Le ministre reconnaît une faute et promet des arrestations rapides
Au lendemain du spectaculaire cambriolage du musée du Louvre, qui a vu quatre malfaiteurs repartir avec huit joyaux de la couronne de France, Gérald Darmanin a réagi ce lundi matin sur France Inter.
Lire aussi : « Le Louvre n’a pas été conçu pour recevoir 10 millions de visiteurs » alerte Rachida Dati
Le ministre de la Justice a reconnu que la France avait donné « une image déplorable » à travers cet événement, tout en promettant que les responsables seraient « arrêtés ».
« Ce qui est sûr, c’est que nous avons failli », a-t-il déclaré, visiblement amer. Pour lui, le vol qui a eu lieu en plein jour dans le plus grand musée du monde constitue un échec collectif qui interroge l’efficacité du dispositif de sécurité des institutions culturelles françaises.
Mais le ministre a voulu se montrer confiant : « La police gagne toujours à la fin », a-t-il assuré, ajoutant que les forces de l’ordre mettraient tout en œuvre pour identifier et interpeller les auteurs de ce braquage d’une audace inédite.
Lire aussi : Vol au Louvre : voici la liste et les photos des 8 bijoux royaux encore introuvables
Une opération millimétrée en sept minutes
Le vol, survenu dimanche matin dans la galerie Apollon du musée du Louvre, n’aura duré que sept minutes. Les quatre malfaiteurs, décrits comme chevronnés, se sont introduits dans l’enceinte du musée et ont brisé les vitrines abritant les bijoux historiques de la couronne française avant de prendre la fuite.
Selon Laurent Nuñez, ministre de l’Intérieur, les cambrioleurs pourraient être « étrangers » et « éventuellement connus pour des faits similaires ». Leur méthode, très organisée, laisse penser à une équipe expérimentée, maîtrisant à la fois la logistique, les lieux et la valeur du butin.
Le ministère de la Culture a confirmé que, grâce à la réaction rapide des agents du musée, les malfaiteurs avaient été mis en fuite, abandonnant sur place une partie de leur matériel. Ce détail, crucial pour les enquêteurs, pourrait permettre d’obtenir des traces ADN et de remonter jusqu’à eux.
Des failles dans la sécurité du musée
Interrogé sur les éventuelles failles de sécurité, Gérald Darmanin a reconnu que certaines zones d’ombre subsistaient : « Le fait que les vitres n’aient pas été sécurisées, c’est une question qu’on peut se poser », a-t-il admis, tout en rappelant la difficulté d’assurer une protection absolue d’un lieu aussi vaste et symbolique.
« Pour avoir été ministre de l’Intérieur, je sais qu’on ne peut pas faire la sécurisation totale de tous les lieux », a-t-il ajouté, renvoyant la responsabilité à la complexité des infrastructures du Louvre, qui accueille chaque année près de 10 millions de visiteurs et dont certaines galeries datent de plusieurs siècles.
Ces propos rejoignent ceux de Rachida Dati, ministre de la Culture, qui avait estimé la veille que « le musée du Louvre, à sa conception, n’a pas été construit pour recevoir autant de visiteurs ni faire face aux nouvelles formes de délinquance ».
Lire aussi : Cambriolage au Louvre : 3 autres musées français avaient déjà été visés depuis septembre
Une enquête complexe et deux pistes privilégiées
L’enquête, confiée à la brigade de répression du banditisme (BRB) et au parquet de Paris, s’annonce particulièrement difficile. Les autorités évoquent des cambrioleurs professionnels ayant agi dans le cadre d’une opération minutieusement préparée.
Selon la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, deux hypothèses principales sont envisagées :
-
Les malfaiteurs pourraient avoir agi pour le compte d’un commanditaire, intéressé par les pierres ou par la valeur symbolique des pièces volées.
-
Ils pourraient également avoir cherché à extraire les pierres précieuses afin de les revendre ou les utiliser dans des opérations de blanchiment.
Les experts rappellent que les bijoux royaux sont extrêmement difficiles à écouler sur le marché de l’art en raison de leur notoriété mondiale. Le risque de traçabilité est trop élevé pour espérer une revente classique.
Lire aussi : Vol spectaculaire au Louvre : des bijoux impériaux dérobés en sept minutes, les suspects toujours en fuite
Le Louvre au centre des critiques
Ce cambriolage relance le débat sur la sécurisation des musées français, déjà ébranlée par une série de vols survenus ces dernières semaines à Limoges, Paris et Sarran.
Pour Laurent Nuñez, ces incidents révèlent la grande vulnérabilité des institutions culturelles du pays, souvent installées dans des bâtiments historiques difficilement adaptables aux normes de sécurité modernes.
Le ministère de la Culture prévoit désormais un audit général des dispositifs de surveillance, notamment dans les musées les plus fréquentés. En parallèle, la BRB concentre ses efforts sur l’exploitation des images de vidéosurveillance et sur les échantillons abandonnés sur place par les cambrioleurs.
Lire aussi : « Ce vol est une atteinte à un patrimoine que nous chérissons car il est notre Histoire », affirme Emmanuel Macron
Une affaire à forte portée symbolique
Au-delà de la valeur du butin, ce vol a une dimension symbolique majeure. Les bijoux de la couronne de France, vestiges d’une histoire pluriséculaire, constituent un pan du patrimoine national. Leur disparition, même temporaire, représente une blessure profonde pour l’image culturelle de la France.
« Nous avons donné une image déplorable de la France », a concédé Gérald Darmanin. Mais le ministre veut croire à une issue positive : « Ces personnes seront arrêtées », a-t-il martelé, promettant que la justice rendrait ses droits à la vérité et à la culture française.
Lire aussi : Vol spectaculaire au Louvre : des bijoux impériaux dérobés en sept minutes, les suspects toujours en fuite
En résumé
Le cambriolage du Louvre, mené en sept minutes par un commando aguerri, révèle les failles structurelles de la sécurité du patrimoine français. Entre reconnaissance de responsabilité et promesse de fermeté, Gérald Darmanin tente de rétablir la confiance en assurant que la police finira par retrouver les auteurs.
Reste que ce vol spectaculaire, au cœur du plus grand musée du monde, a durablement marqué les esprits et relancé une question essentielle : comment protéger efficacement les trésors de la France face à des délinquants toujours plus audacieux ?
Découvrez maintenant Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale et « Ça ne m’énerve même pas » : l'actrice Golshifteh Farahani répond aux rumeurs d'une liaison avec Emmanuel Macron.
Lire aussi : Brigitte et Emmanuel Macron : après la polémique de la gifle, un ancien collaborateur fait des révélations