C’est un discours solennel qu’a livré François Bayrou ce lundi après-midi devant l’Assemblée nationale, à l’occasion de sa déclaration de politique générale. Le Premier ministre, fragilisé par un vote de confiance qui risque de lui être défavorable, a choisi de frapper fort en décrivant l’état des finances publiques françaises comme une urgence vitale.
Lire aussi : Voici combien coûterait la chute de François Bayrou à la France
Un discours sous tension avant le vote
Nommé à Matignon en décembre 2024, François Bayrou joue sa survie politique à l’Assemblée nationale. Depuis plusieurs jours, l’opposition annonce son intention de voter contre son plan d’économies budgétaires de 44 milliards d’euros, rendant sa chute presque inévitable. Ce lundi à 15h, il s’est adressé aux députés pour défendre son projet, tout en admettant la gravité de la situation. Selon lui, « le grand risque aurait été de ne pas en prendre », insistant sur la nécessité d’agir face au déficit. « C’est une question historique et non politique », a-t-il affirmé, ajoutant que ce sont « des questions pour demain qui se jouent aujourd’hui ».
Lire aussi : « Les Français ne peuvent plus blairer Emmanuel Macron » : le tacle de Sébastien Chenu
« Notre pronostic vital est engagé »
Le cœur de son allocution a porté sur le surendettement de la France. François Bayrou a rappelé que le pays « n’a pas connu de budget en équilibre depuis 51 ans », une situation qu’il juge intenable. Avec gravité, il a comparé la trajectoire budgétaire de la France à une maladie silencieuse : « Notre pronostic vital est engagé en raison de notre surendettement », a-t-il déclaré, décrivant une « hémorragie silencieuse, invisible et insupportable » qui fragilise le pays.
Lire aussi : François Bayrou face au risque d’être le premier Premier ministre désavoué par les députés
Un appel à « un effort modéré »
Conscient du caractère impopulaire de son plan, François Bayrou a tenté de rassurer en évoquant un partage équitable des efforts : « Je demande à chacun un effort modéré », a-t-il lancé. Selon lui, la réduction de la dette publique est indispensable pour éviter une perte d’influence de la France sur la scène internationale.
Lire aussi ; Un record inédit pour l'aide publique aux partis : le RN dépasse tous ses rivaux et prend la tête
Un avenir politique incertain
Malgré ces appels, peu d’observateurs croient à une issue favorable pour le Premier ministre. À l’issue du vote de confiance, attendu en fin de journée, François Bayrou pourrait devenir le premier chef du gouvernement de la Ve République désavoué par l’Assemblée nationale. Une perspective qui souligne la gravité de la crise politique en cours, alors que la France traverse une période de forte instabilité et que la défiance des citoyens envers la classe politique atteint des niveaux record.
Découvrez maintenant Emmanuel et Brigitte Macron visés par un nouveau scandale : l’ancien jardinier de l’Élysée a publié une vidéo virale et « Ça ne m’énerve même pas » : l'actrice Golshifteh Farahani répond aux rumeurs d'une liaison avec Emmanuel Macron.
Lire aussi : Emmanuel Macron : 2 Français sur 3 souhaitent sa démission selon un sondage