Culture

"Un désastre" : Marine Tondelier officialise sa candidature à la présidentielle et cette grave erreur de communication provoque déjà la polémique

23 octobre 2025 - 16 : 22
par Clémence Marine Tondelier officialise sa candidature à la présidentielle avec le slogan “Une autre Marine, c’est possible !”. Une communication jugée désastreuse qui provoque un tollé, y compris à gauche.

Une annonce officielle qui fait grand bruit

C’est désormais officiel : Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes (EELV), sera candidate à la prochaine élection présidentielle.

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Dans un entretien accordé à L’Obs le 22 octobre 2025, la militante écologiste a levé le voile sur ce que beaucoup pressentaient déjà depuis plusieurs semaines : son intention d’incarner une candidature d’union à gauche face aux blocs déjà en ordre de bataille, notamment celui du Rassemblement national et du camp présidentiel.

Mais si l’annonce en elle-même n’a pas surpris grand monde, c’est sa stratégie de communication qui a immédiatement provoqué une vague de réactions.

Sur les réseaux sociaux, son slogan de campagne, “Une autre Marine, c’est possible !”, a enflammé la toile et déclenché une tempête politique à peine son lancement officialisé.

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“Une autre Marine, c’est possible !” : un slogan qui divise

C’est par une publication sur X (anciennement Twitter) que Marine Tondelier a dévoilé son slogan de campagne. Sur fond vert, symbole de l’écologie, apparaît une phrase simple, mais provocatrice : “Une autre Marine, c’est possible !”.

Derrière ce choix, une volonté évidente : se positionner comme le contrepoids de Marine Le Pen, et rappeler que la prochaine présidentielle pourrait bien opposer deux femmes aux visions radicalement différentes. Sauf que la stratégie, censée être percutante, a rapidement tourné au désastre communicationnel.

Les internautes, journalistes et personnalités politiques ont été nombreux à dénoncer un slogan jugé maladroit, contre-productif et risqué. Certains estiment qu’en plaçant Marine Le Pen au centre de son message, la candidate écologiste légitime involontairement son adversaire, au lieu de s’en démarquer.

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Des réactions en chaîne sur les réseaux sociaux

Les commentaires n’ont pas tardé à pleuvoir sous la publication. “C’est un désastre”, écrit un internaute. “En positionnant directement Marine Le Pen au centre de sa candidature, elle lui donne immédiatement l’ascendant.”

Un autre renchérit : “Slogan nul, ça a dû les faire rire cinq minutes, mais ça installe définitivement Le Pen comme grande favorite.” Et les critiques ne viennent pas que de la droite. Plusieurs voix issues du camp de la gauche se disent “consternées” par cette communication qu’elles jugent trop frontale, trop réductrice, voire caricaturale.
Un stratège politique résume sur X :

“Faire une campagne contre quelqu’un et non pour soi, c’est une erreur de débutante. Les Français veulent savoir ce que vous proposez, pas qui vous détestez.”

Cette avalanche de réactions prouve à quel point chaque mot compte dans une campagne présidentielle — et à quel point Marine Tondelier a, peut-être, ouvert trop vite les hostilités.

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Une communication militante… mais périlleuse

Depuis ses débuts à la tête d’EELV, Marine Tondelier a toujours revendiqué un style cash, militant et sans filtre. Fidèle à ses convictions, elle assume une communication directe, souvent teintée d’ironie et d’un ton volontiers combatif.

Ce slogan s’inscrit dans cette logique : provoquer pour faire réagir. Sauf qu’en cherchant à marquer les esprits, la candidate a peut-être franchi une ligne invisible entre provocation efficace et erreur stratégique.

En s’en prenant à Marine Le Pen dès les premières secondes de sa campagne, elle ancre son positionnement sur un terrain déjà dominé par son adversaire : celui du rapport de force frontal et de la polarisation.

Or, de nombreux observateurs politiques rappellent que les campagnes qui reposent sur la confrontation plutôt que sur la proposition finissent souvent par fatiguer l’électorat.

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“Une autre Marine”, un slogan à double tranchant

Le jeu de mots entre les deux “Marine” aurait pu prêter à sourire. Mais sur le plan symbolique, il pose problème. En associant son prénom à celui de la leader d’extrême droite, Marine Tondelier prend le risque de fusionner son image avec la sienne dans l’esprit du public.

D’autant que, selon certains communicants, la référence directe à Marine Le Pen renforce l’idée d’un duel inévitable, alors même que les écologistes peinent à exister dans les sondages.

“Ce slogan, c’est comme coller votre affiche sous celle de votre adversaire. Vous pensez la défier, mais en réalité, vous la placez au centre du cadre”, explique un expert en communication politique.

Cette confusion sémantique pourrait bien poursuivre Marine Tondelier tout au long de sa campagne, surtout si elle ne parvient pas à rapidement imposer son propre message.

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Une candidate écologiste qui veut l’union de la gauche

Dans son entretien à L’Obs, Marine Tondelier affirme pourtant vouloir “rassembler la gauche” et non la diviser.

