Culture

Cambriolage au Louvre : 3 autres musées français avaient déjà été visés depuis septembre

20 octobre 2025 - 11 : 13
par Clémence Avant le spectaculaire cambriolage du Louvre, trois autres musées français avaient été la cible de vols depuis début septembre. Une série inquiétante qui interroge sur la sécurité du patrimoine national.

Une vague inquiétante de cambriolages dans les musées français

Le spectaculaire vol au musée du Louvre ce dimanche 19 octobre 2025 ne serait que la partie émergée d’un phénomène bien plus large. Depuis le début du mois de septembre, au moins trois autres musées français ont été la cible de cambriolages, faisant craindre une vague coordonnée de vols d’œuvres d’art à travers le pays.

Cambriolage au Louvre : 3 autres musées français avaient déjà été visés depuis septembre

Lire aussi : Vol au Louvre : voici la liste et les photos des 8 bijoux royaux encore introuvables

En seulement six semaines, Limoges, Paris et la Corrèze ont été touchés, avec des préjudices s’élevant à plusieurs millions d’euros. Un scénario qui interpelle les enquêteurs, d’autant que les méthodes employées révèlent un haut degré de professionnalisme.

Ce qui se dessine, selon plusieurs sources proches du dossier, c’est l’existence possible d’un réseau organisé opérant sur le marché noir international de l’art, capable de cibler les failles des dispositifs de sécurité des musées français, même les plus réputés.

Lire aussi : « Ce vol est une atteinte à un patrimoine que nous chérissons car il est notre Histoire », affirme Emmanuel Macron

Le musée Adrien Dubouché de Limoges : un vol digne d’un film

Tout commence dans la nuit du 3 au 4 septembre, au musée Adrien Dubouché de Limoges, spécialisé dans les porcelaines et céramiques d’art.
Les malfaiteurs y dérobent deux plateaux chinois anciens et un vase classé Trésor national, pour un préjudice estimé à 6,5 millions d’euros.

Les caméras de surveillance montrent des individus masqués opérant en quelques minutes à peine, connaissant manifestement la disposition des salles et des alarmes.
Les objets volés appartenaient à une collection prestigieuse et faisaient partie des pièces les plus précieuses du musée, protégées par des vitrines sécurisées.

Ce cambriolage, survenu sans effraction apparente, a immédiatement alerté le ministère de la Culture. Mais à ce moment-là, personne n’imaginait encore qu’il serait le premier d’une série nationale.

Lire aussi : "Nous avons failli" : Gérald Darmanin reconnaît un "échec collectif" des autorités

Le Muséum d’Histoire naturelle de Paris pris pour cible

Moins de deux semaines plus tard, dans la nuit du 15 au 16 septembre, c’est le Muséum d’Histoire naturelle de Paris qui est frappé à son tour. Les voleurs s’introduisent dans la salle des minéraux pour s’emparer de plusieurs pépites d’or historiques datant des XVIIIe et XIXe siècles, dont une pesant plus de cinq kilos.

Leur butin est estimé à environ 600 000 euros, mais leur audace choque les experts : les malfaiteurs ont utilisé un chalumeau pour découper la vitrine blindée abritant les pièces les plus rares, avant de disparaître sans laisser de traces.

Un tel niveau de préparation laisse penser à une équipe expérimentée, disposant de matériel professionnel et d’un plan précis. Les enquêteurs évoquent déjà la piste d’un marché noir très lucratif, où les métaux précieux et les artefacts rares peuvent être fondus ou revendus discrètement à des collectionneurs privés.

Lire aussi : Cambriolage spectaculaire au Louvre : les bijoux de la galerie Apollon dérobés, le musée ferme ses portes ce lundi

En Corrèze, le musée Jacques Chirac cambriolé deux fois en 48 heures

À peine un mois plus tard, les 12 et 13 octobre, le musée du président Jacques Chirac, à Sarran (Corrèze), subit deux cambriolages successifs. Le premier, dans la nuit du 12, échoue de peu grâce à l’intervention rapide des gendarmes.

Mais les voleurs reviennent le lendemain et parviennent cette fois à repartir avec plusieurs objets diplomatiques et bijoux offerts à l’ancien président, pour un préjudice évalué à plus d’un million d’euros.

Ces objets, souvent uniques, avaient été offerts à Jacques Chirac lors de ses voyages officiels. Ils possèdent une valeur symbolique et historique considérable, bien au-delà de leur prix matériel.

Les enquêteurs suspectent que les auteurs ont pu être les mêmes entre les deux nuits, preuve d’une audace rare et d’une parfaite connaissance du lieu.

