Icône de la chanson française, Mylène Farmer se retrouve aujourd’hui en première ligne d’un débat brûlant : l’intelligence artificielle.
Alors qu’Elton John s’est déjà exprimé au Royaume-Uni pour dénoncer les menaces que l’IA fait peser sur la créativité et la propriété intellectuelle, l’interprète de Désenchantée a tenu à alerter l’opinion en France.
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Une artiste au cœur du sujet
Le timing n’est pas anodin. Ce mercredi 17 septembre, la chanteuse est à l’affiche du film Dalloway, adapté du roman de Tatiana de Rosnay. Elle y incarne une intelligence artificielle qui devient l’alliée, puis l’amie d’une écrivaine en quête d’inspiration. Aux côtés de Cécile de France et Anna Mouglalis, Mylène Farmer prête sa voix et son aura à ce rôle singulier qui résonne avec l’actualité. Pour elle, ce choix n’est pas uniquement artistique. La chanteuse l’assume : ce rôle lui a permis d’aborder un sujet qu’elle considère comme essentiel pour l’avenir des créateurs.
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« L’IA est un défi pour l’humanité »
Dans une interview accordée au Parisien, Mylène Farmer a tenu à nuancer le débat. Elle reconnaît que l’intelligence artificielle peut être un outil puissant et utile : « L’IA est un défi pour l’humanité et je conçois que cela puisse effrayer ou enthousiasmer. Le véritable défi est d’utiliser cet outil pour améliorer nos connaissances et simplifier nos vies, tout en respectant notre humanité. » Mais derrière ces mots tempérés, l’artiste n’a pas caché ses inquiétudes profondes.
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La menace pour les artistes et la création
Selon elle, le danger se situe dans la confusion que l’IA peut entretenir : « Le vrai danger est de faire croire qu’il y a un artiste derrière chaque clavier d’ordinateur, alors que la démarche artistique ne consiste pas à réunir des données. Ces imposteurs ne passeront pas le cap du public, de l’émotion. » Mylène Farmer rappelle que l’art, qu’il soit musical, littéraire ou visuel, repose sur l’expérience humaine, l’émotion et le vécu personnel. Elle redoute une banalisation des œuvres générées par des algorithmes, capables d’imiter mais incapables de ressentir.
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Une mise en garde claire
La chanteuse va plus loin et pose une question rhétorique frappante : « Quel intérêt de lire un de vos romans ou d’écouter une de mes chansons que nous n’aurions pas écrits ? » Derrière cette interrogation, c’est tout le rapport à la création et à l’authenticité qui est remis en cause. Mylène Farmer appelle donc à protéger la création et les créateurs face aux « imposteurs » en leur fournissant des « outils performants » afin de renforcer leur originalité et leur liberté d’expression. Pour elle, la priorité est de garantir que la technologie reste au service des artistes, et non l’inverse.
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Un débat qui dépasse les frontières
Son appel rejoint celui d’Elton John et d’autres artistes internationaux qui craignent une dérive où la valeur des œuvres humaines serait éclipsée par la production automatisée. En Grande-Bretagne comme en France, la question de la régulation de l’IA pour protéger la propriété intellectuelle est désormais au cœur des discussions. En choisissant d’incarner une intelligence artificielle dans Dalloway, Mylène Farmer fait un geste artistique fort, mais aussi militant. Elle met en lumière un dilemme qui ne concerne pas seulement les chanteurs ou les écrivains, mais plus largement l’avenir de la culture et de la créativité humaine.
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Une avancée vertigineuse à encadrer
L’intelligence artificielle bouleverse déjà de nombreux secteurs, et le monde artistique n’y échappe pas. Pour Mylène Farmer, l’enjeu est de taille : il ne s’agit pas de rejeter le progrès, mais de s’assurer qu’il ne dénature pas ce qui fait la richesse des œuvres humaines. « Protéger la création », dit-elle, n’est pas seulement un slogan, mais une nécessité pour éviter que l’IA ne devienne un substitut aux émotions authentiques que seul l’humain peut transmettre. À travers ses mots, l’artiste rappelle que la technologie ne doit jamais remplacer l’âme d’une chanson, d’un film ou d’un livre. Un appel à la conscience qui résonne bien au-delà du cinéma et de la musique.
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