Une mer déchaînée sur fond de tempête Benjamin
Ce jeudi 23 octobre 2025, la France affronte un nouvel épisode météorologique d’ampleur.
Unsplash - Polina Kuzovkova
Alors que la tempête Benjamin balaie déjà une grande partie du pays avec des vents pouvant atteindre jusqu’à 140 km/h, Météo-France a décidé de placer quatre départements en vigilance orange vagues-submersion : la Seine-Maritime, la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques.
Cette alerte concerne directement la façade atlantique et le littoral de la Manche, où les vents violents, conjugués à des coefficients de marée élevés, risquent de provoquer des vagues dangereuses et des phénomènes de submersion marine. Les habitants des zones côtières sont appelés à la plus grande prudence.
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Des vagues puissantes attendues dès la nuit
Les risques les plus importants débuteront dès la fin de nuit, avant le lever du soleil, et devraient durer jusqu’en milieu d’après-midi, autour de 15 heures, selon les prévisions de Météo-France. Cette période coïncide avec les marées de vive-eau, c’est-à-dire les marées les plus hautes du mois, amplifiées cette fois par la force du vent.
Les météorologues s’attendent à des creux de vagues impressionnants, notamment sur les côtes du Pays basque et du sud des Landes, où la houle venue de l’Atlantique pourrait dépasser 7 à 8 mètres. Dans le nord, sur le littoral de la Seine-Maritime, les rafales associées au flux océanique risquent de provoquer des remontées d’eau importantes, notamment dans les ports et estuaires.
Ces conditions réunissent tous les ingrédients pour un épisode de vagues-submersion, un phénomène dangereux provoqué par la conjonction de la marée haute, du vent fort et de la houle.
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Les quatre départements concernés
La vigilance orange concerne :
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La Seine-Maritime, exposée à de fortes vagues venues de la Manche, avec des risques de débordement sur les quais du Havre et de Dieppe.
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La Gironde, où la combinaison du vent d’ouest et des marées hautes pourrait provoquer des remontées d’eau dans l’estuaire.
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Les Landes, où la houle attendue sera particulièrement énergique sur le littoral d’Hossegor et de Capbreton.
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Les Pyrénées-Atlantiques, qui pourraient connaître les vagues les plus hautes de l’épisode, notamment sur la côte basque entre Biarritz et Hendaye.
Ces territoires déjà familiers des tempêtes hivernales doivent cette fois composer avec un épisode automnal précoce, typique des perturbations venues du large.
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Des conditions amplifiées par la tempête Benjamin
La tempête Benjamin, première grande dépression de l’automne, est à l’origine de cette situation. En traversant rapidement le pays du nord-ouest vers le sud-est, elle génère un vent d’ouest puissant et durable sur la façade atlantique.
Ce vent soutenu renforce la houle venue du large, tandis que la baisse de la pression atmosphérique favorise la surélévation du niveau de la mer, un phénomène connu sous le nom de « marée de tempête ». Résultat : des risques de submersion dans les zones basses et exposées, en particulier à proximité des estuaires, des ports et des digues.
Les services de Météo-France et les autorités locales appellent à ne pas s’approcher du littoral pendant toute la durée de la vigilance. Les promeneurs, surfeurs et pêcheurs à pied sont invités à reporter leurs activités.
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Des consignes de prudence essentielles
Les autorités locales rappellent plusieurs consignes de sécurité simples mais indispensables pour éviter les accidents :
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Ne pas se rendre sur les digues, les quais ou les plages pendant l’alerte.
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Éviter toute activité nautique ou promenade en bord de mer.
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Protéger les biens exposés au vent et à la montée des eaux.
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Reporter tout déplacement inutile dans les zones côtières.
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Respecter les consignes des forces de l’ordre et des mairies.
Les maires des communes concernées ont également été invités à surveiller les infrastructures portuaires et à fermer temporairement certains accès aux zones à risque.
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Des risques de débordements et de submersions locales
Les phénomènes de vagues-submersion ne se traduisent pas seulement par des vagues spectaculaires. Ils peuvent causer de véritables dégâts matériels, notamment dans les ports et sur les fronts de mer.
Les principaux risques identifiés pour la journée de jeudi sont :
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Des inondations localisées dans les rues situées en bord de mer.
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Des débordements d’eau salée dans les réseaux d’évacuation urbains.
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Des érosions de dunes sur certains littoraux fragilisés.
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Des dommages aux installations portuaires ou aux digues.
Les communes de Soulac-sur-Mer, Capbreton, Biarritz, Saint-Jean-de-Luz ou encore Étretat figurent parmi les zones particulièrement exposées, même si aucun danger immédiat pour les habitants n’a été signalé à cette heure.
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Des marées de vive-eau sous surveillance
Les coefficients de marée élevés sont un facteur aggravant de cet épisode. Ce jeudi, le coefficient atteint 102, un niveau suffisamment haut pour accentuer la montée des eaux.
En temps normal, ces marées spectaculaires attirent de nombreux curieux sur les côtes, mais les autorités déconseillent formellement toute sortie en bord de mer. Le risque d’être surpris par une vague est réel, même à distance du rivage.
Les photographes amateurs, souvent nombreux à vouloir capturer les vagues, sont invités à garder leurs distances. Chaque année, plusieurs accidents surviennent lors de ces épisodes de vives-eaux combinées à des tempêtes.
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Des perturbations locales possibles
Si la vigilance orange concerne directement les quatre départements côtiers, les effets de la tempête Benjamin pourraient aussi perturber les transports dans les régions voisines.
Dans le nord-ouest, certains ports de pêche pourraient être temporairement fermés. En Nouvelle-Aquitaine, les compagnies de ferries reliant la côte à certaines îles envisagent des annulations ou retards pour raisons de sécurité.
Les automobilistes circulant sur les axes côtiers — notamment la D940 en Normandie ou la D810 dans les Landes — sont invités à adapter leur vitesse et à éviter les zones inondables.
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Une accalmie progressive attendue en soirée
Selon les prévisionnistes, la situation devrait s’améliorer en fin d’après-midi. Le vent commencera à faiblir vers 15h, puis la houle perdra progressivement en intensité au fil de la soirée.
Cependant, les conditions resteront agitées dans la nuit de jeudi à vendredi, avec des vagues encore fortes et un vent soutenu. Les équipes de secours et les services techniques resteront mobilisés jusqu’au retour complet à la normale.
Dès vendredi matin, la vigilance orange devrait être levée sur l’ensemble des départements concernés, laissant place à une vigilance jaune résiduelle.
En résumé
Ce jeudi 23 octobre 2025, quatre départements français — Seine-Maritime, Gironde, Landes et Pyrénées-Atlantiques — sont placés en vigilance orange vagues-submersion. En cause : la tempête Benjamin, qui balaie la France avec des vents violents, une houle puissante et des marées de vive-eau.
Les habitants du littoral sont invités à la plus grande prudence, à limiter leurs déplacements et à éviter toute approche du bord de mer. Si le pic de l’épisode est attendu dans la matinée, les effets pourraient se faire sentir jusqu’en fin de journée.
Une chose est sûre : l’automne 2025 s’installe avec fracas, rappelant que face aux éléments, la vigilance reste le meilleur réflexe.
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