Quelques heures après le rejet du gouvernement de François Bayrou par l’Assemblée nationale, la classe politique réagit en ordre dispersé. Parmi les premières voix à commenter l’événement figure Sarah Knafo, députée européenne et vice-présidente de Reconquête, qui a tenu à rappeler une réalité arithmétique incontournable : « C’est très peu probable qu’un parti seul obtienne une majorité absolue », a-t-elle déclaré ce lundi 8 septembre.
Une remarque qui s’inscrit dans un climat d’instabilité institutionnelle, alors que s’ouvre désormais la perspective d’une nouvelle étape politique pour le pays.
Lire aussi : Voici combien coûterait la chute de François Bayrou à la France
Un paysage politique fragmenté
Depuis les législatives de 2024 et la dissolution de l’Assemblée nationale, le paysage parlementaire est éclaté entre plusieurs blocs : le camp présidentiel en perte de vitesse, la gauche divisée malgré des tentatives d’alliances, la droite traditionnelle fragilisée, et un Rassemblement national toujours plus puissant dans les sondages. Dans ce contexte, Sarah Knafo juge illusoire de penser qu’un parti puisse, seul, atteindre la barre symbolique des 289 sièges. Cette déclaration renvoie à l’évidence des coalitions nécessaires, mais aussi aux difficultés à bâtir des alliances solides dans un climat politique marqué par la méfiance et les rivalités personnelles.
Lire aussi : « Ce moment marque la fin de l’agonie d’un gouvernement fantôme » soutient Marine Le Pen
L’ombre de la dissolution
Après l’échec du vote de confiance, plusieurs scénarios sont désormais sur la table : la démission du gouvernement Bayrou, la nomination d’un nouveau Premier ministre, voire une dissolution de l’Assemblée nationale. Une éventualité que Marine Le Pen, cheffe de file du Rassemblement national, considère déjà comme une « obligation ». Reconquête, le parti d’Éric Zemmour dont Sarah Knafo est l’une des figures centrales, entend tirer profit de cette séquence. Mais la vice-présidente reconnaît implicitement que même une poussée électorale ne suffirait sans doute pas à garantir une majorité absolue, appelant donc à réfléchir à de nouvelles stratégies d’alliances.
Lire aussi : « Les Français ne peuvent plus blairer Emmanuel Macron » : le tacle de Sébastien Chenu
Une incertitude prolongée
La déclaration de Sarah Knafo souligne l’impasse dans laquelle se trouve actuellement la France : aucun bloc ne semble capable de gouverner seul, mais la perspective d’un accord transversal reste hypothétique. Alors que les oppositions appellent à un retour aux urnes, et qu’Emmanuel Macron est pressé de réagir rapidement, le pays s’apprête à vivre une nouvelle phase d’incertitude politique. Une séquence où chaque mot compte, et où la position des personnalités émergentes comme Sarah Knafo pourrait peser dans les recompositions à venir.
Découvrez maintenant Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale et « Ça ne m’énerve même pas » : l'actrice Golshifteh Farahani répond aux rumeurs d'une liaison avec Emmanuel Macron.
Lire aussi : Emmanuel Macron : 2 Français sur 3 souhaitent sa démission selon un sondage