Le verdict est tombé et il a marqué l’histoire de la Ve République. Nicolas Sarkozy, ancien chef de l’État, a été condamné jeudi 25 septembre à cinq ans de prison, dont un mandat de dépôt à effet différé, pour association de malfaiteurs.
Une décision inédite qui, malgré sa gravité, n’a pas ébranlé la détermination de l’ex-président. Dans une longue interview accordée au Journal du Dimanche ce samedi 27 septembre, il s’est dit « serein » et a affirmé que « la quasi-totalité de l’accusation s’est effondrée ».
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Une condamnation historique et lourde de sens
Jamais un président de la République française sous la Ve République n’avait été condamné à une telle peine. Si l’annonce a provoqué un véritable séisme médiatique et politique, Nicolas Sarkozy, lui, continue d’afficher son assurance. Il sera convoqué le 13 octobre par le parquet national financier afin de connaître la date de son incarcération. Et même si son appel n’est pas suspensif, il persiste à croire en la fragilité du dossier.
Pour l’ancien président, la justice a, dans ce jugement, écarté un élément central qui avait nourri les soupçons pendant plus d’une décennie : le fameux document révélé en 2012 par la presse, prétendant prouver un financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 à hauteur de 50 millions d’euros.
Le tribunal a finalement estimé que cette note était « probablement un faux » et a choisi de ne pas la retenir. Un point que Nicolas Sarkozy s’empresse de souligner : « Ce délibéré prouve surtout que toute l’accusation s’est effondrée ».
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L’ancien président dénonce un complot
En revenant sur ce document, Nicolas Sarkozy n’a pas mâché ses mots. Pour lui, il s’agit d’une véritable manipulation : « S’il a été écarté, c’est bien qu’il y a eu des faussaires, des manipulateurs, et donc un complot », a-t-il déclaré. L’ancien chef de l’État lie même cette affaire à sa défaite de 2012 contre François Hollande, laissant entendre que sa mise en cause médiatique aurait pu peser sur l’élection.
Depuis plus de douze ans, Nicolas Sarkozy nie catégoriquement tout financement occulte venu de Libye. « Il n’y a jamais eu un centime d’argent libyen dans ma campagne », répète-t-il avec force, voyant désormais dans la décision du tribunal une validation de sa version des faits, même s’il reste condamné.
Un combat personnel et familial
Au-delà de la sphère politique, cette condamnation pèse lourdement sur sa famille. Nicolas Sarkozy a évoqué avec émotion le soutien indéfectible de ses proches, à commencer par Carla Bruni, son épouse, et leurs enfants. « Je sentais leur présence dans la salle d’audience. Nous n’avions pas besoin de nous parler pour nous comprendre. Ils savent qu’ils sont ma force », a-t-il confié.
Il n’a pas caché la douleur ressentie par ses amis et ses proches face à ce qu’il considère comme une injustice. Pour lui, cette affaire dépasse le cadre judiciaire : elle représente un combat pour l’honneur et pour la vérité.
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« Je ne cesserai le combat que lorsque j’aurai obtenu la vérité »
L’ancien président se présente en homme debout, prêt à affronter les prochaines étapes, y compris l’incarcération. Dans ses propos, un mot revient sans cesse : combat. « Je ne cesserai le combat que lorsque j’aurai obtenu la vérité, c’est-à-dire la reconnaissance de mon honnêteté », martèle-t-il.
Il va même plus loin en suggérant que les Français eux-mêmes puissent accéder au dossier judiciaire, par le biais de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA). Une façon, selon lui, de rétablir la confiance et de prouver son innocence aux yeux de l’opinion publique.
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Une affaire qui continue de diviser
Alors que Gérald Darmanin, ministre de la Justice démissionnaire, a dénoncé ce samedi les menaces proférées contre les magistrats après la condamnation, Nicolas Sarkozy s’attache de son côté à souligner « l’ampleur des moyens déployés » pour le faire tomber. Selon lui, l’accusation d’association de malfaiteurs aurait été « rajoutée in extremis » par les juges d’instruction, face à la faiblesse du dossier initial.
La bataille judiciaire est donc loin d’être terminée. Entre appels, rebondissements et prises de parole, Nicolas Sarkozy entend poursuivre sa croisade jusqu’au bout. Son discours, mélange de défiance, sérénité affichée et dénonciation d’un complot, résonne comme un appel à ses soutiens politiques et à ses électeurs d’hier.
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En résumé
La condamnation de Nicolas Sarkozy restera comme un épisode marquant de la vie politique française. Mais l’ancien président refuse d’y voir une fin. Pour lui, cette étape est une épreuve de plus dans un long combat qu’il mène depuis plus de dix ans. Clamant haut et fort son innocence, il continue de dénoncer un procès inéquitable, tout en se préparant à affronter les conséquences judiciaires.
Reste à savoir si ses prochains recours pourront changer le cours de cette histoire. En attendant, Nicolas Sarkozy ne cesse de marteler qu’il sortira de cette affaire blanchi, déterminé à laver son honneur, pour lui, pour sa famille, et pour les Français qu’il invite désormais à juger par eux-mêmes.
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