Reconnu coupable d’association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a été condamné jeudi à cinq ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Paris.
Une condamnation assortie d’un mandat de dépôt différé mais avec exécution provisoire, ce qui signifie que, même en cas d’appel, l’ancien président devra purger sa peine. Il est convoqué le 13 octobre par le Parquet national financier afin de fixer les modalités de son incarcération.
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Une entrée en prison inévitable
S’il a exprimé son amertume en quittant la salle d’audience — « S’ils veulent absolument que je dorme en prison, je dormirai en prison, mais la tête haute » — Nicolas Sarkozy sait qu’il ne pourra pas échapper cette fois à l’expérience carcérale. Reste à déterminer dans quel établissement il sera détenu.
Selon une source proche du dossier, « généralement, les VIP vont à la Santé ». La maison d’arrêt parisienne, située dans le 14e arrondissement, dispose en effet d’un quartier réservé aux détenus vulnérables, régulièrement choisi pour accueillir des personnalités publiques condamnées.
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La prison de la Santé, un lieu réhabilité
Ouverte en 1867 et totalement rénovée entre 2014 et 2019, la prison de la Santé a aujourd’hui des infrastructures modernisées. Le quartier « vulnérables » compte 17 cellules en très bon état, situées au dernier étage d’un bâtiment.
Les conditions y sont différentes de la détention classique :
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Cellules individuelles, pour éviter les agressions ou extorsions,
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Douche dans la cellule, un confort rare en prison,
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Possibilité de louer une télévision ou un réfrigérateur,
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Plaques de cuisson à disposition.
Ces aménagements visent surtout à garantir la sécurité et la dignité des prisonniers à forte notoriété, pas à leur accorder de passe-droit.
Pas de traitement de faveur
« Ce n’est pas un quartier VIP, ça, c’est du pur fantasme », explique Christy Nicolas, secrétaire général du Syndicat pénitentiaire des surveillants. Comme les autres détenus, Nicolas Sarkozy aura droit au même nombre d’heures de promenade, d’activités et de sport. La seule différence est qu’il ne partagera pas sa cellule.
Le syndicat FO Justice confirme que « les personnels pénitentiaires ont l’habitude de travailler avec ce type de personnalités » et qu’aucun privilège particulier ne sera accordé à l’ex-président.
Et après ?
Comme tout détenu, Nicolas Sarkozy pourra déposer une demande d’aménagement de peine. En raison de son âge (72 ans), il est éligible immédiatement à un placement sous bracelet électronique ou à une libération conditionnelle. Cela lui permettrait d’attendre chez lui la suite de ses procédures judiciaires.
Pour l’heure, aucune cellule n’a été officiellement réservée pour lui à la Santé. Mais, sauf surprise, c’est bien dans cet établissement emblématique qu’il devrait effectuer au moins une partie de sa peine.
Cette incarcération, inédite pour un ancien président de la République en exercice de la Ve République, marquera une nouvelle étape judiciaire et politique majeure dans l’histoire contemporaine française.
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