Le ton est monté ce jeudi 16 octobre sur le plateau de BFMTV. Invitée à interviewer Éric Ciotti, président du groupe UDR à l’Assemblée nationale, Apolline de Malherbe n’a pas mâché ses mots.
Le député, venu défendre son projet d’union des droites et commenter les motions de censure déposées contre le gouvernement de Sébastien Lecornu, ne s’attendait sans doute pas à une telle riposte. Lorsque la journaliste l’a interpellé sur son propre parcours politique, l’échange a viré à la passe d’armes.
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Éric Ciotti défend son alliance avec fermeté
À 58 ans, Éric Ciotti assume désormais pleinement la stratégie qu’il mène depuis des mois : celle d’un rapprochement assumé avec le Rassemblement national. Pour lui, cette union est non seulement légitime mais nécessaire : “J’ai bâti une alliance et je suis fier de cette alliance. Je suis très heureux de la qualité de cette alliance, parce qu’il y a un respect de la parole donnée.”
Selon lui, les Français seraient lassés par les revirements politiques et les promesses non tenues : “Il y a tellement de trahisons aujourd’hui, de revirements, qui dégoûtent les Français.” Cette déclaration se voulait une critique à peine voilée de la classe politique traditionnelle, accusée de manquer de constance et de cohérence.
Mais à peine la phrase prononcée, Apolline de Malherbe a bondi sur l’occasion.
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Apolline de Malherbe dégaine : “C’est cocasse de vous entendre parler de trahison”
La journaliste, connue pour son professionnalisme et son sang-froid, a cette fois laissé transparaître son agacement. “J’avoue que c’est assez cocasse de vous entendre, vous, dénoncer les revirements et les trahisons,” a-t-elle lancé, avant de rappeler un épisode qui a marqué la vie du parti Les Républicains. “Vous, dont on se souvient bien de ce moment où vous avez donné à tous vos amis de LR le sentiment que vous étiez le traître en chef.”
Une phrase qui a résonné comme un coup de massue. Surpris, Éric Ciotti s’est défendu du tac au tac : “Je ne crois pas.” Mais Apolline de Malherbe n’a pas lâché le morceau : “Vous en étiez le président du parti et vous êtes parti quasiment seul.”
La tension est alors montée d’un cran sur le plateau. Le public, lui, a assisté à un échange aussi tendu que révélateur : celui d’un journaliste qui refuse la langue de bois face à un homme politique sûr de son fait.
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Éric Ciotti contre-attaque : “J’ai eu raison avant tout le monde”
Loin de se démonter, Éric Ciotti a choisi d’assumer son positionnement et d’en faire une force. “Je crois avoir été un précurseur de ce mouvement qui prend de plus en plus de force. Je crois que j’ai eu raison avant tous les autres. Cette alliance, elle est indispensable et elle va gagner.”
Selon lui, l’histoire finira par lui donner raison : “On a perdu un temps extrêmement précieux à cause de ceux qui m’ont empêché de réaliser et de consolider ce projet.”
Le député niçois s’est également défendu d’avoir trahi qui que ce soit, préférant parler de vision politique : “Je n’ai jamais trahi mes valeurs. J’ai toujours dit ce que je pensais, quitte à être seul.”
Une manière de se présenter en homme de conviction, prêt à encaisser les critiques. Mais le ton employé par Apolline de Malherbe, et la formule “le traître en chef”, a marqué les esprits.
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Un échange symbolique d’un climat politique sous tension
Ce face-à-face tendu illustre à lui seul la polarisation extrême du débat politique français. Dans un climat où la confiance entre élus et citoyens s’effrite, chaque mot pèse lourd. En accusant Éric Ciotti d’incohérence, Apolline de Malherbe n’a pas simplement provoqué un moment de télévision : elle a mis en lumière le grand écart idéologique qui secoue la droite française depuis plusieurs années.
Depuis qu’il a quitté la présidence des Républicains pour fonder son propre groupe, Éric Ciotti n’a cessé de diviser. Ses anciens alliés l’accusent d’avoir franchi une ligne rouge en tendant la main au RN, quand lui se défend de vouloir “rassembler la droite autour de valeurs communes”.
Cette confrontation avec Apolline de Malherbe n’est donc pas un simple incident médiatique : elle cristallise un désaccord profond sur la manière d’incarner l’opposition, entre stratégie d’union et fidélité aux convictions originelles.
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Apolline de Malherbe, une intervieweuse redoutée
Depuis qu’elle a pris les commandes du Face-à-face sur BFMTV et RMC, Apolline de Malherbe s’est imposée comme l’une des voix les plus redoutées du paysage audiovisuel. Directe, pugnace, elle n’hésite jamais à confronter les personnalités politiques à leurs contradictions.
Mais cette fois, la journaliste a surpris en sortant légèrement de son flegme habituel. La formule “le traître en chef” a immédiatement été reprise sur les réseaux sociaux, certains saluant son franc-parler, d’autres l’accusant de manquer de neutralité.
Cette séquence, déjà virale, illustre pourtant ce qui fait la force de la journaliste : une capacité à déstabiliser ses invités, à ne pas céder aux réponses toutes faites, et à pousser le débat jusqu’à son point de rupture.
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Ciotti, toujours droit dans ses bottes
Si Éric Ciotti a paru un instant surpris, il n’a pas cédé. Fidèle à son image d’homme politique inflexible, il a défendu son projet d’union des droites jusqu’au bout, répétant que “le respect de la parole donnée” doit redevenir une valeur cardinale en politique.
Sa conclusion, prononcée d’un ton ferme, en dit long sur sa détermination : “Cette alliance, elle est au cœur du débat, et elle va gagner.”
Mais cette assurance suffira-t-elle à convaincre ? L’épisode du 16 octobre prouve en tout cas qu’Éric Ciotti ne laisse personne indifférent — ni ses adversaires politiques, ni les journalistes.
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En résumé
Sur le plateau de BFMTV, Apolline de Malherbe et Éric Ciotti ont offert un moment de télévision aussi tendu que révélateur.
Entre piques, contre-attaques et silences lourds, la séquence a mis en lumière deux conceptions du débat politique : celle d’un élu qui revendique la cohérence de son projet, et celle d’une journaliste qui refuse de laisser passer les contradictions.
Un échange coup de poing, symptomatique d’une époque où chaque mot peut devenir un symbole. Et cette fois, c’est la phrase d’Apolline — “le traître en chef” — qui restera dans les mémoires.
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