Culture

Chute de François Bayrou : les réactions politiques s’enchaînent après le vote de confiance

08 septembre 2025 - 21 : 20
par Clémence Après la chute du gouvernement de François Bayrou ce 8 septembre, les réactions politiques se multiplient. De Macron à Mélenchon en passant par Bardella, Zemmour et Tondelier, chacun trace sa ligne pour l’avenir.

Ce lundi 8 septembre restera comme une date clé de la vie politique française. Avec 364 députés sur 589 ayant voté contre la confiance, le gouvernement de François Bayrou a été renversé, mettant fin à ses 270 jours à Matignon. À peine le résultat tombé, les réactions des personnalités politiques se sont multipliées sur le réseau social X.

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Emmanuel Macron prend acte

À l’Élysée, la réaction a été mesurée. Le président Emmanuel Macron a fait savoir qu’il avait « pris acte » de la chute de son Premier ministre, précisant que son successeur serait nommé « dans les tout prochains jours ». Une annonce sobre, mais qui ouvre une nouvelle séquence politique, marquée par l’incertitude.

La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a, quant à elle, exprimé sa déception sur X : « Notre mission au service de la nation est stoppée. Les problèmes du pays ont-ils disparu ? Hélas, non. Demain, notre dette continuera d’augmenter, le pouvoir d’achat des Français restera plombé, la lutte contre l’insécurité ne progressera plus et notre jeunesse attendra. »

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Le RN appelle à la dissolution

Pour le Rassemblement national, la chute de Bayrou marque le début d’une nouvelle étape. « La page du gouvernement Bayrou est désormais tournée. Le changement n’attend plus : parlons de l’avenir du pays ! », a lancé Jordan Bardella. Son collègue Julien Odoul a été plus direct : « Le gouvernement est tombé. Vive la dissolution. » Même son de cloche chez la députée RN Edwige Diaz, qui a qualifié la dissolution d’« obligation » pour sortir le pays de « la paralysie politique ».

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Zemmour vise la présidentielle

De son côté, Éric Zemmour a haussé le ton. Le président de Reconquête ne se contente pas d’appeler à de nouvelles élections législatives. Pour lui, « une nouvelle élection présidentielle » est nécessaire pour recréer « de l’espoir dans le pays ». Selon lui, « le sort de François Bayrou était déjà scellé depuis la rentrée ». Mais l’ancien polémiste n’a pas manqué d’attaquer la classe politique dans son ensemble : « Immobilisme ou instabilité, les Français sortent toujours perdants de ces jeux politiques qui n’amusent que les politiciens. »

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La gauche réclame un gouvernement issu du NFP

Du côté de la gauche, l’heure était au triomphalisme. Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a salué une « victoire et un soulagement populaire », appelant Emmanuel Macron à « partir ».

La patronne des Écologistes, Marine Tondelier, a réclamé la nomination d’un Premier ministre issu des rangs du Nouveau Front populaire : « Un an après les élections législatives, il est plus que temps de respecter le vote des Français. Nous sommes prêts. »

Même ton chez Manuel Bompard, coordinateur de LFI, qui a jugé le vote comme la « preuve » que la politique de Bayrou « est profondément minoritaire », ajoutant que sa chute représentait un « soulagement » pour celles et ceux qui subissaient « le budget Bayrou ».

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Gabriel Attal tente une sortie de crise

Dans le camp présidentiel, l’ancien Premier ministre Gabriel Attal a pris la parole dans une vidéo diffusée sur X. Il a proposé qu’Emmanuel Macron désigne « un négociateur chargé de réunir les forces politiques représentées à l’Assemblée nationale pour bâtir un accord d’intérêt général », ajoutant que ce dernier ne pourrait pas devenir Premier ministre. Selon lui, ce compromis permettrait de nommer ensuite un chef de gouvernement « garant de cet accord », une manière d’éviter une dissolution immédiate.

Le rejet du vote de confiance place la France dans une situation politique inédite sous la Ve République. Alors que François Bayrou prépare sa démission, la bataille des mots a déjà commencé pour façonner la suite : dissolution, recomposition, voire présidentielle anticipée. Une certitude demeure : le pays entre dans une nouvelle phase d’instabilité, où chaque camp tente déjà de tirer profit de la chute du gouvernement.

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Clémence
Je fais partie de la rédac' SBG, et j'aime écrire, sortir, m'amuser, manger (très important, ça aussi !) et partager. Je vous propose donc régulièrement de découvrir mes derniers coups de <3.