Nouvelle sortie choc du Rassemblement national. Ce lundi, invité de la Grande Interview, le député du Nord et vice-président du RN Sébastien Chenu a lancé une attaque directe contre le président de la République.
Selon lui, le lien entre Emmanuel Macron et les citoyens serait désormais totalement rompu : « Les Français ne peuvent plus blairer Emmanuel Macron », a-t-il asséné, suscitant de vives réactions.
Une déclaration coup de poing
Connue pour son franc-parler, la figure du Rassemblement national n’a pas mâché ses mots. En accusant Emmanuel Macron d’avoir perdu tout crédit auprès des Français, Sébastien Chenu a voulu frapper fort dans un contexte où l’exécutif traverse une crise de confiance. Ses propos s’inscrivent dans un climat politique déjà tendu, marqué par le vote de confiance du gouvernement de François Bayrou et la perspective d’une mobilisation sociale massive prévue le 10 septembre. Pour le RN, ces tensions illustrent une usure du pouvoir présidentiel et une déconnexion croissante avec l’opinion publique.
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Le RN à l’offensive
Au-delà de la formule, le message politique est clair : le Rassemblement national entend se poser en alternative crédible à un président jugé impopulaire. Pour Sébastien Chenu, la séquence actuelle confirme que le pays est à bout de souffle après huit années de macronisme. La stratégie du RN repose sur une dénonciation frontale de la politique gouvernementale, mais aussi sur une attaque personnelle contre la figure présidentielle. En qualifiant Emmanuel Macron de « rejeté » par les Français, Chenu cherche à renforcer l’idée que seule une dissolution et de nouvelles élections permettraient de redonner la parole au peuple.
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Un président fragilisé
De fait, la popularité d’Emmanuel Macron connaît des niveaux historiquement bas. Entre les critiques sur sa gestion économique, les tensions sociales et les polémiques institutionnelles, le chef de l’État peine à reprendre l’initiative. Les sondages récents montrent que près d’un Français sur deux estime qu’il devrait envisager une démission ou une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale. Les propos de Chenu surfent donc sur une colère réelle, mais leur virulence contribue aussi à radicaliser le débat public.
Une opposition qui muscle son discours
Cette sortie s’inscrit dans une dynamique plus large du RN, qui accentue sa présence médiatique à mesure que la crise politique s’aggrave. Jordan Bardella, Marine Le Pen et Sébastien Chenu multiplient les interventions pour marteler que le gouvernement n’a plus de légitimité. Pour les adversaires du Rassemblement national, cette stratégie vise surtout à capitaliser sur le mécontentement des Français, sans toujours proposer d’alternative claire. Mais force est de constater que le parti réussit à imposer ses thématiques et à occuper le terrain médiatique.
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Un climat de défiance généralisée
Les propos de Sébastien Chenu résonnent dans un contexte où la méfiance envers les institutions ne cesse de croître. Entre les mobilisations sociales, les critiques de l’opposition et les polémiques autour des médias publics, le fossé entre dirigeants et citoyens semble se creuser. En affirmant que « les Français ne peuvent plus blairer Emmanuel Macron », Chenu résume à sa manière une colère diffuse. Mais cette formule choc risque aussi de contribuer à un climat politique de plus en plus tendu, où l’invective prend le pas sur le dialogue.
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