Culture

Sébastien Lecornu Premier ministre : le PS dénonce un « risque de blocage du pays » et « une triste comédie de mépris »

10 septembre 2025 - 10 : 06
par Clémence La nomination de Sébastien Lecornu à Matignon provoque la colère du Parti socialiste, qui accuse Emmanuel Macron de « prendre le risque du blocage du pays » et refuse tout « chèque en blanc ».

La nomination de Sébastien Lecornu à Matignon n’a pas tardé à susciter de vives réactions. Mardi soir, le Parti socialiste a dénoncé un choix qui, selon lui, « prend le risque de la colère sociale légitime et du blocage institutionnel du pays ».

Sébastien Lecornu Premier ministre : le PS dénonce un « risque de blocage du pays »

Une prise de position unanime de la gauche socialiste, déçue de ne pas avoir vu l’un de ses représentants accéder à la fonction de Premier ministre après la chute de François Bayrou.

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Une colère socialiste unanime

Réuni en bureau national, le PS a réagi par un communiqué sans ambiguïté : « En nommant un ministre du gouvernement Bayrou renversé, Emmanuel Macron s’obstine dans une voie à laquelle aucun socialiste ne participera. Celle qui a conduit à l’échec, à la défiance et à l’instabilité. » Le parti dirigé par Olivier Faure rappelle que sa participation à un gouvernement Lecornu est exclue. Si des discussions peuvent avoir lieu, il n’est pas question pour les socialistes de donner « un chèque en blanc » au nouveau Premier ministre.

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La crainte d’un 49.3 répété

L’une des inquiétudes majeures exprimées par Olivier Faure concerne l’usage du fameux article 49.3 de la Constitution, qui permet de faire adopter un texte sans vote. Le premier secrétaire du PS appelle Lecornu à renoncer à cette méthode pour montrer que « la méthode change » par rapport aux précédents gouvernements. « Sans justice sociale, fiscale et écologique, sans mesures pour le pouvoir d’achat, les mêmes causes provoqueront les mêmes effets », a averti le parti, reprenant un avertissement clair : si rien ne change, le rejet de la politique présidentielle ne fera que s’accentuer.

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Les critiques de l’ensemble de la gauche

Au-delà du PS, c’est toute la gauche qui s’est mobilisée pour dénoncer la nomination de Sébastien Lecornu. Jean-Luc Mélenchon a fustigé sur les réseaux sociaux une « triste comédie de mépris du Parlement », réclamant une nouvelle fois la démission d’Emmanuel Macron. Pour La France insoumise, la nomination de Lecornu marque un « entêtement irresponsable » du président, qui persiste dans une politique déjà sanctionnée par la chute de Bayrou.

La patronne des Écologistes, Marine Tondelier, a elle aussi dénoncé une « provocation » et « un non-respect total des Français », prévenant que « tout ça va mal se terminer ». De son côté, Raphaël Glucksmann (Place publique) estime que Macron a choisi un Premier ministre « très proche de lui, comme s’il espérait encore que rien ne change ». Les communistes ne sont pas en reste : Ian Brossat juge que « les jours de Sébastien Lecornu à Matignon sont déjà comptés », tandis que François Ruffin promet que « les mêmes causes produiront les mêmes effets ».

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Une nomination sous le signe de l’instabilité

En devenant le cinquième Premier ministre du second quinquennat Macron, Sébastien Lecornu hérite d’une mission complexe : former un gouvernement capable de tenir face à une opposition unie dans sa critique, mais éclatée dans ses propositions. La gauche, toutes sensibilités confondues, dénonce une continuité avec la politique précédente et promet une rentrée parlementaire houleuse.

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En résumé

La nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, loin d’apaiser les tensions, semble avoir relancé l’opposition. Le Parti socialiste, rejoint par l’ensemble des forces de gauche, accuse Emmanuel Macron de prendre le risque d’un blocage du pays. Entre la rue agitée par le mouvement « Bloquons tout » et un Parlement prêt à multiplier les motions de censure, les prochains jours s’annoncent décisifs pour le nouveau Premier ministre.

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Clémence
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