À 72 ans, Isabelle Huppert continue de fasciner. En pleine promotion de son nouveau film La Femme la plus riche du monde, l’actrice aux 166 rôles à l’écran a accordé une interview au magazine Télé 7 Jours, en kiosques ce lundi 27 octobre.

Entre confidences sur sa carrière et réflexions sur la célébrité, la comédienne a également évoqué le partenaire de jeu avec qui elle rêverait de tourner à nouveau : Benoît Poelvoorde.
Une déclaration pleine d’admiration, empreinte de cette élégance discrète qui caractérise l’une des plus grandes figures du cinéma français.
Isabelle Huppert, héroïne de “La Femme la plus riche du monde”
C’est dans le long-métrage La Femme la plus riche du monde, réalisé par Thierry Klifa, qu’Isabelle Huppert fait son grand retour au cinéma. Attendu dans les salles le 29 octobre, le film s’inspire librement de la vie de Liliane Bettencourt, héritière de L’Oréal.
La comédienne y incarne Marianne Farrère, une milliardaire à la fois puissante, solitaire et énigmatique, figure d’un monde où l’argent façonne les rapports humains autant qu’il les fragilise.
Une fois encore, Huppert brille par sa capacité à explorer la complexité des personnages féminins. Comme souvent dans sa filmographie, elle mêle froideur apparente et intensité émotionnelle, livrant une performance qui s’annonce fascinante.
Dans cette interview accordée à Télé 7 Jours, elle s’est confiée non seulement sur son rôle, mais aussi sur ses souvenirs de tournage et ses envies de cinéma pour l’avenir.
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“J’espère tourner à nouveau avec Benoît Poelvoorde”
Parmi les sujets évoqués, celui de ses anciens partenaires de jeu est venu naturellement. Isabelle Huppert a partagé l’écran avec une multitude d’acteurs, de Gérard Depardieu à Jean-Hugues Anglade, en passant par Sandrine Bonnaire, Laurent Lafitte ou Fabrice Luchini. Pourtant, un nom ressort avec une affection particulière : Benoît Poelvoorde.
Les deux acteurs avaient collaboré en 2011 dans le film Mon pire cauchemar, réalisé par Anne Fontaine, une comédie dramatique où leurs univers s’entrechoquaient avec humour et tendresse.
Poelvoorde, alors habitué aux rôles exubérants, incarnait un homme simple et un brin rustre, tandis qu’Huppert campait une bourgeoise stricte et rigide. Leur duo improbable avait conquis la critique et le public par son alchimie naturelle.
« Benoît est un très grand acteur », confie-t-elle aujourd’hui avec émotion. Avant d’ajouter : « J’espère tourner à nouveau avec lui. » Des mots simples, mais qui en disent long sur le respect artistique et la complicité qui lient les deux comédiens.
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Un duo marquant qui avait séduit le public
Lors de la sortie de Mon pire cauchemar, la prestation du duo Huppert-Poelvoorde avait été saluée comme l’une des plus surprenantes de l’année. L’actrice y révélait une facette plus comique et spontanée, contrastant avec ses rôles plus sombres ou cérébraux, tandis que l’acteur belge démontrait sa profondeur dramatique et sa justesse émotionnelle.
Pour Benoît Poelvoorde, donner la réplique à Isabelle Huppert relevait d’un défi. Le magazine Télé 7 Jours rappelle qu’il avait confié avoir « flippé » à l’idée de jouer aux côtés d’une actrice aussi respectée. Une crainte que la principale intéressée a accueillie avec humour :
« C’est une manière gracieuse et gentille de me faire un compliment », a-t-elle répondu en souriant.
Cette bienveillance mutuelle illustre parfaitement leur admiration réciproque. Et si leurs chemins devaient se recroiser, nul doute que le résultat serait à nouveau à la hauteur de leur talent.
Une actrice qui refuse l’étiquette d’“icône”
Dans ce même entretien, Isabelle Huppert a également tenu à nuancer son image. Si elle inspire des générations d’acteurs et de cinéastes, elle refuse le titre d’“icône”.
« Les icônes, ce sont celles qu’on contemple dans les musées », précise-t-elle. « Ce sont elles qui nous inspirent une forme de spiritualité. Moi, je joue, tout simplement. »
Une phrase typique de l’actrice, à la fois lucide et modeste, qui préfère se définir par son travail plutôt que par son aura.
Isabelle Huppert et son rapport à l’argent : franchise et lucidité
Interrogée récemment par Paris Match, la comédienne a également évoqué sans détour son rapport à l’argent, un thème central dans La Femme la plus riche du monde. Lorsqu’on lui demande si le fait de “gagner autant d’argent” peut être culpabilisant pour une actrice, elle répond sans détour :
« Qu’est-ce qui serait culpabilisant ? De gagner sa vie ? »
Et de poursuivre :
« Ce qui est certain, c’est que le peintre montmartrois ne gagne pas les mêmes sommes que Jeff Koons... Ce n’est ni la culpabilité ni l’altruisme qui interviennent dans mes choix. »
Une réponse claire, à l’image d’une artiste qui assume pleinement son parcours et ses décisions. Pour Huppert, jouer dans un premier film n’est jamais un geste de charité, mais avant tout un choix artistique : « Je le fais parce que j’ai envie de faire ce film. »
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Une carrière hors norme et toujours en mouvement
Avec plus de 166 films et séries à son actif, Isabelle Huppert demeure l’une des actrices les plus prolifiques et les plus respectées de sa génération.
Elle a tourné avec les plus grands réalisateurs — Claude Chabrol, Michael Haneke, Paul Verhoeven, Catherine Breillat, François Ozon — et a reçu de multiples récompenses, dont deux Césars, un Golden Globe, et une nomination aux Oscars.
Malgré cette carrière exceptionnelle, elle continue d’aborder chaque rôle avec la même curiosité et la même rigueur. À 72 ans, elle se définit toujours comme une “travailleuse du cinéma”, insatiable et passionnée.
En résumé
À l’aube de la sortie de La Femme la plus riche du monde, Isabelle Huppert prouve une fois encore qu’elle n’a rien perdu de sa curiosité ni de son envie de créer. En confiant vouloir rejouer avec Benoît Poelvoorde, elle rappelle que le cinéma est avant tout une histoire de rencontres humaines et d’émotions partagées.
Une chose est sûre : si ce duo devait se reformer, les spectateurs seraient au rendez-vous. Et en attendant, la “merveille du cinéma français” continue d’éblouir par son talent, son franc-parler et sa passion intacte pour l’art de jouer.
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