Plus de quarante ans après la séparation de The Police, les tensions n’ont visiblement pas disparu. Dans un entretien exclusif accordé à Paris Match, Sting, 73 ans, a réagi avec fermeté aux accusations de Stewart Copeland et Andy Summers, ses anciens partenaires, qui réclament aujourd’hui des royalties sur le tube planétaire Every Breath You Take.
Une demande que le chanteur juge aussi tardive qu’infondée. Fidèle à sa réputation d’artiste entier et sans langue de bois, Sting a tenu à remettre les pendules à l’heure.
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Un conflit qui refait surface quarante ans après
Sorti en 1983, Every Breath You Take reste sans conteste l’un des plus grands succès de The Police — et de l’histoire de la musique pop. Véritable hymne planétaire, le titre a traversé les décennies, cumulé des milliards d’écoutes et rapporté des millions de dollars en droits d’auteur.
Mais aujourd’hui, ses anciens compères Stewart Copeland, le batteur, et Andy Summers, le guitariste, réclament une part plus importante des royalties générées par le morceau. Selon eux, leur contribution musicale aurait été sous-évaluée au moment de la répartition initiale. Un désaccord ancien, mais ravivé en 2025 par la dernière réédition du titre, parue en juillet 2024.
Sting, principal auteur-compositeur du groupe, n’a pas tardé à réagir à ces accusations. Interrogé par Paris Match dans sa propriété italienne, où il prépare sa comédie musicale The Last Ship, l’artiste s’est montré à la fois direct et ironique : “Pourquoi maintenant ? Ils auraient dû se réveiller à l’époque.”
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“Je ne vais pas réécrire l’histoire”
Cette réplique, cinglante mais mesurée, illustre bien le tempérament de Sting : calme en apparence, mais sans concession sur les questions d’intégrité artistique. Le chanteur n’a jamais caché qu’il avait écrit seul la totalité du morceau, paroles et mélodie incluses.
“J’ai beaucoup de respect pour Stewart et Andy, mais je ne vais pas réécrire l’histoire”, aurait-il glissé à un proche cité par le magazine. Une phrase qui résume parfaitement sa position : le passé est le passé, et il n’est pas question d’y revenir pour des raisons financières.
Depuis plus de quarante ans, Every Breath You Take continue d’être son morceau le plus emblématique. Il ouvre encore ses concerts, et reste une pièce centrale de son répertoire solo. Pour lui, cette chanson incarne à la fois un moment charnière de sa carrière et une expression personnelle, loin des calculs commerciaux.
Les tensions historiques au sein de The Police
Les désaccords entre les membres de The Police ne datent pas d’hier. Dès les années 1980, le trio — pourtant l’un des plus talentueux de sa génération — était connu pour ses frictions constantes. Les tournées mondiales, le succès fulgurant et les divergences artistiques avaient fini par rendre l’ambiance explosive.
Sting, perfectionniste et exigeant, imposait souvent sa vision, tandis que Copeland et Summers revendiquaient davantage de liberté musicale. En 1984, après seulement cinq albums studio, le groupe se sépare.
Chacun poursuit alors sa route : Sting entame une carrière solo couronnée de succès, tandis que ses anciens partenaires se consacrent à d’autres projets musicaux.
Si une réunion temporaire avait eu lieu en 2007 pour une tournée mondiale, les tensions n’ont jamais complètement disparu. Aujourd’hui, cette querelle autour des royalties ne fait que raviver des blessures anciennes.
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Sting : un artiste toujours en mouvement
Loin des polémiques, Sting poursuit pourtant sa route avec sérénité. À 73 ans, l’auteur de Roxanne et Fields of Gold n’a rien perdu de son appétit créatif. Depuis sa propriété italienne, il prépare actuellement sa comédie musicale The Last Ship, une œuvre profondément intime qui s’inspire de son enfance à Newcastle, dans le nord de l’Angleterre.
Ce projet lui tient particulièrement à cœur : “Mon père avait 60 ans, ma mère 58. Au même moment, le chantier naval de Newcastle, devant lequel j’avais grandi, fermait ses portes. Tout un pan de ma vie s’effondrait. Mais, plutôt que de pleurnicher sur mon sort, j’ai écrit des chansons… que peu de gens ont comprises à l’époque.”
Sorti en 1991, son album The Soul Cages — qui a inspiré la comédie musicale — évoquait déjà le deuil, la fin d’une époque et la nostalgie d’une enfance disparue. “Le dernier navire construit m’a semblé être le symbole parfait de ce que je vivais. Même si je ne l’ai compris qu’après”, reconnaît aujourd’hui Sting.
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“The Last Ship” : une œuvre miroir
Avec The Last Ship, Sting revisite cette période de sa vie, mais sous une forme plus théâtrale et universelle. Cette comédie musicale raconte l’histoire d’un chantier naval condamné à la fermeture, et de toute une communauté en quête de sens et d’avenir.
L’artiste y dépose ses souvenirs, ses blessures, mais aussi sa foi inébranlable dans la résilience humaine. Il décrit ce projet comme “une lettre d’amour à la classe ouvrière” et “un hommage à ceux qui continuent d’espérer malgré tout”.
En cela, The Last Ship s’inscrit dans la continuité de son œuvre : un mélange d’introspection, de poésie et d’engagement social. Ce perfectionniste notoire y met la même énergie que dans ses débuts avec The Police — mais cette fois, sans conflit, sans compromis.
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Entre apaisement et fermeté
Le contraste entre l’homme apaisé qu’il est aujourd’hui et l’artiste en guerre de sa jeunesse est frappant. Pourtant, sur les questions de droit d’auteur et de reconnaissance, Sting reste intransigeant.
Il sait la valeur de son travail et refuse d’en minimiser la portée. “J’ai toujours écrit pour exprimer ce que je ressentais, pas pour plaire à qui que ce soit. Si le succès est venu, c’est parce que les chansons parlaient aux gens, pas parce qu’on les a fabriquées à plusieurs autour d’une table.”
Une mise au point claire, presque définitive, qui clôt peut-être un chapitre douloureux avec ses anciens camarades. Car malgré les tensions, le chanteur garde une forme de respect. “Je leur dois beaucoup, dit-il souvent. Sans eux, je ne serais pas l’artiste que je suis. Mais chacun a suivi son chemin.”
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Une légende toujours debout
Plus de quatre décennies après la gloire de The Police, Sting reste l’un des artistes les plus influents de sa génération. Capable de mêler pop, jazz, reggae et rock avec élégance, il continue de remplir les salles et d’émouvoir plusieurs générations de fans.
Et s’il agace parfois par son franc-parler, c’est sans doute parce qu’il refuse les faux-semblants. Cette nouvelle polémique ne l’empêche pas d’avancer, fidèle à sa devise : ne jamais se retourner trop longtemps sur le passé.
Comme un capitaine qui garde le cap, Sting poursuit sa route, fort de son talent et de son intégrité. Et s’il y a bien une chose qu’il ne compte pas laisser couler, c’est son héritage musical.
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