Culture

Après le vol de 88 millions d’euros au Louvre, Laurence des Cars a proposé sa démission, Rachida Dati l’a refusée

23 octobre 2025 - 11 : 59
par Clémence Après le vol de bijoux au Louvre, estimé à 88 millions d’euros, Laurence des Cars a présenté sa démission à Rachida Dati, qui l’a refusée. Retour sur un épisode tendu au cœur du plus grand musée du monde.

Un vol spectaculaire qui secoue le plus grand musée du monde

Le musée du Louvre, symbole universel de la culture française, traverse une zone de turbulences.

Après le vol de 88 millions d’euros au Louvre, Laurence des Cars a proposé sa démission, Rachida Dati l’a refusée

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Trois jours après le vol spectaculaire de plusieurs bijoux d’une valeur estimée à 88 millions d’euros, sa présidente-directrice Laurence des Cars a confirmé ce mercredi 22 octobre 2025 avoir présenté sa démission, aussitôt refusée par la ministre de la Culture Rachida Dati.

L’affaire a choqué la France entière. Ce vol rocambolesque, survenu en plein cœur de Paris, dans l’un des lieux les plus surveillés du pays, interroge sur les failles de sécurité du musée le plus visité du monde.

Alors que l’enquête se poursuit, la dirigeante du Louvre s’est exprimée devant la commission de la culture du Sénat, livrant un témoignage empreint d’émotion et de fermeté.

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Une démission symbolique après un choc institutionnel

« Dimanche dernier, après avoir constaté aux côtés de la ministre de la Culture et du ministre de l’Intérieur les conséquences de la terrible attaque que nous venions de subir, j’ai présenté à la ministre de la Culture en responsabilité ma démission. Elle l’a refusée », a déclaré Laurence des Cars avec gravité.

Cette phrase, prononcée dans un silence solennel, traduit la tension extrême vécue depuis dimanche par la direction du Louvre. Selon plusieurs sources proches du dossier, le vol de huit joyaux issus d’une collection privée exposée temporairement dans une salle dédiée aurait été méticuleusement préparé. Les malfaiteurs auraient agi de nuit, avec un niveau d’organisation qui laisse penser à un réseau international.

L’un des responsables syndicaux du musée, encore sous le choc, confiait cette semaine que « l’émotion est immense » parmi les agents. Beaucoup redoutent que cet événement ternisse durablement l’image du Louvre, pourtant réputé pour son système de sécurité de pointe.

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Huit bijoux disparus, un préjudice estimé à 88 millions d’euros

Le vol des bijoux du Louvre s’est déroulé dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 octobre. Selon les premiers éléments de l’enquête, les voleurs auraient réussi à s’introduire discrètement dans une aile fermée au public, où se tenait une exposition consacrée à l’art joaillier du XIXe siècle.

Le butin est considérable : huit pièces d’exception, dont un collier de diamants, une broche royale et une parure historique autrefois portée à la cour de Napoléon III. Le tout pour un montant évalué à 88 millions d’euros.

Les experts parlent d’un vol digne des plus grands films, tant la précision du mode opératoire surprend. Les alarmes auraient été désactivées quelques minutes avant l’effraction, et les caméras de surveillance, brouillées par un dispositif technologique sophistiqué. Aucun signal n’a été déclenché avant plusieurs heures.

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Rachida Dati refuse la démission de Laurence des Cars

Face à la gravité de l’événement, Laurence des Cars a voulu assumer pleinement sa responsabilité. Dimanche matin, quelques heures seulement après la découverte du vol, elle s’est rendue sur les lieux avec Rachida Dati, ministre de la Culture, et le ministre de l’Intérieur, pour constater les dégâts.

Dans la foulée, la présidente du Louvre a remis sa démission à la ministre, qui l’a refusée immédiatement. Selon des sources gouvernementales, Rachida Dati a estimé qu’il serait « prématuré » et « injuste » de tirer des conclusions alors que l’enquête ne fait que commencer.

La ministre aurait salué le sang-froid et la réactivité de Laurence des Cars, tout en lui demandant de rester à son poste pour superviser la réorganisation de la sécurité du musée. Une décision saluée par plusieurs personnalités du monde de la culture, qui voient en la présidente du Louvre une dirigeante compétente et dévouée.

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Des accusations dans la presse et des attaques personnelles

Mais au-delà du vol lui-même, Laurence des Cars a dû affronter une seconde tempête, médiatique celle-ci. Ces derniers jours, certains journaux ont relayé des rumeurs faisant état de dépenses jugées excessives, notamment autour de travaux menés pour une salle de réception au sein du musée.

