Culture

Budget 2026 : pourquoi l’instabilité politique met tout le calendrier en péril

09 septembre 2025 - 13 : 50
par Clémence Après la chute du gouvernement Bayrou, l’adoption du budget 2026 est menacée. Entre instabilité politique, risque de dissolution et contestations sociales, l’avenir reste incertain.

Au lendemain de la chute du gouvernement de François Bayrou, censuré par l’Assemblée nationale le lundi 8 septembre, de nombreuses interrogations planent sur l’avenir politique du pays… mais aussi sur son avenir économique.

Budget 2026 : pourquoi l’instabilité politique met tout le calendrier en péril

En ligne de mire : l’adoption du budget 2026, déjà au cœur des débats et dont le calendrier pourrait être bouleversé par cette crise institutionnelle.

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Une crise politique qui fragilise le calendrier budgétaire

François Bayrou, qui devait remettre sa démission à Emmanuel Macron ce mardi, n’avait pas convaincu les députés avec son projet visant à réaliser 44 milliards d’euros d’économies. Ses propositions – suppression de deux jours fériés, réforme de l’assurance chômage, ou encore mise en place d’une année blanche – avaient cristallisé les oppositions et précipité la chute de son gouvernement.

Désormais, c’est tout le processus budgétaire qui risque d’être perturbé. Le texte devait être présenté au Conseil des ministres le 7 octobre, avant un examen parlementaire de 70 jours menant à la mi-décembre. Mais le calendrier pourrait être remis en cause si Emmanuel Macron décidait de dissoudre l’Assemblée nationale, une option toujours sur la table.

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Un contexte social explosif

À cette incertitude politique s’ajoute une contestation sociale grandissante. Inspiré par les annonces de François Bayrou, le mouvement « Bloquons tout », prévu le 10 septembre, entend multiplier les actions dans toute la France : blocages d’axes routiers, d’universités, d’entreprises et de lieux stratégiques. Une mobilisation qui pourrait préfigurer un automne social tendu, d’autant qu’une nouvelle journée d’action syndicale est prévue le 18 septembre. Pour un pays déjà fragilisé par l’instabilité gouvernementale, ce climat social représente une menace supplémentaire pour la sérénité des débats budgétaires.

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Des inquiétudes pour les collectivités locales

Au niveau régional, certains élus alertent déjà sur les conséquences concrètes de cette instabilité. François Bonneau, vice-président des Régions de France et président de la région Centre-Val de Loire, dénonce « des erreurs de gestion de l’État » et s’inquiète pour le financement des projets liés aux lycées : rénovation énergétique des bâtiments, végétalisation des cours ou encore sécurisation des établissements. Selon lui, le blocage politique au sommet pourrait directement impacter les collectivités, pourtant dépendantes des arbitrages budgétaires de l’État.

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Vers un « accord d’intérêt général » ?

Pour tenter de sortir de l’impasse, Gabriel Attal plaide pour la nomination d’un négociateur à la tête du gouvernement. Sa mission serait de bâtir un compromis avec l’ensemble des forces politiques, garantissant un « accord d’intérêt général » valable jusqu’à la présidentielle de 2027. Une approche qui, selon lui, permettrait d’éviter la répétition des motions de censure et de sécuriser le passage du budget. Mais cette proposition, raillée par certains comme Marine Le Pen, peine à convaincre au-delà du camp macroniste.

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Dissolution ou démission : les scénarios extrêmes

Pendant ce temps, les oppositions affûtent leurs armes. Le Rassemblement national pousse pour une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, afin de provoquer des législatives anticipées qui pourraient rebattre les cartes du pouvoir. La France insoumise, de son côté, réclame purement et simplement la démission d’Emmanuel Macron. Dans ce contexte de tensions, l’Élysée a annoncé qu’une décision serait prise « dans les tout prochains jours ». Emmanuel Macron espère installer un nouveau gouvernement avant son déplacement prévu à l’ONU les 22 et 23 septembre, où la France doit reconnaître l’État de Palestine.

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Un avenir budgétaire suspendu à la politique

L’adoption du budget 2026 doit intervenir au plus tard le 31 décembre, faute de quoi une loi spéciale s’appliquerait automatiquement, comme l’année précédente. Mais l’actuelle crise politique, les mobilisations sociales et la pression économique des marchés financiers rendent cette échéance plus incertaine que jamais. À moins de deux ans de la fin de son mandat, Emmanuel Macron se retrouve donc face à un défi de taille : sauver le calendrier budgétaire, restaurer la stabilité politique et convaincre que la France reste gouvernable. Un triple pari dont dépend désormais non seulement la réussite de son quinquennat, mais aussi la crédibilité économique du pays.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.