Culture

Budget 2026 : Olivier Faure lance un ultimatum sur la taxation des ultra-riches et annonce que le PS est prêt à censurer

24 octobre 2025 - 11 : 07
par Clémence Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, hausse le ton : il menace de censurer le gouvernement si aucune évolution n’intervient d’ici lundi sur le budget 2026, notamment concernant la taxation des ultra-riches.

La tension monte à l’Assemblée nationale. Alors que les débats autour du budget 2026 s’annoncent houleux, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a lancé un véritable ultimatum au gouvernement ce vendredi 24 octobre 2025.

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Invité sur BFM, il a prévenu que si aucune évolution majeure n’était apportée d’ici lundi, notamment sur la taxation des ultra-riches, le PS n’hésiterait pas à voter la censure du gouvernement de Sébastien Lecornu.

Une déclaration qui pourrait marquer un tournant dans les discussions budgétaires et rebattre les cartes de la fragile majorité présidentielle.

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Une ligne rouge sur la taxation des ultra-riches

Depuis plusieurs semaines, le Parti socialiste plaide pour un budget plus ambitieux et plus juste socialement. En première ligne : la taxation des plus hauts patrimoines et des revenus exceptionnels, que la gauche juge indispensables pour financer les services publics sans peser sur les classes moyennes.

Olivier Faure a été clair : « S’il n’y a pas d’évolution d’ici lundi, ce sera terminé ». Autrement dit, sans concessions du gouvernement, les socialistes se joindront à la motion de censure qui se prépare sur les bancs de l’opposition.

Cette menace s’appuie sur un constat partagé par la gauche : le projet actuel du budget 2026 ne prévoit aucune mesure significative en direction de la justice fiscale. Selon le leader du PS, le gouvernement reste sourd aux propositions visant à créer de nouvelles recettes issues de la contribution des plus fortunés.

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Un appel à “corriger la copie” du gouvernement

Lors de son intervention, Olivier Faure a estimé qu’il manquait entre 15 et 20 milliards d’euros de recettes supplémentaires pour rendre le budget réellement équilibré et crédible. Ces montants pourraient, selon lui, être trouvés en taxant davantage les ultra-riches et les super-héritages, un thème que la gauche martèle depuis plusieurs mois.

Le premier secrétaire a d’ailleurs cité un exemple frappant pour illustrer ce qu’il considère comme une inégalité criante : « Il faut taper sur les ultra-riches et sur les super-héritages. Regardez Bernard Arnault : sa fortune a bondi de 16 milliards d’euros en une seule journée. »

Une phrase choc qui résume la philosophie du PS : faire contribuer ceux qui profitent le plus de la mondialisation et des marchés financiers à l’effort collectif, alors que les classes moyennes subissent inflation, impôts et stagnation du pouvoir d’achat.

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La taxe Zucman, symbole de la bataille de la gauche

Au cœur de cette confrontation politique, une mesure revient comme un leitmotiv : la taxe Zucman, du nom de l’économiste Gabriel Zucman, spécialiste reconnu de la fiscalité internationale et des inégalités. Cette taxe sur les très hauts patrimoines serait examinée dès samedi à l’Assemblée nationale.

L’objectif : instaurer un prélèvement spécifique sur les patrimoines dépassant un certain seuil, afin de réduire les écarts de richesse sans pénaliser les classes moyennes. Pour le PS, il s’agit non seulement d’une question de justice sociale, mais aussi d’un enjeu de crédibilité budgétaire.

En défendant cette mesure, Olivier Faure espère rallier d’autres forces de gauche comme La France insoumise et Les Écologistes, afin de peser dans les négociations. Mais le gouvernement, de son côté, reste réticent à toute mesure susceptible de freiner l’investissement ou de faire fuir les capitaux.

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Des débats budgétaires sous haute tension

Les discussions sur la partie recettes du budget 2026 s’ouvrent dans un climat particulièrement tendu. Le texte a déjà été rejeté en Commission des Finances par 37 voix contre 11, une gifle politique pour le gouvernement.

Cette fois, la majorité n’a plus le droit à l’erreur. En l’absence de consensus, Sébastien Lecornu pourrait être tenté de recourir une nouvelle fois à l’article 49.3 pour faire adopter le texte sans vote, comme l’avait fait Élisabeth Borne avant lui. Mais cette arme constitutionnelle pourrait provoquer un effet boomerang. Si l’opposition de gauche s’unit autour d’une motion de censure, la situation pourrait devenir explosive.

Dans ce contexte, la sortie d’Olivier Faure prend des allures d’avertissement politique clair : sans inflexion sociale, le gouvernement risque non seulement une défaite parlementaire, mais aussi une crise politique majeure.

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Un climat politique de plus en plus instable

Le contexte n’aide pas l’exécutif. Depuis la rentrée, la majorité présidentielle peine à rassembler, entre tensions internes et désaccords sur la stratégie budgétaire. La gauche, de son côté, entend capitaliser sur cette fragilité pour réaffirmer son identité sociale et redonner du poids à ses propositions dans le débat public.

La menace de censure brandie par Olivier Faure s’inscrit aussi dans une stratégie plus large : se distinguer clairement d’une gauche radicale jugée trop offensive, tout en montrant que le PS peut être un contre-pouvoir crédible et cohérent.

En d’autres termes, le message est double : la main reste tendue si des ajustements sont faits, mais la rupture est prête si le dialogue échoue.

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La taxation des ultra-riches, un débat symbolique

Au-delà du bras de fer politique, le sujet de la taxation des ultra-riches illustre une fracture profonde de la société française. D’un côté, ceux qui plaident pour une plus forte contribution des grandes fortunes, dans un contexte d’inégalités croissantes. De l’autre, ceux qui estiment qu’alourdir la fiscalité des hauts revenus risquerait d’affaiblir l’attractivité économique du pays.

Les défenseurs de la taxe Zucman, comme Olivier Faure, y voient un outil de justice redistributive. Les opposants dénoncent une mesure populiste qui risquerait d’envoyer un mauvais signal aux investisseurs internationaux.
Entre les deux camps, le gouvernement tente de trouver un équilibre, mais cette position médiane pourrait ne satisfaire personne.

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Une fin de semaine décisive

Les prochaines heures s’annoncent donc cruciales pour le gouvernement Lecornu. Si aucune concession n’est faite d’ici lundi, le Parti socialiste pourrait bien basculer du dialogue à la confrontation ouverte.

Une motion de censure déposée par la gauche aurait peu de chances d’être adoptée seule, mais elle pourrait fragiliser encore davantage un exécutif déjà sous pression. Et si d’autres partis, lassés du passage en force, décidaient de suivre le mouvement, la situation deviendrait explosive.

Le budget 2026 devait initialement marquer un retour à la maîtrise des comptes publics et une réduction du déficit, mais il risque désormais de devenir le symbole d’une crise politique majeure entre le gouvernement et l’opposition.

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En résumé

L’ultimatum d’Olivier Faure marque un moment de vérité pour la majorité. D’ici lundi, le gouvernement devra trancher : ouvrir la porte à des ajustements pour apaiser la gauche, ou maintenir sa ligne budgétaire au risque d’une motion de censure.

Le débat sur la taxation des ultra-riches, loin d’être anecdotique, cristallise une question centrale : celle du modèle économique que la France veut défendre. Justice sociale ou stabilité fiscale ? Redistribution ou croissance ?

Quoi qu’il en soit, le bras de fer engagé autour du budget 2026 ne fait que commencer. Et les jours à venir pourraient bien décider de la solidité, ou de la survie, du gouvernement actuel.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.