Huit ans après avoir quitté Touche pas à mon poste, Enora Malagré brise à nouveau le silence sur cette période qui a marqué sa carrière mais aussi fragilisé sa vie personnelle.
Invitée dans l’émission de la youtubeuse Shera, l’animatrice de 45 ans s’est confiée sans détour sur les coulisses de l’émission et sur ce qui l’a poussée à tourner la page du talk-show de Cyril Hanouna.
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Une hypersexualisation assumée mais destructrice
Au début de sa carrière télévisée, Enora Malagré a rapidement compris les codes d’un univers où l’apparence prenait souvent le pas sur les compétences. "On m’a mis des décolletés pigeonnants, attifée comme une Barbie, surmaquillée…", raconte-t-elle. À l’époque, elle pensait que cette hypersexualisation était le seul moyen d’exister à l’écran. "J’étais persuadée qu’il fallait que je m’hypersexualise pour être valable à la télévision. Sinon, on ne m’aurait ni regardée ni écoutée." Un choix qu’elle regrette aujourd’hui avec le recul, consciente d’avoir participé à un système toxique : "J’ai aussi participé à des humiliations envers certaines de mes collègues. J’ai ricané devant ces humiliations, envers des filles." Une confession douloureuse, qui témoigne de la pression et des dérives de ce milieu.
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Le poids des humiliations et l’angoisse permanente
Cette période a profondément marqué Enora Malagré, qui se décrit comme malheureuse sur les plateaux de TPMP. "Je me rendais compte que je commençais à être ma propre caricature", explique-t-elle. Le malaise s’installait jour après jour, jusqu’à envahir sa vie privée : "Après chaque émission, je rentrais et je m’effondrais en larmes. Et je me rendais bien compte que je ne servais pas à grand-chose. Que ce que je disais n’avait pas vraiment d’intérêt." Les humiliations, les ricanements et le climat pesant de certaines séquences ont fini par provoquer une véritable anxiété permanente. "J’avais la boule au ventre", reconnaît-elle, décrivant un engrenage où elle ne se reconnaissait plus.
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Une décision radicale : tout quitter du jour au lendemain
Face à cette souffrance, Enora Malagré a pris une décision radicale : quitter TPMP sans prévenir. "Je suis partie du jour au lendemain, sans oseille, sans rien", confie-t-elle. Un choix difficile, mais qu’elle considère aujourd’hui comme vital : "J’ai tellement bien fait. Je me suis sauvée." L’animatrice explique qu’elle ne rejette pas la faute sur Cyril Hanouna, mais plutôt sur un système dans lequel elle s’était enfermée. "Je ne dis pas que c’est la faute d’Hanouna, mais c’est un système qu’il a fallu que je rompe brutalement, parce que j’étais en train de devenir une pauvre fille."
Une nouvelle vie loin des plateaux de télévision
Depuis ce départ, Enora Malagré a choisi de se réinventer. Loin des débats polémiques de TPMP, elle s’est tournée vers la production théâtrale, un univers plus en phase avec ses aspirations actuelles. À 45 ans, elle confie ne plus être soumise à la même pression : "Ça fait cinq ans que je ne suis plus sexualisée ou objectisée. Parce que j’ai vieilli, je sais que je n’ai plus le physique d’avant. Pour ma vraie vie, c’est super. Pour la télé, évidemment, il y a une date de péremption." Des propos lucides, qui illustrent le chemin parcouru depuis ses années de malaise sur le plateau de Cyril Hanouna.
Un témoignage qui fait écho
En partageant son expérience, Enora Malagré rejoint d’autres anciennes figures du petit écran qui ont dénoncé la pression du physique, le sexisme et les dérives de certaines émissions. Son récit montre combien il peut être difficile de trouver sa place dans un monde où la performance et l’image dictent encore trop souvent les règles. Mais il porte aussi un message fort : celui de l’émancipation et du courage de dire stop, même quand cela implique de repartir de zéro. Aujourd’hui, elle assume ce choix comme une véritable libération et invite, par son témoignage, à une réflexion plus large sur les conditions des femmes dans l’univers télévisuel.
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