C’est une mesure qui pourrait changer la vie de centaines de milliers de familles françaises. Ce lundi 20 octobre 2025, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2026, les députés ont adopté un amendement historique porté par le député socialiste Philippe Brun (Eure).
Ce texte prévoit la défiscalisation partielle des pensions alimentaires versées pour l’entretien des enfants mineurs.
Cette avancée sociale, soutenue par une large partie de la gauche et plusieurs élus du centre, vise à corriger une “injustice fiscale” qui pénalisait les familles monoparentales, souvent les plus fragiles économiquement.
Une mesure concrète pour les familles
L’amendement voté ce lundi prévoit que les pensions alimentaires reçues pour un enfant mineur ne seront plus imposées dans la limite de 4 000 euros par enfant et par an, avec un plafond total de 12 000 euros par foyer.
Victoire ! La commission des finances adopte notre amendement de défiscalisation de la pension alimentaire pour le parent qui la reçoit. pic.twitter.com/4ajexxpURU
— Philippe Brun (@p_brun) October 20, 2025
Autrement dit, une mère ou un père qui perçoit une pension alimentaire pour son ou ses enfants verra son impôt sur le revenu diminuer, voire disparaître, sur cette part de revenus.
De plus, le parent qui verse la pension alimentaire pourra, sous certaines conditions, intégrer les enfants concernés dans son quotient familial, ce qui lui permettra de bénéficier d’une demi-part fiscale supplémentaire.
Cette disposition vise à rééquilibrer les situations financières des deux parents, souvent désavantagés par les contraintes fiscales en cas de séparation.
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« La fin d’une injustice flagrante »
En défendant cet amendement devant la commission des Finances, Philippe Brun a parlé d’un moment « symbolique et juste ».
« Depuis des années, on impose à des parents modestes des sommes qui servent exclusivement à nourrir, habiller et loger leurs enfants. C’est une injustice flagrante. Cette mesure redonne du souffle à des familles souvent à bout », a-t-il déclaré.
L’amendement a été adopté contre l’avis initial du gouvernement, qui plaidait pour une réforme plus globale du système de fiscalité familiale. Malgré cela, la gauche a réussi à rallier plusieurs élus des groupes indépendants, permettant à la proposition de franchir cette première étape.
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Un geste fort pour les familles monoparentales
Selon une étude de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) publiée en janvier 2025, 12 % des enfants de moins de six ans, soit environ 517 000 enfants, vivent dans une famille monoparentale. Parmi elles, 83 % sont élevées par leur mère, souvent confrontée à des situations de grande précarité.
Les chiffres sont éloquents :
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35 % des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté, contre 14 % pour les familles biparentales.
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Le montant moyen d’une pension alimentaire en France s’élève à 170 euros par enfant et par mois, un chiffre qui reste souvent insuffisant pour couvrir les besoins essentiels.
Pour de nombreux parlementaires, cette défiscalisation partielle constitue un levier direct de soutien au pouvoir d’achat des familles les plus vulnérables.
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Une avancée saluée par la gauche
La gauche n’a pas caché sa satisfaction après ce vote. Dans les rangs socialistes, écologistes et insoumis, on parle d’un “amendement historique”, arraché dans un climat budgétaire tendu.
« C’est un petit pas fiscal, mais un grand pas social », a résumé un député écologiste, saluant une mesure « simple, lisible et efficace ».
Les associations de défense des droits des femmes et des familles monoparentales ont également applaudi cette décision, estimant qu’elle « reconnaît enfin la réalité économique des parents isolés ».
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Le gouvernement, lui, reste prudent
Si le ministre de l’Économie Bruno Le Maire n’a pas directement réagi, plusieurs membres de la majorité ont exprimé des réserves sur le coût potentiel de cette mesure pour les finances publiques. Selon une première estimation, la défiscalisation partielle pourrait représenter jusqu’à 600 millions d’euros de manque à gagner fiscal dès 2026.
Le gouvernement redoute aussi une inégalité de traitement entre parents séparés selon le niveau de leurs revenus. Un haut fonctionnaire du ministère des Finances a déclaré sous couvert d’anonymat :
« Cette mesure va certes aider les familles modestes, mais elle bénéficiera aussi à des foyers plus aisés. Il faudra veiller à ce qu’elle reste ciblée sur les plus fragiles. »
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D’autres amendements débattus dans la journée
Ce vote n’était pas le seul moment fort de cette journée budgétaire. La gauche a également obtenu le rejet d’une proposition gouvernementale qui visait à supprimer la réduction d’impôt sur les indemnités perçues en cas d’affection longue durée (ALD).
Dans le même temps, les députés ont rejeté la fameuse “taxe Zucman”, défendue par les élus de gauche, qui proposaient de taxer davantage les ultra-riches pour financer la transition écologique et les services publics.
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Une étape avant le vote final
L’amendement sur la défiscalisation des pensions alimentaires a été adopté en commission, mais il devra encore être validé en séance publique lors de l’examen complet du Budget 2026, prévu pour ce vendredi à l’Assemblée nationale.
Si le texte est confirmé, il entrerait en vigueur dès le 1er janvier 2026, offrant un bol d’air fiscal immédiat à des centaines de milliers de familles.
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En résumé
La défiscalisation partielle des pensions alimentaires marque une avancée sociale majeure pour les familles monoparentales.
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Adoptée en commission dans le cadre du Budget 2026, la mesure permettra aux parents bénéficiaires de ne plus payer d’impôt sur les pensions reçues, dans la limite de 4 000 euros par enfant et 12 000 euros par an.
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Le parent versant la pension pourra, lui, bénéficier d’une demi-part fiscale supplémentaire, sous conditions.
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Porté par le député Philippe Brun, cet amendement est perçu comme une victoire symbolique de la gauche et un signal fort en faveur des familles précaires.
S’il est confirmé en séance publique, il s’agira d’un changement historique dans la fiscalité familiale française, marquant une étape supplémentaire vers une meilleure reconnaissance des parents isolés et de leurs enjeux économiques au quotidien.
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