Une irruption spectaculaire au milieu de la corrida
Ce vendredi soir, les spectateurs venus assister à une corrida dans les arènes de Nîmes ont assisté à une scène inattendue. Alors que le spectacle battait son plein, Jeremstar, influenceur suivi par plus de 2,5 millions de personnes sur Instagram, a fait irruption au milieu de la piste, brandissant un tissu blanc sur lequel on pouvait lire « F*CK la CORRIDA ».
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Cette action choc, soutenue par PETA France, a immédiatement interrompu le déroulement de la corrida. Dans le même temps, deux autres activistes parcouraient le callejon, ce couloir qui entoure l’arène, vêtus de tee-shirts barrés du mot corrida en rouge. Les agents de sécurité sont rapidement intervenus, évacuant les trois militants sous les huées d’une partie du public mais aussi sous les applaudissements de spectateurs favorables à leur combat. Une démonstration aussi brève qu’intense qui a immédiatement fait le tour des réseaux sociaux, grâce aux images diffusées par Jeremstar lui-même.
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Une garde à vue suivie d’une convocation au tribunal
À la suite de cette intrusion, Jeremstar et ses deux compagnons ont été placés en garde à vue pour « intrusion dans une enceinte sportive troublant le déroulement de la compétition ». Une mesure légale qui peut surprendre, car la corrida reste officiellement classée comme un spectacle culturel en France, mais relève juridiquement d’un cadre assimilé à celui d’une compétition.
Le parquet de Nîmes a confirmé ce dimanche que les trois activistes avaient été libérés, mais qu’ils avaient reçu une convocation par officier de police judiciaire (COPJ). Concrètement, cela signifie qu’ils devront se présenter directement devant le tribunal à une date qui n’a pas encore été rendue publique. Une étape judiciaire qui pourrait entraîner une amende, voire d’autres sanctions en fonction de la gravité retenue des faits.
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Jeremstar assume et revendique son action
Dès sa sortie, Jeremstar a pris la parole sur Instagram, réaffirmant sa détermination et son rejet total de la corrida. « Je déteste la corrida. Ce n’est pas de l’art mais de la torture animale. Cette tradition ignoble doit être abolie », a-t-il écrit, ajoutant qu’il ne comprenait pas « comment ce spectacle honteux est encore possible en 2025 ». Le message a été accompagné de la vidéo de son irruption dans l’arène, qui a déjà généré des milliers de réactions et partagé massivement par ses abonnés.
Ce coup d’éclat ne doit rien au hasard. Depuis plusieurs années, Jeremstar utilise sa notoriété pour défendre la cause animale et s’associe régulièrement à des associations militantes. En s’alliant cette fois-ci à PETA France, il a voulu frapper fort et médiatiser une lutte qu’il juge capitale : mettre fin à la tauromachie.
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Un débat qui divise toujours autant
La corrida, profondément ancrée dans la culture de certaines régions comme le Gard ou le sud-ouest de la France, reste un sujet brûlant de division. Pour ses partisans, il s’agit d’un héritage culturel et artistique, qui doit être protégé au même titre que d’autres traditions régionales. Pour ses opposants, c’est au contraire une pratique barbare et archaïque, incompatible avec les valeurs actuelles de respect des animaux.
Chaque année, des manifestations sont organisées devant les arènes de Nîmes, Arles ou Béziers, et les heurts entre défenseurs et opposants de la corrida se multiplient. En 2022, une proposition de loi visant à abolir la tauromachie avait été examinée à l’Assemblée nationale, mais elle n’avait pas abouti, faute de consensus politique.
L’action de Jeremstar s’inscrit donc dans une longue lignée de protestations spectaculaires, mais elle bénéficie d’un retentissement médiatique accru grâce à la notoriété de l’influenceur. Là où d’autres militants peinent à faire entendre leur voix, lui dispose d’une caisse de résonance considérable auprès des jeunes générations.
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Quelles conséquences pour Jeremstar ?
Au-delà de l’écho médiatique, reste la question judiciaire. Le tribunal devra statuer sur les faits reprochés : l’intrusion et le trouble au déroulement d’un spectacle. Si la peine encourue reste relativement limitée, l’enjeu symbolique est fort. Une condamnation pourrait servir d’exemple pour dissuader d’autres actions similaires, alors qu’un simple rappel à la loi serait perçu comme un signal d’indulgence envers le militantisme.
Pour Jeremstar, cette affaire pourrait également impacter son image publique. S’il est applaudi par une partie de ses abonnés qui saluent son courage, d’autres dénoncent un « coup de buzz » destiné à faire parler de lui. L’influenceur, habitué aux polémiques depuis ses débuts, semble cependant assumer pleinement cette stratégie.
En bref
L’action anticorrida de Jeremstar à Nîmes illustre une fois de plus l’intense polarisation autour de la tauromachie en France. Entre ceux qui y voient un patrimoine à défendre et ceux qui la considèrent comme une cruauté à abolir, le fossé reste béant. En interrompant une corrida devant des milliers de spectateurs, Jeremstar a réussi son pari : faire parler de la corrida et relancer le débat. Mais ce geste, aussi symbolique soit-il, pourrait lui coûter cher devant le tribunal.
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