Culture

“Un monde de fous, de malades mentaux”, "Réveillons-nous" : le cri d’alerte de Juliette Binoche au Festival de San Sebastián

21 septembre 2025 - 12 : 16
par Mylène Juliette Binoche a marqué l’ouverture du Festival de San Sebastián 2025 avec un discours engagé et puissant. L’actrice française a dénoncé « un monde de fous » et appelé à un changement urgent, mêlant hommage, art et message politique.

Le Festival de San Sebastián 2025 a ouvert ses portes le 19 septembre dans une atmosphère électrique. Pour cette 73e édition, la présence de Juliette Binoche n’est pas passée inaperçue. Venue présenter son documentaire In-I In Motion, consacré à la danse, l’actrice française de 61 ans a profité de cette vitrine internationale pour livrer un discours d’une intensité rare.

Un monde de fous, de malades mentaux, Réveillons-nous : le cri d’alerte de Juliette Binoche au Festival de San Sebastián

Mêlant réflexion artistique, émotion personnelle et appel au changement, elle a touché le public en plein cœur.

Lire aussi : Pourquoi Charlotte Gainsbourg et Arthur ont écrit ensemble à Emmanuel Macron

Un documentaire intime sur la danse

Juliette Binoche, qu’on connaît comme actrice mais aussi comme artiste touche-à-tout, a présenté In-I In Motion, un film qui plonge dans l’univers de la danse. Ce projet lui a permis d’explorer un terrain qu’elle affectionne depuis longtemps : le corps en mouvement comme langage universel. Dans une interview accordée à El Mundo America, elle a expliqué que, pour elle, la sincérité est au centre de la création. « Il est important d’être honnête et de ne pas se trahir », a-t-elle déclaré, soulignant à quel point la transparence est essentielle dans un monde qu’elle juge de plus en plus dur.

L’actrice n’a pas hésité à dresser un constat sombre sur l’époque actuelle : « Nous vivons dans un monde de fous, de malades mentaux, d’égos cruels, excessifs et horribles. » Des mots forts, à la hauteur de son engagement. Mais derrière cette colère, elle a aussi affirmé sa conviction que l’art peut rééquilibrer nos vies et offrir un souffle d’espérance : « C’est pourquoi il est urgent de se repositionner, de trouver cet équilibre à travers l’art. L’espoir de la création. »

Lire aussi : Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale

Un hommage bouleversant à Marisa Paredes

Au-delà de son documentaire, Juliette Binoche a marqué les esprits lors de la cérémonie d’ouverture, qui se tenait au Kursaal, le Palais des congrès de Saint-Sébastien. Sur scène, elle a pris la parole pour rendre hommage à Marisa Paredes, actrice espagnole iconique disparue récemment. Avec émotion, elle a rappelé le talent et l’aura de cette grande dame du cinéma, déclenchant une salve d’applaudissements nourris. Ce moment, profondément touchant, a montré à quel point Binoche sait allier sensibilité et gravité, en mêlant son admiration pour ses pairs à une réflexion plus large sur le rôle du cinéma et de l’art dans la société.

Lire aussi : Sébastien Lecornu : la consigne inédite qu'il a exigée dès son arrivée à Matignon

Un discours politique et humaniste

Mais c’est surtout son message politique et humaniste qui a retenu l’attention. Juliette Binoche a choisi d’utiliser cette tribune internationale pour parler d’un sujet brûlant : la guerre au Proche-Orient. Loin de toute provocation, ses mots ont porté un double message de paix et de solidarité.

« Je tiens à exprimer mon soutien à ceux qui rêvent de mettre fin aux massacres en Palestine, à la douleur et à la cruauté », a-t-elle affirmé, suscitant une vive émotion dans la salle. Elle n’a pas oublié les familles israéliennes, ajoutant : « Je souhaite également exprimer mon espoir que les otages israéliens détenus dans des conditions terribles soient libérés. » En choisissant de mettre en avant les deux côtés de la souffrance, Binoche a montré sa volonté de dépasser les clivages et d’appeler à un sursaut collectif. Son discours, empreint d’humanité, a fait réagir bien au-delà des murs du festival.

Lire aussi : Polémique : Sébastien Lecornu reconnaît ne pas avoir obtenu le master inscrit sur son CV

« Nous avons besoin d’un changement »

Le moment le plus marquant reste sans doute sa conclusion, lancée comme un cri d’alerte et un appel à l’action : « Maintenant, nous avons besoin d’un changement. Maintenant. Nous en sommes capables. Nous ne sommes pas des créatures, nous sommes des créateurs. Réveillons-nous. »

Ces quelques phrases ont résonné comme un manifeste. Dans une époque marquée par les crises, les tensions géopolitiques et les fractures sociales, Juliette Binoche a rappelé que l’art et la création peuvent devenir des armes pacifiques pour résister et transformer le monde. Un message puissant, qui s’inscrit dans la continuité de son parcours d’artiste engagée.

Lire aussi : Sébastien Lecornu : qui est Julie, la femme (très) discrète du nouveau Premier ministre ?

Une voix qui dépasse le cinéma

Juliette Binoche n’a jamais été une actrice comme les autres. Depuis ses débuts, elle choisit des rôles forts, des projets atypiques et des engagements qui dépassent les simples frontières du cinéma. Avec ce discours, elle confirme une fois de plus qu’elle ne craint pas d’utiliser sa notoriété pour faire réfléchir et agir.

Le Festival de San Sebastián 2025 restera marqué par ce moment de vérité, où une artiste a osé dire tout haut ce que beaucoup murmurent tout bas. Plus qu’une star, Juliette Binoche s’impose comme une conscience artistique et citoyenne, capable de transformer un tapis rouge en tribune de réflexion.

Découvrez maintenant Polémique : Sébastien Lecornu reconnaît ne pas avoir obtenu le master inscrit sur son CV et Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale.

Lire aussi : Brigitte et Emmanuel Macron : après la polémique de la gifle, un ancien collaborateur fait des révélations

Ajouter les points
0
Points
Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!