C’est une histoire aussi tragique que révélatrice des dérives numériques actuelles. En Corée du Sud, une femme d’une cinquantaine d’années a été victime d’une arnaque sentimentale soigneusement orchestrée.

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Croyant entretenir une histoire d’amour à distance avec Lee Jung-jae, l’acteur mondialement connu pour son rôle principal dans la série à succès Squid Game, elle s’est fait dérober près de 500 millions de wons, soit environ 300 000 euros.
Une supercherie d’autant plus crédible que les escrocs ont su tirer profit des technologies d’intelligence artificielle pour renforcer leur imposture.
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Une romance virtuelle soigneusement fabriquée
Tout a commencé par un contact en ligne, comme tant d’autres sur les réseaux sociaux. La victime a été approchée par un prétendu compte officiel de Lee Jung-jae, qui expliquait vouloir échanger directement avec ses fans.
Séduite et flattée, la femme a rapidement entamé la conversation, sans se douter qu’elle entrait dans un piège particulièrement élaboré.
Les escrocs, bien organisés, ont utilisé des images créées par intelligence artificielle, dont un faux permis de conduire de l’acteur, pour donner du crédit à leur identité. Ces photos truquées, combinées à un discours rassurant et attentionné, ont peu à peu convaincu la victime qu’elle était en relation directe avec la star sud-coréenne.
Leurs échanges se sont ensuite poursuivis sur KakaoTalk, l’une des messageries les plus utilisées en Corée. Là, le lien émotionnel s’est renforcé, jusqu’à devenir une relation virtuelle intense, que la femme croyait sincère et réciproque.
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Une escroquerie bien rodée : 300 000 euros envolés
Au fil des semaines, le faux « Lee Jung-jae » a gagné la confiance totale de la victime. Il lui aurait expliqué traverser une période délicate, évoquant des frais liés à des projets artistiques ou des problèmes administratifs nécessitant un soutien financier temporaire.
Persuadée de l’aider, la quinquagénaire a commencé à effectuer plusieurs virements, pensant que cette aide serait remboursée dès leur rencontre.
Mais cette rencontre n’a évidemment jamais eu lieu. Les transferts se sont multipliés jusqu’à atteindre un total d’environ 500 millions de wons, soit près de 300 000 euros.
Lorsque la victime a commencé à douter et tenté de joindre directement l’acteur via ses canaux officiels, il était déjà trop tard. L’argent avait disparu, et les escrocs, eux, s’étaient volatilisés.
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L’agence de Lee Jung-jae dénonce fermement l’arnaque
Alertée par la diffusion de cette histoire dans la presse sud-coréenne, l’agence qui représente Lee Jung-jae a publié un communiqué officiel pour mettre en garde le public contre ce type de fraude.
« Nous affirmons clairement que ni la société ni aucun de nos artistes ne solliciteront d’argent, de virements bancaires ou de sponsoring, quelles que soient les circonstances »,
peut-on lire dans le message transmis aux médias.
L’agence a également exhorté les fans à ne jamais répondre à des messages privés prétendant provenir de célébrités, rappelant que les stars coréennes n’utilisent jamais leurs comptes personnels pour demander de l’argent à leurs admirateurs.
Déterminée à faire la lumière sur cette escroquerie, elle a annoncé son intention d’engager des poursuites judiciaires et de collaborer étroitement avec les autorités.
« Nous continuerons à tout mettre en œuvre pour favoriser une culture de fans saine et sûre », a-t-elle insisté.
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Des arnaques sentimentales de plus en plus sophistiquées
Ce n’est pas la première fois qu’une célébrité est utilisée comme appât dans une arnaque sentimentale. Avec la montée en puissance de l’intelligence artificielle, les escrocs disposent désormais d’outils redoutables pour fabriquer des identités numériques crédibles :
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faux profils ultra-réalistes,
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photos truquées,
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voix clonées,
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et même vidéos générées par IA donnant l’illusion d’un contact authentique.
Ces méthodes, souvent regroupées sous le terme de “deepfake romance scams”, visent à exploiter les émotions et la solitude des victimes.
Elles s’attaquent particulièrement à des personnes fragiles ou isolées, en quête de connexion affective.
Selon les autorités coréennes, les cas d’escroqueries amoureuses ont augmenté de plus de 30 % en deux ans. En Europe également, plusieurs victimes ont récemment signalé des escrocs se faisant passer pour des acteurs, des chanteurs ou même des militaires étrangers.
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Comment reconnaître une arnaque sentimentale ?
Pour éviter de tomber dans le piège, les experts en cybersécurité recommandent de rester vigilant face à certaines situations :
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Un interlocuteur qui refuse de vous voir ou de faire une visioconférence,
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Des demandes d’argent, même minimes, sous prétexte d’urgence ou de projet personnel,
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Des messages rédigés dans un ton excessivement affectueux après très peu de temps,
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Des profils trop parfaits, souvent associés à des photos de célébrités ou de mannequins.
En cas de doute, il est conseillé de vérifier l’identité via les canaux officiels (sites d’agences, comptes certifiés) et de ne jamais effectuer de transfert d’argent à une personne rencontrée uniquement en ligne.
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Une leçon douloureuse mais nécessaire
Pour cette femme coréenne, l’histoire s’est achevée dans la désillusion et les dettes. Mais son cas met en lumière un phénomène mondial inquiétant : la manipulation émotionnelle à grande échelle, désormais facilitée par les technologies d’intelligence artificielle.
Les autorités, les agences d’artistes et les plateformes numériques travaillent de concert pour tenter de mieux identifier et bloquer les faux comptes. Mais la première barrière contre ces escroqueries reste la prudence individuelle.
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En résumé
Pensant vivre une idylle secrète avec Lee Jung-jae, la star de Squid Game, une femme sud-coréenne a été escroquée de 300 000 euros par un réseau de fraudeurs utilisant des images créées par IA et une fausse identité numérique.
L’agence de l’acteur a dénoncé cette pratique et annoncé des poursuites judiciaires, rappelant que jamais une célébrité ne demande d’argent à ses fans. Un rappel essentiel à l’ère des faux profils et des deepfakes : sur Internet, l’amour n’est pas toujours ce qu’il semble être.
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