Une success story vite contrariée
En quelques mois à peine, RedNote — connu en Chine sous le nom de Xiaohongshu — est passé du statut d’application confidentielle à celui de rival sérieux de TikTok. Plébiscité par des millions d’utilisateurs, notamment après les déboires de TikTok aux États-Unis, le réseau social s’est imposé en tête des téléchargements sur l’App Store américain au début de l’année 2025.
Mais cette success story a vite été rattrapée par la réalité : les autorités chinoises ont décidé de sanctionner la plate-forme, jugeant sa gestion des contenus trop « triviale » et accusant l’application de manquer de « diligence ».
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Un rappel à l’ordre du pouvoir chinois
Cette décision traduit une volonté claire de Pékin : rappeler qu’aucun acteur du numérique n’échappe au contrôle étatique. Selon plusieurs analystes, ces sanctions strictes ne visent pas seulement RedNote mais servent d’avertissement à l’ensemble du secteur. Les responsables du réseau social ont été convoqués et sommés de rectifier leur ligne éditoriale, accusée de mettre trop en avant des thématiques liées aux célébrités, à l’actualité people et aux contenus jugés vulgaires. De son côté, RedNote a affirmé avoir conscience de sa « responsabilité sociale » et s’est engagé à se conformer aux exigences des autorités.
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L’« Instagram chinois » qui séduit les jeunes
Fondée en 2013 et basée à Shanghai, l’application est souvent surnommée « l’Instagram chinois » en raison de son orientation vers la beauté, la mode, le voyage et les contenus lifestyle. À la différence de TikTok ou d’Instagram, son algorithme met en avant le contenu en fonction de l’intérêt des utilisateurs, et non de la simple popularité. Ce modèle a séduit une partie des jeunes internautes, lassés de la répétition des vidéos d’influenceurs sur TikTok. La montée en puissance de RedNote coïncide d’ailleurs avec l’interdiction de TikTok aux États-Unis, qui a poussé de nombreux utilisateurs à explorer cette alternative venue de Chine.
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Un succès international mais des limites évidentes
Malgré son ascension fulgurante, RedNote reste confrontée à un obstacle majeur : l’application n’est disponible qu’en mandarin, freinant son adoption auprès d’un public anglophone ou francophone. Si certains utilisateurs s’y essayent par curiosité, la barrière de la langue demeure un handicap pour son expansion à long terme. De plus, les critiques se multiplient à l’international. Aux États-Unis, des utilisateurs dénoncent une censure des contenus LGBT, jugée représentative de l’idéologie chinoise. À cela s’ajoutent des soupçons récurrents d’espionnage et de manipulation, accusations déjà largement formulées contre TikTok.
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Une application sous surveillance
Aux États-Unis comme en Europe, RedNote est soumise aux mêmes réglementations que TikTok. Cela signifie qu’elle pourrait, elle aussi, être frappée d’une interdiction sur certains territoires si les inquiétudes autour de la sécurité des données et de la liberté d’expression persistent. Entre expansion fulgurante et méfiance croissante, RedNote se retrouve donc dans une position délicate : séduire un public international tout en respectant les lignes rouges imposées par Pékin et les exigences sécuritaires des démocraties occidentales.
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Une popularité fragile
Le destin de RedNote reste incertain. D’un côté, l’application profite de l’appétit du public pour de nouvelles expériences sociales et du vide laissé par TikTok dans certains pays. De l’autre, elle doit composer avec une double pression : la censure chinoise et la suspicion occidentale. En voulant devenir le nouvel acteur majeur des réseaux sociaux mondiaux, RedNote s’expose aux mêmes polémiques qui ont façonné l’histoire récente du numérique : contrôle politique, enjeux géopolitiques et débats sur la liberté d’expression. Un succès rapide, mais déjà sous haute surveillance.
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