Même les responsables politiques les plus aguerris ont besoin de souffler. Dans une interview accordée à Ouest-France ce dimanche 26 octobre, Laurent Wauquiez s’est livré avec une sincérité rare sur sa manière de décompresser loin du tumulte politique.
Le président du groupe Droite Républicaine à l’Assemblée nationale a révélé ce qui constitue son équilibre, sa respiration, sa parenthèse salvatrice : le sport, la nature et sa famille.
Courir pour “vider la tête”
Ces derniers mois, Laurent Wauquiez a traversé une période politique particulièrement agitée : suspension de la réforme des retraites, débats houleux autour du budget 2026, tensions internes chez Les Républicains, et même les remous autour de Rachida Dati et d’autres ministres exclus du parti. Autant d’épisodes qui ont mis son mental à rude épreuve.
Mais pour tenir le cap, l’élu du Puy-en-Velay a trouvé son remède. Son secret pour relâcher la pression ? La course à pied.
« Avoir deux heures dans l’après-midi pour aller courir, c’est ma soupape, a-t-il confié. Ça me permet de vider la tête. Le sport compte beaucoup pour moi, c’est ma bouffée d’oxygène. »
Pas de séances chronométrées ni d’objectifs de performance : il court avant tout pour se reconnecter à lui-même. Dans sa maison du Puy-en-Velay, au cœur de la Haute-Loire, il retrouve la nature, le silence et le plaisir du mouvement. Une manière d’échapper aux écrans, aux dossiers et aux débats incessants.
Le député de 49 ans explique que ces moments lui offrent une forme de liberté que la vie politique ne permet pas toujours. « Le sport, c’est ma manière de respirer », résume-t-il.
Le dimanche, un sanctuaire familial
Mais Laurent Wauquiez ne s’arrête pas là. Il s’est aussi imposé une règle très personnelle, née à la naissance de son fils Baptiste :
« Je m’interdis de préparer ma semaine le dimanche », a-t-il confié à Ouest-France.
Pas de téléphone, pas de mails, pas de réunions improvisées. Le dimanche, c’est un jour sacré, réservé à la famille. « Je ne dis pas que j’y arrive tout le temps, loin s’en faut, mais j’essaye d’y faire attention », admet-il avec lucidité.
Dans cette journée suspendue, il se recentre sur les valeurs simples :
« Retrouver ma famille, être chez moi, sur mon canapé, jouer avec mon chien Titus — un yorkshire de plus de dix ans. Ce sont des moments très précieux, il faut les chérir. »
Une habitude qui s’enracine dans son enfance : « Quand j’étais petit, je passais mes dimanches avec ma mère dans les salles obscures. C’était mon moment privilégié, rien qu’avec elle. » Aujourd’hui, il tente de reproduire cette même bulle d’intimité avec ses enfants, loin du tumulte médiatique et des agendas ministériels.
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L’équilibre fragile d’un homme de pouvoir
Dans un métier où tout s’accélère et où la pression médiatique ne laisse aucun répit, Laurent Wauquiez sait à quel point l’équilibre personnel peut vaciller. « On peut perdre pied beaucoup plus vite qu’on ne le pense si on n’y prend pas garde », confie-t-il.
Entre batailles internes à droite et tensions parlementaires, il admet avoir appris à protéger son espace privé. Ses proches le décrivent comme un homme rigoureux mais profondément attaché à sa vie de famille, conscient des sacrifices imposés par la vie publique.
Ce rapport à la nature et au temps calme lui permet de rester lucide et ancré. Pour lui, courir ou jouer avec son chien Titus n’a rien d’anecdotique : c’est une manière d’éviter que la politique n’envahisse tout.
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Une image plus humaine
Longtemps perçu comme un homme politique au tempérament ferme, parfois jugé froid, Laurent Wauquiez révèle ici une facette plus intime et apaisée. Derrière la rigueur du responsable politique, il y a un homme de terrain attaché à ses racines du Massif central.
Il cultive d’ailleurs un rapport fort à son territoire. Le Puy-en-Velay, son refuge, symbolise cette France rurale à laquelle il se sent profondément lié. C’est là qu’il retrouve les siens, qu’il court à travers les collines, qu’il se coupe du tumulte parisien.
Dans ses propos, on perçoit l’importance de ce lien à la terre : une fidélité à la simplicité et à la nature, bien loin des intrigues politiques.
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Une “bouffée d’oxygène” indispensable
S’il admet que la politique peut être dévorante, Laurent Wauquiez a trouvé une stratégie pour ne pas se laisser submerger. Le sport et les moments en famille ne sont pas des distractions : ce sont, selon lui, des conditions essentielles à la clarté d’esprit et à la stabilité émotionnelle.
Cette hygiène de vie rigoureuse lui permet de tenir dans la durée et de conserver un rapport équilibré au pouvoir. Dans un monde politique souvent décrit comme brutal, sa discipline personnelle apparaît presque comme une forme de résistance : celle d’un homme qui refuse de s’y perdre.
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En résumé
Entre le stress de la vie parlementaire et les polémiques qui secouent la droite, Laurent Wauquiez a su préserver une bulle de sérénité. Sa recette ? La course à pied, la famille et le silence de sa maison du Puy-en-Velay.
« Courir, c’est ma soupape. Ma bouffée d’oxygène. »
Une phrase simple, mais révélatrice d’un équilibre qu’il défend avec conviction. Loin des micros et des caméras, l’homme politique redevient simplement Laurent, un père, un mari, un fils. Et c’est sans doute là, dans ces instants de calme, qu’il trouve la force de continuer à faire face à la tempête politique.
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