La polémique autour des notes de frais d’Anne Hidalgo prend une nouvelle tournure.
Après avoir placardé dans les rues de Paris des affichettes reprenant des documents sur les dépenses de la maire (PS), l’association Transparence Citoyenne se retrouve aujourd’hui menacée d’une amende astronomique pour affichage sauvage.
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Une amende de 210 000 euros en jeu
Selon Actu Paris, la police municipale a dressé pas moins de 12 procès-verbaux les 22 et 23 septembre derniers. Ils constatent l’apposition de 140 affiches non déclarées dans la capitale. Le courrier adressé à l’association le 23 septembre rappelle que la sanction prévue par le Code de l’environnement est de 1 200 euros par dispositif, soit un total potentiel de 210 000 euros.
De son côté, Transparence Citoyenne dénonce une tentative de la mairie de Paris de la « faire taire à tout jamais » et a lancé un appel aux dons pour affronter cette procédure.
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Des dépenses qui suscitent le débat
Les documents à l’origine de la polémique, transmis par la justice et révélés par Mediapart le 16 septembre, concernent 84.200 euros de frais de représentation engagés par Anne Hidalgo entre 2020 et 2024. Parmi eux :
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Deux robes Dior achetées en 2024 pour 6 320 euros,
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Un manteau Burberry en 2023 pour 3 067,50 euros,
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Une blouse Dior en 2021 pour 1 120 euros,
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Une veste Burberry en 2020 pour 1 087 euros.
Si d’autres articles de luxe figurent dans ces notes, Mediapart rappelle que la maire de Paris dispose d’une enveloppe annuelle de 20 000 euros destinée à sa garde-robe, qu’elle n’aurait pas utilisée intégralement.
La maire contre-attaque
Face à la médiatisation de ces dépenses, Anne Hidalgo a réagi avec fermeté. Le 20 septembre, elle annonçait son intention de porter plainte pour dénonciation calomnieuse, dénonçant une campagne qui n’aurait selon elle pour but que de « salir et nuire ».
La mairie de Paris nous menace d'une amende de 200.000 euros pour avoir affiché les notes de frais d'Anne Hidalgo sur les murs de la ville !
— Transparence Citoyenne (@TransparenceCit) September 24, 2025
Oui vous avez bien lu... 200.000 euros ! De quoi rembourser les dépenses hallucinantes de la Maire et faire taire à tout jamais… pic.twitter.com/ZCAPXquZpL
La mairie souligne également que ces frais de représentation sont encadrés et légaux, et qu’ils permettent à l’édile de représenter la capitale lors d’événements officiels en France comme à l’international.
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Une association controversée
L’association Transparence Citoyenne, partiellement financée par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin, figure de l’extrême droite, revendique régulièrement des actions spectaculaires pour dénoncer ce qu’elle considère comme des abus des élus. Mais cette fois, son opération de communication pourrait lui coûter très cher.
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Une affaire à suivre de près
Entre la plainte de la maire, l’amende potentielle et l’appel aux dons de l’association, le feuilleton autour des notes de frais d’Anne Hidalgo est loin d’être terminé. Cette affaire illustre une nouvelle fois la fragilité de l’équilibre entre droit à l’information, liberté d’expression et respect des règles.
Reste désormais à savoir si la sanction sera confirmée et si Anne Hidalgo pourra apaiser une polémique qui continue de secouer la vie politique parisienne.
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