Lire aussi : Vol spectaculaire au Louvre : des bijoux impériaux dérobés en sept minutes, les suspects toujours en fuite

Le Louvre : le vol de trop

Dimanche 19 octobre, c’est au musée du Louvre que la série atteint son apogée. Un commando de quatre malfaiteurs parvient à pénétrer dans la galerie Apollon, en plein cœur du musée, et à s’emparer de huit bijoux de la couronne, d’une valeur estimée à plusieurs dizaines de millions d’euros.

Le mode opératoire intrigue les enquêteurs : les voleurs auraient utilisé un monte-charge détourné pour accéder aux salles, avant de forcer les vitrines en moins de dix minutes. Ce nouveau cambriolage, survenu au sein du musée le plus sécurisé de France, remet en question l’efficacité des dispositifs de protection du patrimoine national.

« C’est un séisme culturel », confie un conservateur du Louvre, bouleversé. « Nous pensions que de tels faits étaient impossibles ici. »

Lire aussi : « 1 354 diamants et 56 émeraudes » : tout ce qu'on sait sur la couronne de l’impératrice Eugénie, retrouvée endommagée après le vol au musée du Louvre

Une possible coordination entre les cambriolages

Pour les forces de l’ordre, ces quatre affaires présentent de troublantes similitudes :

  • les vols ont eu lieu de nuit, avec un repérage minutieux en amont ;

  • les objets ciblés sont tous de très grande valeur symbolique ;

  • les malfaiteurs ont agi en quelques minutes, souvent sans déclencher les alarmes principales ;

  • dans plusieurs cas, les systèmes de sécurité semblent avoir été désactivés ou contournés.

Les enquêteurs de la brigade de répression du banditisme (BRB) n’excluent donc pas l’hypothèse d’une même équipe à l’origine de cette série, potentiellement liée à un réseau international de trafiquants d’art.

Ce type de réseau, bien structuré, revend souvent les œuvres volées à des intermédiaires, qui les font transiter à l’étranger avant leur revente sur le marché noir ou leur recyclage en pièces détachées.

Lire aussi : Braquage du Louvre : Stéphane Bern s’indigne après le cambriolage des joyaux de la Galerie d’Apollon

Un patrimoine national sous haute tension

Ces cambriolages successifs mettent en lumière la fragilité du patrimoine culturel français, pourtant réputé parmi les mieux protégés d’Europe. Le ministère de la Culture, déjà secoué par le vol du Louvre, a annoncé l’ouverture d’un audit global sur la sécurité des musées nationaux.

Les syndicats du personnel, eux, dénoncent depuis plusieurs mois un manque de moyens humains et technologiques, particulièrement la nuit et dans les établissements situés en dehors de Paris. « Beaucoup de musées régionaux n’ont ni les effectifs ni les systèmes de surveillance adaptés à la valeur de leurs collections », regrette un responsable syndical.

Lire aussi : Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale

Un défi pour les autorités françaises

Après les déclarations de Gérald Darmanin, qui a reconnu que « nous avons failli », et celles de Rachida Dati, déplorant que « la sécurisation du patrimoine ait toujours été sous-estimée », le gouvernement promet une riposte rapide.

Un plan d’urgence est actuellement en préparation pour renforcer la sécurité du patrimoine culturel dans tout le pays, avec une coopération accrue entre les musées, la police et la gendarmerie.

Mais sur le terrain, les experts restent inquiets : ces vols, aussi audacieux que coordonnés, témoignent d’une industrie parallèle du vol d’art, difficile à endiguer.

Lire aussi : « Ça ne m’énerve même pas » : l'actrice Golshifteh Farahani répond aux rumeurs d'une liaison avec Emmanuel Macron

En résumé

En un peu plus de six semaines, quatre musées français, dont le prestigieux Louvre, ont été cambriolés pour un montant cumulé estimé à près de 10 millions d’euros.

Une série de braquages sans précédent qui jette une ombre sur la protection du patrimoine national et révèle des failles béantes dans le système de sécurité des institutions culturelles.

Entre Limoges, Paris et la Corrèze, c’est tout un pan de l’histoire et de la mémoire française qui s’est trouvé menacé. Les autorités promettent de réagir, mais une chose est déjà certaine : le vol du Louvre n’est pas un incident isolé, c’est le signal d’alarme d’un mal bien plus profond.

Découvrez maintenant Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale et « Ça ne m’énerve même pas » : l'actrice Golshifteh Farahani répond aux rumeurs d'une liaison avec Emmanuel Macron.

Lire aussi : Brigitte et Emmanuel Macron : après la polémique de la gifle, un ancien collaborateur fait des révélations

Ajouter les points
0
Points
Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.