Culture

Budget 2026 : les discussions autour du projet de loi de finances débutent ce vendredi à l’Assemblée nationale dans un climat tendu

24 octobre 2025 - 11 : 26
par Clémence Ce vendredi 24 octobre 2025, les députés ouvrent à l’Assemblée nationale les débats sur le projet de loi de finances 2026, dans une atmosphère électrique après son rejet en Commission des Finances.

L’ambiance promet d’être particulièrement tendue à l’Assemblée nationale ce vendredi 24 octobre 2025. Les députés se retrouvent pour ouvrir officiellement les débats autour du projet de loi de finances 2026, un texte essentiel censé fixer les grandes orientations budgétaires de la France pour l’année à venir.

Budget 2026 : les discussions autour du projet de loi de finances débutent ce vendredi à l’Assemblée nationale dans un climat tendu

Mais déjà, les signaux sont au rouge : après son rejet en Commission des Finances, le gouvernement de Sébastien Lecornu s’apprête à défendre un budget sous pression, face à une opposition déterminée et à des alliés hésitants.

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Un début de séance sous tension

C’est à 15 heures précises que les députés se réunissent pour entamer la première séance plénière consacrée à l’examen du projet de loi de finances pour 2026. Une seconde séance est prévue en soirée, à 21 h 30, preuve que les discussions s’annoncent intenses et potentiellement longues.

Pour cette première journée, les échanges porteront sur la partie “recettes” du texte, autrement dit sur les ressources que l’État prévoit de mobiliser pour financer son action publique : impôts, taxes, contributions diverses, ajustements fiscaux…

Or, c’est justement cette première partie qui a cristallisé toutes les tensions en amont. Dans la nuit de mercredi à jeudi, la Commission des Finances a sèchement rejeté cette section du texte, par 37 voix contre 11. Un revers politique sévère pour le gouvernement, qui entame donc les débats avec un texte déjà affaibli.

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Un rejet massif en Commission

Le rejet de la partie “recettes” du budget 2026 ne doit rien au hasard : il traduit la fracture politique profonde qui traverse l’Assemblée depuis des mois. À gauche, La France insoumise, le Parti socialiste et les écologistes dénoncent un budget « socialement injuste » et « économiquement irréaliste ». À droite, Les Républicains et le Rassemblement national critiquent la « fuite en avant fiscale » et l’absence de « vraies réformes structurelles ».

Le résultat est sans appel : tous les députés de l’opposition membres de la Commission ont voté contre. Le texte n’a recueilli que 11 voix favorables, essentiellement issues du camp présidentiel.

Les alliés de la majorité, notamment les élus du MoDem, d’Horizons et du groupe LIOT, ont préféré s’abstenir, signe d’une certaine lassitude et d’un malaise croissant face à la stratégie budgétaire du gouvernement.

Cette abstention, bien que non hostile, prive l’exécutif du soutien plein et entier dont il aurait besoin pour aborder sereinement la suite du processus parlementaire.

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Un gouvernement déterminé mais isolé

Face à cette fronde, Sébastien Lecornu tente d’afficher sa détermination. Le ministre de l’Économie et des Finances continue de défendre un budget présenté comme « responsable, réaliste et nécessaire pour stabiliser la trajectoire des finances publiques ».

Le gouvernement assure vouloir concilier rigueur budgétaire et soutien à la croissance, dans un contexte économique toujours fragile, marqué par un ralentissement de la consommation et une dette publique proche des 3 200 milliards d’euros.

Mais la marge de manœuvre est réduite : l’exécutif, privé de majorité absolue, ne peut plus se permettre le moindre faux pas. Chaque amendement, chaque vote, chaque prise de parole peut désormais faire basculer l’équilibre politique.

En coulisses, plusieurs sources rapportent que le recours au 49.3 — l’arme constitutionnelle permettant d’adopter un texte sans vote — est déjà envisagé comme une issue possible si les débats tournent court. Mais cette option, impopulaire, pourrait rallumer les tensions politiques et sociales.

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Une opposition déjà mobilisée

Pour l’opposition, ces débats sont une occasion rêvée de faire entendre leurs priorités et de se positionner face à un gouvernement affaibli. Les élus de la gauche ont d’ores et déjà annoncé qu’ils présenteraient plusieurs amendements phares, notamment sur la taxation des ultra-riches, la lutte contre l’évasion fiscale et la réévaluation du smic.

Du côté de La France insoumise, Éric Coquerel, président de la Commission des Finances, promet un débat « de fond et de vérité » sur la répartition des richesses et l’efficacité des dépenses publiques. Le Parti socialiste, par la voix d’Olivier Faure, a même lancé un ultimatum au gouvernement : s’il n’y a pas d’évolution d’ici lundi, le PS « censurera » le texte.

À droite, Les Républicains veulent remettre sur la table la question du réduction des dépenses publiques et de la baisse des impôts de production, considérées comme des leviers indispensables pour restaurer la compétitivité de la France.

Quant au Rassemblement national, il entend incarner la voix du « pouvoir d’achat des Français » et dénoncer un budget jugé « déconnecté des réalités ».

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Des débats qualifiés de “répétition générale”

Si les échanges de ce vendredi à l’Assemblée sont très attendus, ils s’inscrivent dans une dynamique déjà amorcée ces derniers jours. Les discussions en Commission des Finances, bien que houleuses, ont permis de tester les arguments de chacun et d’évaluer les rapports de force.

Plusieurs parlementaires décrivent ces séances comme une “répétition générale” avant le grand oral en hémicycle. Les amendements rejetés ou retirés pourraient ressurgir dans les prochains jours, avec de nouvelles alliances et des ajustements stratégiques.

La majorité, consciente de son isolement, espère au moins éviter un front uni de l’opposition. Car si une motion de censure venait à être votée par convergence entre la gauche et la droite, le gouvernement Lecornu pourrait être sérieusement fragilisé.

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Un budget sous haute surveillance

Ce budget 2026 s’annonce donc comme l’un des plus scrutés de ces dernières années. D’abord parce qu’il marque le premier exercice budgétaire intégral du gouvernement Lecornu, nommé après la crise institutionnelle de 2025. Ensuite, parce qu’il intervient dans un contexte où la Commission européenne pousse la France à réduire son déficit en dessous des 3 % du PIB dès 2027.

Mais le texte, présenté comme « équilibré et ambitieux », fait face à un double défi : rassurer Bruxelles tout en apaisant les Français, encore marqués par la flambée des prix et la pression fiscale.

Les prochains jours devraient donc être déterminants pour savoir si le gouvernement parvient à tenir ce cap délicat — ou s’il devra, une fois encore, gouverner dans la contrainte et sous la menace permanente d’une censure.

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En résumé

Les débats budgétaires 2026 s’ouvrent dans une ambiance électrique à l’Assemblée nationale. Rejetée en commission, la partie recettes du budget divise la classe politique et révèle la fragilité d’une majorité contrainte de négocier texte par texte.

Entre les ultimatums de la gauche, les réserves du centre, les attaques de la droite et la pression des marchés, le gouvernement marche sur une ligne de crête. Le sort du budget 2026 — et peut-être celui de la stabilité politique française — pourrait bien se jouer dans les prochaines heures, sous les ors de l’Hémicycle.

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Clémence
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