Culture

Gérard Depardieu : « une déloyauté absolue », l'acteur réclame la condamnation de « Complément d’Enquête » qui l’aurait « tué professionnellement »

03 octobre 2025 - 15 : 09
par Mylène Gérard Depardieu accuse l’émission « Complément d’Enquête » de l’avoir « tué professionnellement » et réclame sa condamnation, dénonçant un montage jugé trompeur.

Devant le tribunal correctionnel de Paris, l’affaire a pris des allures de règlement de comptes entre une figure du cinéma français et une émission d’investigation réputée. Gérard Depardieu, accusé de comportements déplacés et déjà visé par plusieurs polémiques, a choisi de contre-attaquer en justice.

Gérard Depardieu : une déloyauté absolue », l'acteur réclame la condamnation de « Complément d’Enquête qui l’aurait tué professionnellement

Selon son avocat, « Complément d’Enquête » aurait diffusé un montage trompeur qui aurait « tué » sa carrière en le présentant sous un jour mensonger.

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Un documentaire au cœur de la polémique

Tout remonte à décembre 2023, lorsque France 2 diffuse un numéro de « Complément d’Enquête » consacré à l’acteur. L’émission revient sur son parcours mais s’attarde aussi sur des séquences jugées choquantes par le public. L’une d’elles, tournée en 2018 en Corée du Nord, montre Depardieu tenant des propos graveleux alors qu’une enfant à cheval apparaît à l’écran.

Pour les journalistes, cette séquence illustrait les dérapages verbaux de l’acteur. Mais pour la défense, il s’agit d’un montage trompeur. Selon Me Jérémie Assous, les propos de l’acteur visaient en réalité une femme adulte hors champ, et non l’enfant visible à l’écran. « Les journalistes ont truqué, tronqué, afin d’obtenir un effet sensationnel », a fustigé l’avocat, dénonçant une « déloyauté absolue ».

Une carrière brisée selon la défense

Me Assous a affirmé que ce reportage a eu des conséquences irréversibles sur l’image publique de Gérard Depardieu : « Le documentaire a tué sa carrière professionnelle. » Pour l’avocat, l’acteur est aujourd’hui ostracisé, ses projets avortent, et son nom est désormais associé à cette séquence diffusée par des millions de téléspectateurs.

La défense de Depardieu, ainsi que celle de l’écrivain et réalisateur Yann Moix — également mis en cause — réclame l’accès aux rushs intégraux du tournage. Une demande à laquelle France Télévisions et la société de production Hikari s’opposent fermement, invoquant la protection des sources et des personnes filmées.

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La riposte des journalistes

Face à ces accusations, les responsables de l’émission ont défendu leur travail. Tristan Waleckx, présentateur de « Complément d’Enquête », a sèchement rétorqué : « C’est Gérard Depardieu qui s’est tué lui-même en se laissant filmer. » Selon lui, le montage est fidèle aux propos tenus et ne constitue en rien une manipulation.

Le réalisateur du documentaire, Damien Fleurette, a lui aussi assuré que la séquence diffusée respectait la réalité : « J’ai fait un montage absolument fidèle. » Pour l’équipe de France 2, l’acteur tente de détourner l’attention en se victimisant plutôt qu’en assumant ses propres paroles.

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Une fiction comme ligne de défense

Les avocats de Depardieu ajoutent un nouvel élément : les propos tenus par l’acteur auraient été prononcés dans le cadre d’un projet de fiction dirigé par Yann Moix, où Depardieu jouait son propre rôle. Une mise en scène artistique, selon eux, sortie de son contexte par les journalistes.

Cette version est jugée « crédible » par la défense, qui insiste sur le fait que les spectateurs ont été induits en erreur en croyant assister à une scène de vie réelle, alors qu’il s’agissait d’une performance liée à un projet cinématographique.

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Une affaire emblématique

Cette confrontation judiciaire dépasse le seul cas Depardieu. Elle interroge sur les méthodes du journalisme d’investigation, sur la frontière entre vérité et interprétation dans les documentaires télévisés, et sur la manière dont une carrière peut être brisée par une image ou une séquence sortie de son contexte.

Derrière ce procès, c’est la réputation de l’acteur — déjà fragilisée par des accusations d’agressions sexuelles et des déclarations controversées — qui est en jeu. Mais c’est aussi la crédibilité d’une émission phare du service public, régulièrement saluée pour la qualité de ses enquêtes, qui se retrouve attaquée.

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En bref

En accusant « Complément d’Enquête » de l’avoir « tué professionnellement », Gérard Depardieu tente de reprendre la main sur un récit médiatique qui lui échappe depuis plusieurs années. Ses avocats dénoncent un montage trompeur et exigent de visionner l’intégralité des images tournées.

France Télévisions et l’équipe de l’émission, eux, défendent la fidélité de leur travail et renvoient l’acteur à ses propres responsabilités. Le tribunal correctionnel de Paris devra trancher entre deux récits diamétralement opposés : celui d’un acteur victime d’une manipulation médiatique, et celui d’un artiste rattrapé par ses propres excès.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!