Culture

Vol au Louvre : pourquoi Laurent Nuñez rejette l’idée d’un commissariat dans le musée

26 octobre 2025 - 10 : 13
par Clémence Après le vol spectaculaire au Louvre, Laurent Nuñez se dit opposé à la création d’un commissariat dans le musée. Le ministre de l’Intérieur estime la zone déjà bien sécurisée, tandis que plus de cent enquêteurs sont mobilisés pour retrouver les voleurs.

Quelques jours après le vol spectaculaire qui a secoué le musée du Louvre, le débat sur la sécurité de l’un des lieux les plus emblématiques du monde reste vif.

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Interrogé dans La Tribune Dimanche, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a clairement exprimé son refus d’installer un commissariat à l’intérieur du musée, comme le suggérait sa présidente-directrice Laurence des Cars.

Selon lui, la sécurité autour du site est déjà optimale et la création d’un poste de police interne n’apporterait rien de plus.

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Le ministre de l’Intérieur ferme la porte à un commissariat dans le musée

Mercredi 22 octobre, Laurence des Cars avait déclaré devant la commission de la culture du Sénat qu’elle souhaitait « solliciter le ministère de l’Intérieur pour étudier si l’installation d’un commissariat de police au sein du musée serait envisageable ».

Une proposition née du traumatisme provoqué par le cambriolage d’envergure du 19 octobre, au cours duquel huit joyaux de la couronne de France, d’une valeur estimée à 88 millions d’euros, avaient été dérobés en quelques minutes.

Mais Laurent Nuñez s’y oppose fermement. « J’y suis opposé. Si on commence par le Louvre, on va en mettre partout », a-t-il expliqué dans son entretien, avant de préciser : « Le commissariat actuel est juste à côté du Louvre.

Dès qu’il y a eu l’alerte, en trois minutes, les policiers étaient là. » Pour lui, il ne s’agit donc pas d’un manque de réactivité des forces de l’ordre, mais d’un acte de grand banditisme parfaitement orchestré.

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Un vol digne d’un film, exécuté en sept minutes

Ce 19 octobre, les cambrioleurs avaient utilisé une nacelle élévatrice pour accéder à la galerie d’Apollon, brisant une fenêtre avant de s’emparer de leur butin et de s’enfuir sur des scooters puissants. L’opération, minutieusement préparée, n’aura duré que sept à huit minutes, plongeant les autorités dans un embarras majeur.

L’affaire a provoqué un véritable électrochoc dans les sphères politiques et culturelles, relançant la question de la sécurisation des musées français. Cependant, Laurent Nuñez tempère : « C’est la zone la plus quadrillée de Paris. Sur le parvis, il y a des tas de gens à nous. »

Avant de souligner la priorité absolue du ministère : « On a la hantise de l’acte terroriste », rappelant que les moyens policiers sont avant tout concentrés sur la prévention des menaces majeures.

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Plus de cent enquêteurs mobilisés pour retrouver les voleurs

Si le ministre se montre confiant dans le dispositif de sécurité actuel, il n’en reste pas moins déterminé à retrouver les auteurs du cambriolage. Selon la procureure de Paris Laure Beccuau, le nombre d’enquêteurs mobilisés est passé de soixante à plus de cent.

L’affaire est entre les mains de la Brigade de répression du banditisme (BRB) et de l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), deux services spécialisés dans ce type de dossiers.

« Les voleurs, on finit toujours par les retrouver. Ça semble être du grand banditisme, on verra », a affirmé Laurent Nuñez. Toutefois, il admet une inquiétude : « Je suis inquiet pour les bijoux. Le butin est malheureusement souvent mis au vert à l’étranger. J’espère que ce n’est pas le cas, je reste confiant. »

Les enquêteurs explorent plusieurs pistes internationales, les bijoux volés pouvant avoir été démontés ou revendus à l’étranger, comme cela s’est déjà produit lors de précédents vols de collections historiques.

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Vers une réforme de la sécurité du patrimoine culturel

Face à l’ampleur du vol et aux failles pointées par certains, Rachida Dati, ministre de la Culture, a annoncé le lancement d’une enquête administrative dont les conclusions sont attendues au début de la semaine prochaine.

Elle a également confirmé la création d’un fonds de sûreté dédié à la sécurisation des sites patrimoniaux, destiné à renforcer les dispositifs de protection dans les musées, monuments et institutions culturelles sensibles.

Ce fonds sera intégré au projet de loi de finances 2026, avec le soutien du député Jérémie Patrier-Leitus (Horizons), chargé d’une mission sur la sécurité des biens culturels. Ce dernier a déclaré qu’il déposerait un amendement spécifique pour garantir son financement.

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Une vigilance accrue autour du Louvre

Malgré le refus de créer un commissariat au sein du musée, la sécurité du Louvre reste une priorité. Des renforts ponctuels sont déjà déployés sur le parvis et dans les galeries les plus sensibles, tandis que la surveillance vidéo et la coordination avec les forces de l’ordre ont été renforcées.

Si le mystère du vol continue de passionner le public comme les experts, une chose est sûre : le Louvre, symbole du patrimoine français, se retrouve une fois de plus au cœur d’un débat national sur la protection des trésors culturels. Entre volonté de sécuriser davantage et crainte de transformer le musée en forteresse, l’équilibre reste délicat.

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Clémence
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