Invité ce mercredi matin sur TF1, Michel Barnier, ancien Premier ministre LR et figure de la droite modérée, a réagi à la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon.
Pour lui, Emmanuel Macron a fait « le choix d’un fidèle », misant sur un proche de longue date pour tenter de rétablir une stabilité gouvernementale dans un climat politique explosif.
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Un Premier ministre jugé loyal au président
La désignation de Sébastien Lecornu comme nouveau Premier ministre est perçue par Michel Barnier comme un signe clair de la volonté du chef de l’État de s’entourer de collaborateurs sûrs. « Avec Lecornu, Emmanuel Macron a fait le choix d’un fidèle », a commenté celui qui avait lui-même occupé brièvement Matignon après la dissolution. Ce choix de fidélité est à double tranchant : s’il permet au président de s’assurer d’une loyauté totale à sa ligne politique, il pourrait aussi limiter la marge de manœuvre de Lecornu pour bâtir des compromis au Parlement, où l’exécutif ne dispose pas d’une majorité confortable.
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Barnier plaide pour un contrat de gouvernement
À l’instar de Laurent Wauquiez, Michel Barnier a insisté sur la nécessité d’un contrat de gouvernement entre les forces politiques prêtes à assumer la responsabilité de gouverner. « Il faut que les partis de gouvernement qui veulent gouverner le pays – je ne parle pas de LFI – se mettent d’accord pour laisser le gouvernement bâtir un budget », a-t-il déclaré, avant de conclure : « Il faut qu’ils trouvent des compromis. » Ce message s’adresse directement aux Républicains, dont les voix seront déterminantes pour permettre au gouvernement Lecornu de faire adopter des textes clés comme le budget 2026.
Un contexte politique sous tension
La nomination de Sébastien Lecornu intervient dans un contexte particulièrement tendu : le mouvement « Bloquons tout » a paralysé une partie du pays, le Parti socialiste a dénoncé le « risque du blocage » et LFI a promis une motion de censure immédiate. Dans ce climat, les appels à la responsabilité et aux compromis lancés par Michel Barnier résonnent comme un avertissement. Sans accords solides, le gouvernement risque d’être confronté aux mêmes écueils que ses prédécesseurs, rapidement renversés par l’Assemblée nationale.
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Fidélité ou ouverture ?
Le commentaire de Michel Barnier met en lumière le dilemme auquel Emmanuel Macron est confronté. En choisissant un fidèle comme Sébastien Lecornu, il privilégie la stabilité interne et la loyauté. Mais dans un Parlement fragmenté, c’est la capacité d’ouverture et de dialogue qui sera déterminante pour éviter l’enlisement. Pour l’ancien Premier ministre, tout repose désormais sur la capacité des forces politiques à dépasser les clivages pour éviter un blocage institutionnel. « Les compromis » apparaissent comme la clé de voûte d’un quinquennat en quête de souffle.
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En résumé
Pour Michel Barnier, la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon illustre le choix d’Emmanuel Macron de s’entourer d’un fidèle. Mais au-delà de la loyauté, l’ancien Premier ministre appelle à bâtir un contrat de gouvernement fondé sur des compromis, afin de permettre au pays de sortir de l’impasse parlementaire et de construire un budget dans la sérénité.
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