histoire prouve qu’il peut aussi être une voie vers la réconciliation avec soi-même.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!