Au lendemain de la chute du gouvernement de François Bayrou, les réactions se multiplient dans le paysage politique français. Parmi les voix les plus marquantes, celle de Charles de Courson, député LIOT de la Marne et rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale.
Lire aussi : Après sa chute à l’Assemblée, Emmanuel Macron pourrait-il renommer François Bayrou ?
Invité de La Grande Interview sur CNEWS ce mardi 9 septembre 2025, il a tiré la sonnette d’alarme : « L’objectif est de tenir le pays pendant 20 mois, sinon le pays ne sera plus du tout gouverné ». Une déclaration forte qui illustre l’ampleur de la crise institutionnelle actuelle.
Le constat sévère de charles de courson
Pour Charles de Courson, la chute de François Bayrou était inévitable. Il a rappelé qu’il avait voté contre le Premier ministre, dénonçant des mesures budgétaires jugées « déséquilibrées et injustes ». Selon lui, les orientations proposées n’étaient pas de nature à redonner confiance ni aux députés, ni aux Français. Mais au-delà de ce désaccord technique, le député centriste met en avant un problème plus large : l’absence de majorité solide pour gouverner. « On est dans le chaos, il n’y a aucune majorité possible si on continue à gérer le pays par une minorité de plus en plus étroite », a-t-il déploré.
Lire aussi : Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale
Une mise en garde sur la durée du quinquennat
Dans son intervention, Charles de Courson a insisté sur un horizon clair : les 20 prochains mois. Selon lui, c’est le temps qu’il reste pour éviter que la France ne s’enfonce dans une crise politique irréversible. Au-delà, le risque est grand de voir le pays paralysé, incapable de voter des réformes essentielles ni même d’assurer une stabilité minimale. Cette référence temporelle n’est pas anodine. Elle renvoie à la perspective de la prochaine élection présidentielle et au besoin pour le gouvernement, quel qu’il soit, de maintenir un minimum de cohérence jusqu’à cette échéance. Sans cela, c’est toute la crédibilité de l’État qui serait fragilisée.
Lire aussi : « Les Français ne peuvent plus blairer Emmanuel Macron » : le tacle de Sébastien Chenu
Une critique directe des méthodes de bayrou
Charles de Courson n’a pas mâché ses mots sur le passage éclair de François Bayrou à Matignon. Selon lui, le projet budgétaire défendu par le Premier ministre sortant souffrait de deux défauts majeurs : un déséquilibre dans la répartition des efforts et une absence de justice sociale. Ces critiques rappellent que, derrière la chute du gouvernement, ce sont aussi des choix économiques et financiers qui sont remis en question. Le budget, sujet hautement sensible en période d’inflation et de tensions sociales, reste un terrain miné pour tout futur Premier ministre.
Lire aussi ; Un record inédit pour l'aide publique aux partis : le RN dépasse tous ses rivaux et prend la tête
Un appel à la responsabilité collective
Si Charles de Courson sonne l’alarme, c’est aussi pour appeler ses collègues parlementaires à prendre leurs responsabilités. Il estime qu’aucun camp ne pourra gouverner seul et qu’il faudra forcément bâtir des compromis. Sans quoi, le spectre du « chaos » pourrait devenir réalité. Cet avertissement rejoint les propos d’autres personnalités qui, depuis plusieurs semaines, insistent sur la nécessité de réinventer la manière de gouverner dans un paysage politique fragmenté. La recherche d’alliances, la mise en avant de projets transpartisans et la volonté de dialogue apparaissent désormais comme des impératifs.
Lire aussi : « Macron veut que tu arrêtes » : Candace Owens révèle une conversation surprenante avec Donald Trump
Une France en attente de stabilité
Du côté des Français, cette crise politique nourrit avant tout un sentiment d’instabilité et de lassitude. Après plusieurs gouvernements fragilisés, les citoyens attendent des solutions concrètes aux problèmes du quotidien : pouvoir d’achat, emploi, sécurité, transition écologique. Or, la chute successive des Premiers ministres et les blocages à répétition laissent planer le doute sur la capacité réelle de la classe politique à répondre à ces attentes. Dans ce contexte, l’intervention de Charles de Courson agit comme un électrochoc. Son message est simple : si les responsables politiques ne trouvent pas un terrain d’entente, la France risque d’être ingouvernable dans les mois à venir.
Lire aussi : Emmanuel Macron : 2 Français sur 3 souhaitent sa démission selon un sondage
Et maintenant ?
Alors que François Bayrou doit remettre sa démission ce mardi matin à Emmanuel Macron, la question du futur Premier ministre reste entière. Le président de la République a promis d’agir vite, mais son choix devra répondre à une double exigence : rassembler une majorité parlementaire et redonner confiance à l’opinion publique. Dans l’attente, les mots de Charles de Courson résonnent comme une mise en garde pressante. Les 20 mois évoqués par le député apparaissent désormais comme une ligne rouge : celle entre une France encore gouvernée et un pays plongé dans une crise durable.
Découvrez maintenant Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale et « Ça ne m’énerve même pas » : l'actrice Golshifteh Farahani répond aux rumeurs d'une liaison avec Emmanuel Macron.
Lire aussi : Chute de François Bayrou : les réactions politiques s’enchaînent après le vote de confiance