Des consultations indispensables pour avancer
Près de trois semaines après sa nomination à Matignon, le Premier ministre Sébastien Lecornu est toujours en quête d’un nouveau gouvernement.
Ce jeudi 2 octobre 2025, il engage une nouvelle salve de consultations avec les formations politiques représentées au Parlement. Un passage obligé, alors que les députés viennent de faire leur rentrée parlementaire et attendent la constitution rapide d’un exécutif pour se pencher sur un dossier prioritaire : le budget 2026.
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Ces entretiens, entamés en début de semaine, visent à dégager une majorité de travail dans un paysage politique fragmenté. Le Premier ministre a déjà rencontré lundi les représentants du « socle commun », lors d’un déjeuner, puis échangé mardi avec Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, et Gérard Larcher, président du Sénat. Désormais, il s’agit de sonder l’ensemble des forces politiques, y compris celles qui ont déjà annoncé leur hostilité.
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Entre partenaires constructifs et opposants déterminés
Dans sa quête d’équilibre, Sébastien Lecornu sait qu’il pourra compter sur certains groupes parlementaires se voulant constructifs, comme les indépendants de LIOT, désireux de maintenir une stabilité institutionnelle. Mais d’autres formations ont d’ores et déjà annoncé leur opposition ferme.
Le président du groupe communiste à l’Assemblée, Stéphane Peu, a déclaré cette semaine : « Notre position est déjà prise, il y aura une censure ». De quoi fragiliser encore un peu plus la position du Premier ministre, déjà sous pression.
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Une alliance fragile avec la droite
Faute de soutien clair du Parti socialiste, qui a refusé toute participation à son gouvernement, Sébastien Lecornu devrait s’appuyer sur la droite républicaine, comme l’ont fait certains de ses prédécesseurs. Une alliance certes fragile, mais qui demeure solide sur les questions régaliennes. Dans cette configuration, plusieurs ministres devraient rester en poste : Gérald Darmanin à la Justice et Bruno Retailleau à l’Intérieur.
Reste que le Premier ministre devra manœuvrer avec précaution pour éviter une censure à l’Assemblée nationale. Le Rassemblement national, de son côté, a déjà fixé des lignes rouges et n’hésitera pas à mettre le gouvernement en difficulté s’il franchit certains seuils.
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Le budget 2026 au cœur des enjeux
La tâche prioritaire de Sébastien Lecornu est claire : présenter et faire voter le budget 2026. Pour convaincre, il a déjà esquissé des propositions. Le Premier ministre a promis des baisses d’impôts en faveur du travail, mais aussi une maîtrise renforcée des dépenses publiques, affirmant que « tout débat sur la fiscalité doit aller de pair avec la baisse réelle des dépenses ».
Sur le volet social, il a également annoncé aux syndicats que l’amélioration des retraites des femmes figurerait dans le projet de budget de la Sécurité sociale, débattu cet automne. Un signe d’ouverture destiné à apaiser certaines tensions et à élargir sa base de soutien.
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Une déclaration attendue la semaine prochaine
Selon des sources concordantes, la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu devrait avoir lieu la semaine prochaine. Ce discours sera l’occasion de présenter la feuille de route du nouveau gouvernement et d’acter officiellement sa composition. En attendant, les discussions de ces jeudi et vendredi s’annoncent cruciales pour sceller les dernières alliances et éviter le spectre d’une censure parlementaire dès les premiers jours du quinquennat.
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En résumé
Alors que la France attend l’annonce du nouveau gouvernement, Sébastien Lecornu s’active en coulisses pour bâtir une équipe solide et trouver une majorité parlementaire.
Les consultations politiques de ce jeudi 2 octobre marquent une étape clé : convaincre les partenaires potentiels, éviter les pièges de la censure et préparer le terrain pour un budget 2026 déjà très scruté. Dans ce climat tendu, le Premier ministre joue gros : son premier gouvernement devra convaincre dès ses premiers pas.
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