“Je ne suis pas une tête brûlée”, déclare-t-elle, tout en appelant à l’organisation d’une grande primaire de l’union.

Mais là encore, ses propos ont fait réagir. D’abord, parce que cette initiative contourne le processus interne de son propre parti, les Verts ayant déjà leurs règles pour désigner un candidat.

Ensuite, parce qu’elle ravive de vieilles tensions avec les autres forces de gauche, déjà échaudées par les querelles internes à la NUPES.

Marine Tondelier veut incarner le renouveau écologiste et féministe, mais aussi la fermeté face à l’extrême droite. Problème : sa méthode directe et sa communication musclée ne font pas l’unanimité, même dans ses rangs.

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Des divisions au sein d’EELV

Chez les écologistes, la décision de Marine Tondelier de lancer seule sa campagne a surpris, voire agacé. Certaines figures du parti, comme Sandrine Rousseau, dénoncent un “processus de verrouillage”, estimant que la secrétaire nationale impose sa ligne sans concertation.

D’autres, comme Mélanie Vogel, eurodéputée écologiste, se positionnent plus prudemment, tout en laissant entendre qu’elles pourraient proposer une alternative interne.
Cette dernière a cependant tenu à démentir toute ambition présidentielle, préférant soutenir une approche collective.

Mais le mal est fait : la candidature solitaire de Marine Tondelier révèle des fractures profondes entre les différentes sensibilités du parti — entre radicalité écologique, réalisme politique et ego personnels.

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Un livre-manifeste pour se positionner

La candidate vient également de publier un livre intitulé “Demain, si tout va bien”, où elle dresse un constat sévère du paysage politique actuel. Elle y dénonce “la résignation”, “l’entre-soi” et “l’incapacité de la gauche à parler au peuple”.

Elle y attaque tour à tour :

  • le Parti socialiste, jugé “trop mou” ;

  • les Insoumis, qualifiés de “trop flous” ;

  • et même certains cadres de son propre camp, accusés d’“attendre leur heure plutôt que d’agir”.

Un discours offensif, qui peut séduire une partie des militants lassés des compromis, mais qui risque aussi de l’isoler encore davantage dans une gauche déjà éclatée.

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Les écologistes, un parti en quête de souffle

Depuis la présidentielle de 2022, où Yannick Jadot n’avait recueilli que 4,6 % des voix, EELV cherche à retrouver un second souffle. Les municipales avaient donné de l’espoir, avec plusieurs victoires à Lyon, Strasbourg ou Grenoble, mais la dynamique s’est vite essoufflée.

L’arrivée de Marine Tondelier à la tête du parti en 2022 devait incarner le renouveau. Jeune, combative, issue du terrain (elle est conseillère municipale à Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais), elle symbolise une génération prête à affronter les bastions de l’extrême droite.

Mais à quelques mois de la présidentielle, le pari est risqué. Le parti n’a pas les moyens financiers d’une grande campagne, et l’union de la gauche reste une chimère difficile à concrétiser.

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Une candidate qui veut “casser les codes”

Malgré les critiques, Marine Tondelier revendique une stratégie audacieuse. Elle veut casser les codes de la politique traditionnelle et parler à ceux qui se détournent des urnes.

“Qui parlerait d’écologie si je n’étais pas là ?” lance-t-elle dans L’Obs.

Pour elle, il ne s’agit pas seulement d’une bataille électorale, mais d’un combat de société. Elle veut incarner une gauche combative, féministe et écologiste, capable de rivaliser avec le discours populiste des extrêmes.

Mais son lancement chaotique rappelle qu’en politique, l’intention ne suffit pas : la perception publique compte autant que le fond.

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À droite comme à gauche, les critiques fusent

La droite s’est empressée de tourner son slogan en ridicule. “Une autre Marine ? La France n’en demandait pas tant !” ironise un élu LR sur X. D’autres moquent une “campagne d’égo” ou un “marketing raté” digne d’un sketch de Quotidien.

Mais même dans son camp, le malaise est palpable. Des figures de gauche regrettent une communication “trop clivante, trop personnelle, et pas assez fédératrice”.

“Ce genre de sortie dessert la cause qu’elle défend. L’écologie a besoin de calme, pas de clash”, confie un proche du Parti socialiste.

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En résumé

En officialisant sa candidature à la présidentielle, Marine Tondelier espérait imposer son nom et son ton dans le débat public. Mais son slogan “Une autre Marine, c’est possible !” a déclenché une polémique immédiate, suscitant autant de moqueries que d’indignation.

Si elle voulait provoquer un électrochoc, c’est réussi. Reste à savoir si cette stratégie du choc permettra à la secrétaire nationale d’EELV de construire un véritable élan politique, ou si elle marquera au contraire le premier faux pas d’une campagne déjà fragilisée.

Car à l’heure où la France cherche des solutions concrètes sur le climat, le pouvoir d’achat et la cohésion sociale, les slogans guerriers semblent déjà appartenir à une autre époque.

Et pour Marine Tondelier, le défi est clair : sortir de l’ombre de Marine Le Pen… sans jamais lui offrir, malgré elle, le premier rôle de son propre scénario.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.