Un véritable coup de tonnerre politique. Moins de vingt-quatre heures après avoir dévoilé son gouvernement, Sébastien Lecornu a remis ce lundi 6 octobre 2025 sa démission à Emmanuel Macron, plongeant un peu plus la France dans une crise institutionnelle sans précédent.
L’annonce, tombée en milieu de matinée, a provoqué une vague de réactions immédiates sur tout l’échiquier politique, de l’extrême droite à la gauche radicale, chacune y voyant la confirmation de la fragilité du pouvoir exécutif.
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La droite dénonce un gouvernement sans autorité
Dans le camp du Rassemblement national, la réaction ne s’est pas fait attendre. Jordan Bardella, président du parti, a jugé que Sébastien Lecornu n’avait « pas de marge de manœuvre » et que « c’est Emmanuel Macron lui-même qui a composé ce gouvernement ». Il a également ironisé sur un « Premier ministre éphémère », estimant que le chef de l’État portait l’entière responsabilité de ce fiasco.
Le député Frédéric Falcon a pour sa part réclamé la dissolution immédiate de l’Assemblée nationale :
« Un gouvernement qui aura tenu à peine quinze heures. Un triste record. La seule solution : un retour au peuple ! », a-t-il déclaré.
Même ton du côté de Marion Maréchal, qui appelle à un « retour aux urnes » et à une « coalition des droites » face à ce qu’elle qualifie de dérive institutionnelle.
Certains députés, à l’image de Guillaume Bigot, ont préféré l’ironie :
« C’est Emmanuel Macron qui aurait dû remettre sa démission. Les Français l’auraient acceptée », a-t-il lancé sur X, dans un message rapidement relayé par ses soutiens.
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À gauche, la France insoumise réclame la démission du président
Du côté de La France insoumise, la démission de Sébastien Lecornu est perçue comme le symbole d’un pouvoir à bout de souffle. La cheffe de file du groupe parlementaire, Mathilde Panot, a appelé à la démission ou la destitution d’Emmanuel Macron, affirmant que « trois Premiers ministres défaits en moins d’un an » témoignaient d’un effondrement institutionnel.
« Nous demandons l’examen immédiat de la motion déposée par 104 députés pour la destitution d’Emmanuel Macron », a-t-elle déclaré.
Un message repris par d’autres figures du mouvement. Rodrigo Arenas a dénoncé sur X « l’artisan du chaos », tandis que Clémence Guetté a écrit :
« Retour à la case départ. La France n’a plus ni Premier ministre ni gouvernement. Il n’est plus possible de faire autrement : le président de la République doit partir. »
Le Parti socialiste s’est également exprimé par la voix de Mélanie Thomin, députée du Finistère, qui a pointé du doigt « un Premier ministre broyé par l’impasse politique dans laquelle Emmanuel Macron l’a précipité ».
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Agnès Pannier-Runacher appelle au calme et à la responsabilité
Parmi les membres du gouvernement sortant, la ministre démissionnaire Agnès Pannier-Runacher s’est démarquée par un ton plus apaisé. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, elle a regretté le climat délétère dans lequel s’enlise la vie politique française :
« Comme beaucoup d’entre vous, je désespère de ce cirque où chacun joue son rôle, mais où personne ne prend ses responsabilités. Aujourd’hui, j’appelle chacun à se ressaisir. On ne sortira pas de l’ornière en cultivant les divisions. »
La ministre a également appelé à une « solution d’union », citant notamment l’UDI et le groupe LIOT comme partenaires possibles d’un futur gouvernement plus large et plus constructif.
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Une crise de régime ouverte
Cette succession de réactions illustre l’ampleur du séisme politique provoqué par la démission de Sébastien Lecornu. À droite comme à gauche, le constat est le même : la Ve République traverse une crise majeure. Le pays se retrouve sans Premier ministre, sans Conseil des ministres, et sans majorité stable pour gouverner.
Alors que l’Élysée reste silencieux pour le moment, les spéculations vont bon train sur la suite des événements. Dissolution, intérim, ou nouvelle nomination express ?
Une chose est certaine : le départ de Sébastien Lecornu marque un tournant dans le quinquennat d’Emmanuel Macron, et peut-être le début d’un nouvel épisode de turbulences politiques dont la France peine encore à mesurer l’ampleur.
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