Une découverte choquante dans la commune d’Antony
C’est une scène bouleversante qui s’est déroulée à Antony, dans les Hauts-de-Seine. Le mercredi 8 octobre 2025, la préfecture de police a annoncé le sauvetage de 33 chats, dont huit chatons, retrouvés dans un élevage clandestin.
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Les animaux vivaient, selon les autorités, dans des conditions déplorables, sans hygiène ni soins adaptés. L’opération a été menée avec la participation de plusieurs services : la police nationale, la Direction territoriale de la sécurité de proximité (DTSP), la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) et la SPA, mobilisée pour la prise en charge immédiate des animaux.
Sur les images diffusées par les équipes sur place, on aperçoit des cages sales, des gamelles rouillées et des animaux amaigris, effrayés ou malades. Un spectacle insoutenable pour les associations de protection animale, qui dénoncent une nouvelle fois la recrudescence des élevages illégaux dans la région parisienne.
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Des conditions de vie indignes
« Les animaux vivaient dans des conditions déplorables », a déclaré le préfet des Hauts-de-Seine dans un message publié sur les réseaux sociaux. Certains chats présentaient des signes de malnutrition avancée, d’autres souffraient d’infections cutanées et respiratoires.
Les chatons, affaiblis et vulnérables, ont été immédiatement pris en charge par des vétérinaires partenaires de la SPA.
Selon les premières constatations, les lieux ne disposaient ni de ventilation adéquate ni d’espace suffisant pour permettre aux animaux de se déplacer librement. Les chats vivaient dans des cages empilées les unes sur les autres, au milieu de détritus et d’excréments.
L’éleveur présumé, identifié par les forces de l’ordre, faisait manifestement commerce de ces animaux sur Internet, notamment via des plateformes de petites annonces. Une pratique interdite depuis 2016, mais encore largement répandue sur certains sites.
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Une opération coordonnée entre les services de l’État et la SPA
La préfecture des Hauts-de-Seine a salué la coordination entre les différents acteurs publics et associatifs. Cette intervention a nécessité plusieurs jours d’observation et de préparation afin de garantir la sécurité des agents et des animaux.
Les équipes de la SPA ont pris en charge les 33 chats afin de leur prodiguer les premiers soins. Certains ont été transportés dans des refuges partenaires, où ils recevront des traitements vétérinaires et une alimentation adaptée avant d’être proposés à l’adoption.
Les services de la DDPP ont quant à eux procédé à un contrôle complet des lieux et engagé une procédure administrative et judiciaire à l’encontre du propriétaire.
Une législation stricte contre les élevages illégaux
Depuis le 1er janvier 2016, la vente de chiots ou chatons par des particuliers non déclarés est strictement interdite. Tout élevage doit être déclaré auprès des services vétérinaires et répondre à des normes sanitaires précises.
Pourtant, de nombreux trafiquants continuent d’agir dans l’ombre, profitant de la demande croissante pour les animaux de compagnie. Ces élevages clandestins, souvent insalubres, constituent une source majeure de maltraitance animale.
Les animaux y sont reproduits en masse, sans suivi vétérinaire ni conditions d’hygiène, avant d’être vendus sur des sites comme LeBoncoin. Conformément au Code rural et de la pêche maritime, notamment les articles L214-6-3 et R215-5-1, les auteurs de tels actes encourent jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Des sanctions lourdes mais rarement dissuasives, selon les associations, qui réclament un renforcement des contrôles et des moyens dédiés à la lutte contre la maltraitance animale.
Une mobilisation nécessaire pour protéger les animaux
Cette affaire rappelle tristement que le trafic d’animaux domestiques reste un fléau en France. Les élevages illégaux se multiplient, souvent dans des appartements ou des caves insalubres, au mépris total du bien-être animal.
La SPA et les autorités locales appellent les citoyens à rester vigilants et à signaler tout comportement suspect. L’achat d’un animal sur Internet doit toujours s’accompagner de vérifications : identification de l’éleveur, conditions de vie des animaux, certificat vétérinaire et immatriculation obligatoire.
Chaque année, des centaines de chiens et de chats sont sauvés grâce aux signalements de particuliers et à la mobilisation d’associations. Ces actions, souvent discrètes mais vitales, permettent d’offrir une seconde chance à des animaux abandonnés ou maltraités.
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Une enquête en cours et des chats en voie de réhabilitation
L’enquête est toujours en cours afin d’établir les responsabilités du propriétaire des lieux et de déterminer si d’autres élevages illégaux sont liés à cette affaire. Les autorités envisagent également de sanctionner les plateformes en ligne qui hébergent des annonces non conformes à la réglementation.
Quant aux chats sauvés, ils sont désormais hors de danger et entourés de soins. Les vétérinaires ont bon espoir que la majorité d’entre eux puissent être adoptés dans les prochains mois.
Pour la SPA et les services de l’État, cette opération est une victoire symbolique mais aussi un rappel : la lutte contre la maltraitance animale est un combat quotidien qui nécessite vigilance, coopération et fermeté. Les animaux d’Antony, eux, auront désormais la possibilité de connaître une vie meilleure, loin de la souffrance et de l’enfermement.
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