Culture

Chantage à la sextape financée par des fonds publics : jusqu’à cinq ans de prison pour le maire de Saint-Étienne ?

27 septembre 2025 - 18 : 59
par Clémence Le procès du maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, s’ouvre à Lyon dans l’affaire de la sextape. Accusé de chantage, détournement de fonds publics et association de malfaiteurs, il risque jusqu’à cinq ans de prison et l’inéligibilité.

Escort-boy, caméra cachée et fonds publics détournés : l’affaire de la sextape de Saint-Étienne s’ouvre ce lundi devant le tribunal correctionnel de Lyon.

Chantage à la sextape financée par des fonds publics : jusqu’à cinq ans de prison pour le maire de Saint-Étienne ?

Au cœur du procès, le maire de la ville, Gaël Perdriau, 53 ans, jugé aux côtés de sept autres prévenus pour des faits de chantage, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics. L’élu encourt cinq ans de prison ainsi que l’inéligibilité.

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Une sextape pour museler un rival

L’histoire a tout d’un scénario de fiction. En janvier 2015, Gilles Artigues, premier adjoint de Saint-Étienne, est piégé dans une chambre d’hôtel parisienne. Filmé à son insu avec un escort-boy, l’élu centriste, catholique conservateur et opposé au mariage homosexuel, se retrouve malgré lui au cœur d’une machination politique.

Pendant des années, la vidéo aurait servi de moyen de pression pour contenir ses ambitions. Ce n’est qu’en 2022, lorsque l’affaire éclate dans la presse, que Gilles Artigues dépose plainte pour chantage aggravé, déclenchant une enquête qui a mené à ce procès très attendu.

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Des complices présumés et un piège orchestré

Au fil de l’instruction, les juges ont identifié plusieurs protagonistes :

  • Pierre Gauttieri, ancien directeur de cabinet du maire, qui a fini par reconnaître son rôle et accuser directement Gaël Perdriau.

  • Samy Kéfi-Jérôme, ex-adjoint à l’Éducation, qui a reconnu avoir attiré Gilles Artigues dans la chambre d’hôtel.

  • Gilles Rossary-Lenglet, compagnon de ce dernier à l’époque, qui a révélé l’existence de la sextape aux médias.

Tous sont poursuivis pour avoir participé, de près ou de loin, à ce plan visant à « tenir » Gilles Artigues et à l’empêcher de contester l’autorité du maire.

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Le financement occulte au cœur du dossier

Selon les enquêteurs, le piège aurait été financé à hauteur de 40 000 euros par des fonds publics. Deux associations locales, bénéficiaires de subventions attribuées par la mairie, auraient reversé cet argent à Gilles Rossary-Lenglet. Celui-ci s’en serait servi notamment pour rémunérer l’escort-boy. Les responsables de ces associations comparaissent également pour abus de confiance, même s’ils affirment ne pas avoir eu connaissance de l’existence de la vidéo compromettante.

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Des révélations accablantes pour le maire

Au cours de l’enquête, les aveux de Pierre Gauttieri ont lourdement pesé contre Gaël Perdriau. L’ancien directeur de cabinet affirme que le maire a donné son « feu vert » à l’opération et supervisé son financement. Pire encore, il aurait envisagé de tendre un piège similaire à un autre adversaire politique, l’ancien maire Michel Thiollière, cette fois avec une prostituée mineure – un projet finalement abandonné.

Pour les juges, ces éléments suffisent à démontrer que le maire a joué un rôle actif dans le complot. Devant le tribunal, il devra répondre à des accusations qui, si elles sont confirmées, pourraient mettre un terme définitif à sa carrière politique.

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Cinq ans de prison et l’inéligibilité en ligne de mire

Le code pénal est clair :

  • Le chantage est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.

  • Le détournement de fonds publics peut être sanctionné de dix ans de prison et d’une amende pouvant atteindre un million d’euros.

  • L’association de malfaiteurs constitue elle aussi un délit lourdement réprimé.

Même si le tribunal ne retient pas les peines les plus sévères, Gaël Perdriau encourt une peine d’inéligibilité qui le priverait de tout mandat électif et mettrait fin à son parcours politique.

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Une affaire qui secoue la vie politique locale et nationale

Exclu du parti Les Républicains, Gaël Perdriau s’accroche à son fauteuil de maire depuis que le scandale a éclaté. Mais le procès qui s’ouvre cette semaine pourrait rebattre les cartes à Saint-Étienne, où la vie municipale est profondément marquée par cette affaire. Au-delà des frontières ligériennes, ce dossier met en lumière les dérives de certains cercles politiques, où la lutte pour le pouvoir peut conduire à des méthodes dignes d’un thriller.

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En résumé

Le procès de Gaël Perdriau et de ses anciens proches s’annonce explosif. Pendant une semaine, le tribunal de Lyon devra démêler les responsabilités dans ce chantage à la sextape qui mêle piège sexuel, manipulations politiques et argent public détourné. L’issue pourrait sceller le destin du maire de Saint-Étienne, menacé de cinq ans de prison et d’inéligibilité.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.