Une demande de visite qui fait grand bruit
Depuis le 21 octobre, Nicolas Sarkozy est incarcéré à la prison de la Santé, à Paris, dans le cadre de l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Condamné à cinq ans de prison, dont deux ferme, l’ancien chef de l’État est placé à l’isolement pour des raisons de sécurité.

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Mais ce lundi 27 octobre, une initiative politique inattendue est venue troubler la routine de l’établissement pénitentiaire. Selon les révélations du Journal du dimanche, les députés Danièle Obono et Ugo Bernalicis, tous deux membres de La France insoumise, ont tenté d’exercer leur droit de visite parlementaire pour rencontrer l’ancien président.
Objectif affiché : vérifier que Nicolas Sarkozy ne bénéficie d’aucun traitement de faveur et que sa détention se déroule dans des conditions conformes à la loi. Accompagnés de journalistes du Monde et de Politis, les deux élus souhaitaient également échanger avec les officiers de sécurité du Service de la protection (SDLP), chargés de surveiller l’ancien président.
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“Ils font du tourisme carcéral !”
L’administration pénitentiaire n’a pas tardé à réagir, et la tension est montée rapidement. Estimant que la démarche des députés n’avait pas de fondement légal, elle a refusé catégoriquement leur demande de visite.
Une source interne a expliqué que la visite parlementaire ne permet pas de voir un détenu en particulier :
« La visite parlementaire, ce n’est pas aller voir une personne, c’est visiter l’établissement dans son ensemble. »
Face à ce refus, l’ambiance se serait tendue à l’entrée de la prison.
« Bernalicis est en train de péter un câble ! » aurait confié un agent pénitentiaire, excédé par la scène.
D’autres sources dénoncent une “hypocrisie totale” de la part des deux élus insoumis, rappelant que la gauche avait récemment critiqué le projet du ministre Gérald Darmanin de rendre visite à Nicolas Sarkozy.
« Ils font du tourisme carcéral ! » a lancé un responsable, parlant d’une mise en scène politique destinée à faire le buzz plus qu’à défendre une cause réelle.
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Un ancien président sous haute surveillance
Depuis son arrivée, Nicolas Sarkozy fait l’objet d’un régime de détention exceptionnel. Installé dans une cellule individuelle d’environ 9 m², il bénéficie d’une surveillance continue pour garantir sa sécurité. L’ancien président ne croise aucun autre détenu et ses déplacements à l’intérieur de la prison sont strictement encadrés.
Deux agents du SDLP, service normalement chargé de la protection des personnalités, veillent jour et nuit sur lui. Cette précaution a été jugée indispensable, notamment après plusieurs menaces de mort proférées par d’autres détenus dans les jours suivant son incarcération.
Deux individus ont d’ailleurs été interpellés pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux des vidéos tournées illégalement depuis leurs cellules.
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Un climat politique sous tension
Cette tentative de visite parlementaire intervient dans un contexte déjà explosif. L’incarcération d’un ancien président, une première dans l’histoire politique française récente, divise profondément l’opinion publique. Les soutiens de Nicolas Sarkozy dénoncent un acharnement judiciaire, tandis que ses opposants réclament une exemplarité totale de la justice.
Dans ce climat, la démarche des députés Obono et Bernalicis a été perçue par certains comme une provocation symbolique, voire un coup de communication politique. En interne, plusieurs voix à la prison de la Santé redoutent que ces initiatives médiatisées ne déstabilisent la sérénité de l’établissement, déjà sous forte pression depuis l’arrivée du détenu le plus médiatique du pays.
En résumé
La tentative de Danièle Obono et Ugo Bernalicis de visiter Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé a provoqué un véritable tollé. Refusée par l’administration, cette initiative a été jugée comme un acte de “tourisme carcéral” et une “mise en scène politique” par plusieurs responsables pénitentiaires.
Pendant ce temps, l’ancien président poursuit son incarcération sous haute sécurité, isolé pour sa protection, dans un climat politique toujours aussi tendu.
Une chose est sûre : même derrière les barreaux, Nicolas Sarkozy continue de cristalliser les passions et de faire trembler la classe politique française.
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