Devant les sénateurs, la dirigeante a tenu à démentir catégoriquement ces allégations : « Il y a eu beaucoup de dérives dans la presse ces jours-ci et des attaques personnelles qui me meurtrissent. Cette salle de réunion n’est pas réservée à mon usage exclusif, elle n’est en aucun cas ma salle à manger personnelle. »

La précision est importante. Depuis quelques semaines, certains articles évoquaient la création d’un « espace privé » dans l’aile Richelieu, interprété à tort comme un lieu d’apparat personnel. Une polémique qui a fragilisé la présidence, au moment même où elle affrontait la crise du vol.

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Une dirigeante au parcours exemplaire

Nom­mée à la tête du musée du Louvre en 2021, Laurence des Cars est la première femme à occuper cette prestigieuse fonction. Historienne de l’art, spécialiste du XIXe siècle, elle a dirigé auparavant le musée d’Orsay, qu’elle a profondément modernisé en l’ouvrant à de nouveaux publics.

Sa nomination au Louvre avait été saluée comme une étape majeure pour la parité et la diversité dans le monde culturel français. Depuis son arrivée, elle a lancé plusieurs grands chantiers : la rénovation de la Cour Carrée, la numérisation des collections et le développement d’expositions ambitieuses à l’international.

Femme discrète, mais déterminée, Laurence des Cars a toujours revendiqué une vision humaniste du musée : faire du Louvre un lieu accessible à tous, au-delà des frontières sociales et culturelles.

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Un engagement au service de la culture française

Face aux critiques, la présidente du Louvre a tenu à rappeler son engagement sans faille pour la mission publique du musée. « Je suis une fonctionnaire », a-t-elle insisté devant la commission du Sénat. « Je crois servir mon pays et la culture du mieux que je peux. »

Elle a également précisé qu’elle avait refusé d’occuper l’appartement de fonction traditionnellement réservé à la présidence du Louvre, préférant le transformer en résidence d’artiste. Ce geste symbolique illustre sa volonté d’ancrer la culture dans le partage et non dans le privilège.

À ses yeux, le rôle du Louvre dépasse largement la simple conservation d’œuvres : il s’agit d’un lieu de dialogue, d’éducation et de mémoire collective.

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Une enquête de grande ampleur

Pendant ce temps, l’enquête sur le vol des bijoux du Louvre se poursuit. Plusieurs unités spécialisées, dont la brigade de répression du banditisme (BRB) et la police judiciaire, sont mobilisées. Les enquêteurs s’intéressent notamment à d’éventuelles complicités internes et à la trajectoire des bijoux sur le marché international de l’art.

Les caméras de surveillance sont en cours d’analyse et les systèmes électroniques du musée passés au crible. Des vérifications sont également en cours auprès des prestataires de sécurité et des sociétés sous-traitantes intervenues dans l’aile concernée dans les jours précédents le vol.

Pour l’heure, aucune arrestation n’a encore été confirmée, mais plusieurs pistes sont jugées sérieuses.

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Le Louvre face au défi de la sécurité

Le Louvre reçoit plus de 8 millions de visiteurs par an. Assurer la sécurité d’un tel lieu, qui combine collections inestimables, afflux touristique massif et bâtiments historiques, est un défi permanent.

Le vol de dimanche relance le débat sur la modernisation des dispositifs de protection, jugés par certains « vieillissants » dans certaines zones du musée. Des travaux de renforcement avaient déjà été programmés pour 2026, mais ils pourraient être accélérés après cet incident.

Des agents de surveillance évoquent la nécessité de former davantage le personnel et d’investir dans de nouvelles technologies de détection. L’objectif : éviter que ce type d’événement ne se reproduise.

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Un musée sous pression, mais une présidente soutenue

Malgré les critiques, Laurence des Cars conserve le soutien d’une grande partie du monde culturel et des équipes internes. Son attitude lors de la crise – calme, transparente, et digne – a été saluée par plusieurs directeurs d’institutions partenaires.

Pour de nombreux observateurs, la refuser de démission est une décision juste : elle permet de maintenir une stabilité institutionnelle dans une période particulièrement délicate. Le Louvre doit désormais se reconstruire symboliquement, tout en regagnant la confiance du public.

Les prochaines semaines seront déterminantes. La présidente devra piloter la refonte du dispositif de sécurité, tout en continuant de défendre la réputation d’excellence du musée français le plus connu au monde.

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En résumé

Le vol au Louvre n’a pas seulement ébranlé la plus grande institution muséale de France, il a aussi mis en lumière la résilience de sa dirigeante. En présentant sa démission, Laurence des Cars a voulu incarner la responsabilité et la transparence ; en la refusant, Rachida Dati a choisi de privilégier la continuité et la confiance.

Alors que l’enquête avance et que le mystère des huit bijoux disparus reste entier, le Louvre tourne une page douloureuse de son histoire. Mais au cœur de la tempête, sa présidente garde le cap : servir la culture, défendre l’intégrité du musée et rappeler que, même face au scandale, l’art demeure plus fort que le vol.

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Clémence
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