Une polémique autour du bureau de l’Assemblée nationale
La rentrée parlementaire s’accompagne déjà d’une vive controverse. L’élection de deux vice-présidents issus du Rassemblement national au sein du bureau de l’Assemblée nationale a déclenché une tempête politique, en particulier dans les rangs de la gauche.
En cause : la décision de Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, d’accorder une place au RN au sein de cette haute autorité collégiale. Une initiative qui lui vaut aujourd’hui une pétition réclamant sa démission, lancée par le député écologiste Benjamin Lucas.
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L’initiative d’un député écologiste
Sur le réseau social X, l’élu écologiste des Yvelines a dénoncé une « trahison du barrage républicain », estimant que la présidente avait facilité l’entrée du RN dans l’une des instances les plus stratégiques du Palais-Bourbon.
Selon lui, permettre à Sébastien Chenu et Hélène Laporte de devenir vice-présidents de l’Assemblée nationale revient à offrir une légitimité institutionnelle au parti de Marine Le Pen, ce qu’il qualifie de « connivence nauséabonde ».
1 an après les élections législatives, Yael Braun-Pivet trahit le barrage républicain en faisant élire deux députés RN au bureau de l’Assemblée nationale.
— Benjamin LUCAS (@Benjam1Lucas) October 1, 2025
Face à cette connivence nauséabonde, demandons sa démission !
✍️ https://t.co/FqYQiqVk5U pic.twitter.com/3A1zjJV8cV
Dans ce contexte, Benjamin Lucas a lancé une pétition pour réclamer la démission immédiate de Yaël Braun-Pivet, l’accusant d’avoir trahi l’esprit du « front républicain » qui avait, par le passé, permis d’écarter le RN de certaines fonctions stratégiques.
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La défense de Yaël Braun-Pivet
Pour justifier son choix, la présidente de l’Assemblée nationale avait publié une vidéo explicative à la veille de la rentrée parlementaire. Selon elle, il est indispensable que le bureau de l’Assemblée reflète la réalité des urnes. « L’Assemblée résulte du choix des Français et ce choix doit être respecté. Cela veut dire concrètement que de LFI au RN chacun doit avoir sa juste place au bureau », a-t-elle affirmé.
Vous entendez parler des élections au Bureau de l’Assemblée et ça vous interroge ? Je vous explique tout ici ???? pic.twitter.com/DuNnZ1ASQn
— Yaël Braun-Pivet (@YaelBRAUNPIVET) September 30, 2025
Une position assumée, qui a permis au Rassemblement national, jusqu’ici exclu, d’obtenir pour la première fois deux vice-présidences. Une décision qui s’inscrit dans une logique de représentativité, mais qui suscite une levée de boucliers dans une partie de l’opposition.
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Une initiative embarrassante pour les écologistes
La démarche de Benjamin Lucas n’aurait toutefois pas fait l’objet d’une concertation avec son groupe parlementaire. Selon les informations de l’Opinion, ses collègues écologistes auraient été pris de court par cette initiative et redoutent qu’elle ne fragilise leur propre position dans les équilibres internes du bureau de l’Assemblée.
La présidente du groupe, Cyrielle Chatelain, lui aurait même reproché d’avoir placé les Écologistes dans une situation délicate alors qu’ils espéraient conserver des postes de secrétaires au bureau. Résultat : Benjamin Lucas aurait été « mis en retrait » pour une semaine, une sanction symbolique qui illustre le malaise provoqué par cette action solitaire.
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Une affaire qui divise
La controverse autour de Yaël Braun-Pivet reflète une fracture persistante sur la manière de traiter le RN au sein des institutions. Certains estiment qu’il est nécessaire de respecter la représentativité issue des élections législatives, quitte à intégrer l’extrême droite dans les instances de l’Assemblée. D’autres, à gauche notamment, considèrent qu’il s’agit d’une normalisation dangereuse.
Quoi qu’il en soit, la pétition lancée par Benjamin Lucas illustre la crispation politique qui entoure la nouvelle session parlementaire. Reste à voir si cette initiative restera symbolique ou si elle parviendra à rassembler au-delà des cercles militants.
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