La visite d’État de Donald Trump au Royaume-Uni, à l’invitation du roi Charles III, ne sera pas uniquement protocolaire. Derrière les tapis rouges et les banquets officiels, un dossier très concret figure à l’ordre du jour : celui du whisky écossais. Le président américain doit en effet statuer sur la possibilité d’abaisser, voire de supprimer, le droit de douane fixé à 10 % qui pèse actuellement sur les échanges d’alcools entre Londres et Washington.
Une décision qui, au-delà de la diplomatie, pourrait avoir des répercussions économiques majeures des deux côtés de l’Atlantique.
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Un dossier économique brûlant
Si le whisky se retrouve au cœur des négociations, ce n’est pas un hasard. L’industrie du scotch écossais repose à 90 % sur l’exportation, et son marché le plus important reste les États-Unis. Pour les producteurs britanniques, le maintien de taxes élevées met en péril un secteur clé de l’économie écossaise, qui génère des milliards de livres de chiffre d’affaires et fait rayonner un savoir-faire ancestral. Mais les Américains eux-mêmes ne sortiraient pas indemnes d’un bras de fer commercial prolongé. Selon le Conseil des boissons distillées des États-Unis, ces droits de douane risquent de coûter 300 millions de dollars à l’économie américaine et de mettre en danger 3 300 emplois, principalement dans l’hôtellerie-restauration, la distribution et la filière du bourbon.
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La colère des producteurs américains et britanniques
Les producteurs de bourbon du Kentucky, déjà fragilisés par les tensions commerciales, se disent très inquiets. Chris Swonger, président du Conseil des boissons distillées, n’a pas mâché ses mots : « Notre industrie prospère grâce aux liens étroits qui nous unissent avec le Royaume-Uni. Les droits de douane sur les alcools britanniques seraient préjudiciables à l’économie américaine et aux consommateurs. » De l’autre côté de l’Atlantique, les distilleries écossaises craignent une réduction drastique de leurs exportations. Avec une telle taxe, leurs produits deviennent moins compétitifs face à d’autres spiritueux, alors même que la notoriété du scotch repose sur un équilibre fragile entre tradition et accessibilité.
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Des enjeux qui dépassent le simple commerce
Au-delà des chiffres, ce dossier cristallise un débat plus large sur la conception des relations commerciales entre Washington et Londres. Donald Trump a toujours défendu des droits de douane élevés, arguant qu’ils permettaient de protéger l’économie américaine et de générer des emplois. Mais ses détracteurs estiment que ces mesures protectionnistes menacent des secteurs entiers et risquent de fragiliser la coopération transatlantique. Le Premier ministre écossais, John Swinney, tente de convaincre la Maison-Blanche qu’il existe encore une « fenêtre d’opportunité » pour une exemption du scotch. Une rencontre en juillet dernier avec Trump lui a laissé espérer une évolution positive.
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Une décision qui pourrait tout changer
Derrière le protocole officiel de cette visite d’État se cache donc une question cruciale : Donald Trump acceptera-t-il de revoir sa politique tarifaire vis-à-vis du whisky écossais ? Chris Swonger, comme d’autres représentants de la filière, veut croire en une issue favorable. « Il existe une réelle chance que les taxes soient réduites voire annulées », a-t-il affirmé, rappelant que ces taxes frappent autant le consommateur américain que le producteur britannique. L’expression « le verre à moitié plein » prend ici tout son sens. Si Trump décide d’assouplir les barrières douanières, il pourrait relancer la dynamique commerciale et envoyer un signal positif de coopération. Dans le cas contraire, c’est tout un pan de l’industrie des spiritueux, des bars new-yorkais aux distilleries des Highlands, qui pourrait trinquer.
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